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4.16/5 (sur 29 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 23/02/1633
Mort(e) à : clapham , le 26/05/1703
Biographie :

Samuel Pepys était un haut fonctionnaire de l'Amirauté anglaise, un membre du Parlement et un écrivain anglais.

De nos jours, il est connu principalement pour son extraordinaire Journal qui couvre la période 1660–1669, rédigé presque intégralement en utilisant une sorte de sténographie. Pepys y relate notamment les grands événements dont il a été le témoin au cours des années 1660, comme l'épidémie de peste de Londres (1665–1666), la deuxième guerre anglo-néerlandaise (1665–1667) et le grand incendie de Londres (1666). Il y décrit aussi très méticuleusement ses sorties au théâtre, la mode, la nourriture, et les boissons de l'époque, ce qui fournit une documentation de première main sur la société anglaise des années 1660 et constitue un formidable outil pour les historiens.


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Source : wikipedia
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Au réveil, je me suis un peu emporté contre ma femme quand elle me raconta qu'elle s'était procuré de l'urine de jeune chien et qu'elle s'en servait pour sa toilette. L'idée lui en avait été donnée par ma tante Wight qui, à l'insu de son mari, en cherchait pour sa vilaine figure.
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Nous étions très gais et, quand les femmes quittèrent la table, je les suivis. J'étais le seul homme avec elles. Je me suis mis à leur raconter que je n'avais pas d'enfant et à leur demander des conseils là-dessus. Librement et joyeusement, elles m'énoncèrent ces dix préceptes :

1) Ne pas serrer ma femme trop fort ni trop longtemps.
2) Ne pas prendre de repas tard dans la nuit.
3) Boire du jus de sauge.
4) Aussi du vin d'Alicante avec des rôties.
5) Porter de légers caleçons en toile de Hollande.
6) Se tenir l’estomac chaud et le dos frais.
7) Quand à savoir s'il valait mieux faire l'amour le soir ou le matin, elles me répondirent : « Pas plus l'un que l'autre, mais seulement quand on en a envie. »
8) Ma femme ne doit pas se lacer trop serré.
9) Il me faut boire du mum* au sucre.
10) Changer de place, c'est-à-dire coucher la tête au pied du lit, ou du moins faire le lit haut au pied et bas à la tête.

