Dominique Dubarle (1907 à Biviers - 1987) est un religieux et philosophe français. Dominicain, professeur au Saulchoir, il a été expert au concile Vatican II et doyen de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris de 1967 à 1973.
Lycéen au Collège Stanislas, sa vocation fut influencée par l'enseignement religieux de l'aumônier de l'établissement, l'abbé Beaussart (futur évêque auxiliaire de Paris) ainsi que par son amitié avec son condisciple Jean Riondet (1907-1926), décédé avant d'avoir pu entrer dans l'ordre des Dominicains. Le père Dubarle collabora avec Louis Leprince-Ringuet à résoudre des problèmes de physique nucléaire. Il contribua à faire connaître la cybernétique en France dès 1948[1] et écrivit un essai sur Norbert Wiener.
La pensée de Dominique Dubarle, doyen de la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris (1967-1973), se révèle d'une exceptionnelle profondeur. Formé à la logique mathématique et à l'épistémologie des sciences, travaillant suivant la voie tracée par Aristote et saint Thomas d'Aquin, sur le front de l'ontologie, nouant un incessant dialogue avec la pensée hégélienne, réfléchissant inlassablement sur les données et les enjeux de la culture contemporaine, il a repensé fondamentalement les liens entre vérité et acte philosophique, métaphysique et liberté, théologie et philosophie.
Il est le frère d'André-Marie Dubarle (1910-2002), également dominicain et professeur au Saulchoir.
Nous risquons aujourd’hui une énorme cité mondiale où l’injustice primitive, délibérée et consciente d’elle-même, serait la seule condition possibled’un bonheur statistique des masses, monde se rendant pire que l’enfer à toute âme lucide.