* Bière brassée avec du froment et des épices.
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" 1660
Grâce à Dieu, à la fin de l'année qui vient de s'écouler, je me trouve en excellent santé, sans la moindre trace de mon ancienne douleur, sauf quand je prends froid. J'habite Axe Yard avec ma femme, ma servante Jane, et point d'autre famille que nous trois. Ma femme m'avait donné des espérances de paternité, mais le premier jour de l'année elle a eu ses règles.
Voici où en sont les affaires de l'Etat. Le Parlement croupion, qui avait été dissous, siège à nouveau. Monk est en Ecosse avec son armée. Les nouveaux conseillers municipaux de la Cité parlent très haut. Ils ont envoyé leur porte-épée à Monk pour lui faire connaître leur désir d'un Parlement libre, ce qui est pour le moment l'espoir et la volonté de tous.
Quant à ma situation personnelle, elle est belle et l'on me croit riche. A la vérité je suis pauvre: je n'ai d'autre fortune que mes meubles et mes objets, avec les ressources de mon poste, qui sont bien incertaines pour le moment. C'est M. Downing qui dirige mon bureau."
p 27
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"
1666
3 janvier, - Chez le duc d'Albermale j'ai la joie d'apprendre que le nombre des victimes de la peste est tombé cette semaine à soixante-dix. Rentré chez moi, je trouvai la compagnie que j'avais invitée, Coleman et sa femme, Mme Knepp et son grincheux de mari. Nous avons fait de la bonne musique. Entre autres chose Mme Colemn chanta l'air que j'ai écrit sur les paroles de 'Beauté, retirez-vous'. Je le crois fort réussi et tous m'en firent de grandes louanges. Ensuite nous avons dansé, puis soupé. Nous nous sommes beaucoup amusés jusqu'à l'arrivée de M. Rolt. Il avait une rage de dents, si bien qu'au lieu de nous apporter de l'agrément, sa présence gâta notre plaisir. Lui parti, ma femme se it aussi à avoir mal aux dents et alla se coucher. On se sépara après une dernière chanson et ensuite au lit."
p 319
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La pièce, qui a pour titre "La Luxure perd tout ", était mal jouée, et dans un désordre tel qu'à l'orchestre un jeune garçon chargé de chanter un air s'étant trompé, le chef de musique le querella et le battit si fort qu'il s'ensuivit un violent tumulte dans toute l'assistance.
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Entre autres propos intéressants, on a parlé de sir Jerome Bowes, ambassadeur de la reine Elisabeth auprès de l’empereur de Russie. Un jour que deux nobles russes avaient voulu passer devant lui dans l'escalier qui conduisait aux appartements de l’empereur il refusa de le monter à son tour, tant que l’empereur n'eut pas donné l'ordre de traîner les deux hommes du haut en bas des degrés, leur tête cognant à chaque marche jusqu'à ce que mort s'ensuive. Quand il eut enfin monté on lui réclama son épée avant de le laisser pénétrer dans la salle. Il répondit que, puisqu'on voulait son épée, on aurait aussi ses bottes. Il fit donc tirer ses bottes et envoya chercher sa robe de chambre, son bonnet de nuit et ses pantoufles, il fit attendre l'empereur jusqu'à ce qu'il pût se présenter devant lui en costume de nuit puisqu'on ne lui permettait pas de s'y rendre vêtu en soldat. Enfin, comme l'empereur, par dérision et pour lui prouver son pouvoir sur ses sujets, ordonnait à l'un d'eux de sauter par la fenêtre — et il se rompt le cou sous les yeux de notre ambassadeur — celui-ci expliqua que sa maîtresse faisait plus de cas et meilleur usage du cou de ses sujets; il ajouta que, pour montrer ce que ses sujets étaient capables de faire pour elle il allait — ce qu'il fit — jeter le gantelet devant l'empereur, et il défia tous les nobles présents de venir le ramasser, pour être champion de l'empereur contre la reine. C'est pourquoi, même encore de nos jours, le nom de sir Jerome Bowes est célèbre et honoré là-bas.
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J'allai donc à l'église et, quand elle partit, je voulus partir aussi, mais je rencontrai M. Howlett qui m'offrit une place dans la tribune. Je ne pus m'excuser, il me fallut le suivre là-haut où, bien à contrecœur, je restai pendant tout le service, fort en peine, tandis qu'elle m’attendait chez elle. Mais je me divertis à regarder avec ma lorgnette du haut en bas de l'église, ce qui me procura le plaisir de découvrir et de contempler une quantité de jolies femmes. Grâce à cela et au sommeil, je passai le temps jusqu'à la fin du sermon.
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20 janvier. — Levé; chez Jervas où j'ai trouvé tout le monde sens dessus dessous à cause de Jane; sa maîtresse m'a confié en secret qu'elle avait juré de ne rien dire, mais que Jane était une fille perdue. À la fin, en dépit de son serment, elle m'a raconté que Jane s'était promise à un garçon qui vient chez eux et n'est bon qu'à jouer du violon pour gagner sa vie; ils ont une liaison ensemble et elle a dit tout net qu'elle avait promis de ne jamais l'abandonner pour qui que ce soit. Or, aujourd'hui, ils essayaient de la décider à épouser un certain Hayes qui se trouvait là et je fis semblant de vouloir l'en persuader. Enfin, je m'arrangeai pour qu'ils me laissent la sermonner en tête à tête, ce qui me permit de lui faire l'amour, et je crois que je la retrouverai dimanche prochain; je crains qu'elle n'aille à sa perte en épousant ce garçon.
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24 septembre. — Cet après-midi, j'ai raconté à ma femme qu'il fallait que j'aille à Deptford et j'ai été à Westminster trouver Mlle Lane. Je l'ai emmenée à Lambeth et là, je fis avec elle ce que je voulais, sauf le principal, à quoi elle ne voulut point consentir, ce dont Dieu soit loué. Avec la grâce de Dieu, je ne recommencerai jamais, tant que je vivrai. Quand je fus las de sa compagnie, je la débarquai à Whitehall et je revins chez moi. Je suis resté au bureau à écrire des lettres jusqu'à près de minuit. Enfin, je suis allé souper à la maison où j'ai trouvé ma pauvre femme encore au travail. Mon cœur se serre à la pensée de tromper une si bonne créature. C'est la justice divine qui la rend désagréable avec moi, pour me punir du tort que je lui fais; mais j'ai pris la résolution de ne plus jamais recommencer. Ensuite au lit.
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[...] ... 2 septembre [1666] (Jour du Seigneur). - Nos servantes avaient veillé tard la nuit dernière pour les préparatifs de notre festin d'aujourd'hui. Vers trois heures du matin, Jane vint nous appeler pour nous dire qu'on voyait un grand incendie dans la Cité. Je me levai pour aller à la fenêtre. Je jugeai que c'était au plus loin à Mark Lane, trop loin tout de même pour être dangereux, à mon avis, aussi je me recouchai et me rendormis. Vers sept heures, en me levant pour m'habiller, je vis que l'incendie s'était calmé et semblait s'être éloigné. Aussi je commençai à mettre de l'ordre dans mon cabinet qu'on avait nettoyé à fond hier. Bientôt Jane vint me dire que plus de trois-cents maisons avaient brûlé cette nuit et que le feu continuait près du Pont de Londres. Je m'apprêtai et me rendit à la Tour. De là-haut, je vis les maisons de ce côté du pont toutes en flammes et un immense incendie s'étendant au-delà. Je redescendis, tout bouleversé, trouver le lieutenant de la Tour qui me raconta que cela avait commencé ce matin chez le boulanger du Roi, dans Pudding Lane, et que l'église Saint-Magnus était déjà détruite. Descendu au quai, je pris une barque et passai sous le pont. Là, j'assistai à des scènes lamentables. Les gens tentaient de sauver leurs biens, les lançaient sur les quais ou les entassaient dans des barques. De pauvres pigeons, ne se décidant pas à quitter leurs maisons, voletaient autour des fenêtres et des balcons jusqu'au moment où ils tombaient, les ailes roussies. Au bout d'une heure, je vis que le feu faisait rage dans toutes les directions et que personne, autant que je pouvais m'en rendre compte, n'essayait de l'éteindre. Les gens ne pensaient qu'à mettre leurs affaires à l'abri et laissaient ensuite brûler les maisons. Le vent, très violent, poussait l'incendie vers la Cité. Après une si longue sécheresse, tout était combustible, même les pierres des églises. Je me suis alors rendu à Whitehall au cabinet du Roi [= Charles II]. On s'empressa autour de moi et le récit que je fis consterna chacun. La nouvelle en fut portée au Roi. On me fit appeler. Je racontai au Roi et au duc d'York [= frère de Charles II et futur Jacques II] ce que j'avais vu, affirmant que si Sa Majesté n'ordonnait pas d'abattre les maisons, rien ne pourrait arrêter l'incendie. Ils parurent fort émus. Le Roi me chargea d'aller trouver de sa part le lord-maire pour lui transmettre l'ordre d'abattre les maisons au-devant de l'incendie dans toutes les directions. Le duc d'York ajouta qu'on fournirait au lord-maire tous les soldats dont il aurait besoin. Je rencontrai le capitaine Cocke qui me prêta son carrosse pour aller à Saint-Paul. Là je suivis Watling Street encombrée de gens qui tous arrivaient chargés d'objets : il y avait même des malades qu'on emportait dans leur lit. A la fin, je rencontrai le lord-maire, l'air exténué, un mouchoir autour du cou. Quand je lui transmis le message du Roi, il gémit comme une femme prête à tomber en pâmoison : "Mon Dieu, que puis-je faire ? Je suis épuisé. On ne m'obéit pas. J'ai bien fait abattre des maisons mais le feu nous gagne de vitesse." Il ajouta qu'il avait besoin de troupes de renfort et que, quant à lui, il lui fallait prendre du repos, car il était resté debout toute la nuit. Il partit de son côté et moi du mien. Les gens étaient comme fous. On n'essayait en aucune façon d'éteindre le feu. D'ailleurs les maisons sont très rapprochées dans ce quartier et pleines de matières combustibles, comme la poix et le goudron, sans compter les magasins d'huile, d'eau-de-vie, de vin, le long de la Tamise. Les églises étaient encombrées d'objets par des gens qui auraient dû, en ce moment, y écouter paisiblement le service. Il était bientôt midi et je revins chez moi pour y recevoir mes invités : Mr Moone et Mr Wood avec sa femme Barbara, fort élégante. Mr Moone était venu pour voir mon cabinet de travail qu'il désirait depuis longtemps admirer. Malheureusement, nous étions tous bouleversés par l'incendie, ne sachant qu'en penser. Pourtant le repas fut magnifique et la compagnie aussi joyeuse qu'on pouvait l'être en pareille circonstance. Aussitôt après le dîner je suis sorti avec Moone et nous avons traversé la Cité à pied. Les rues étaient toujours encombrées de gens, de chevaux, de voitures chargées. On déménageait maintenant les maisons de Canning Street où ce matin on était venu mettre des affaires à l'abri. Au quai de Saint-Paul je pris une barque pour aller voir le feu qui avait encore gagné du terrain et ne semblait pas près de s'éteindre. Rencontré le Roi avec le duc d'York, en bateau ; je les accompagnai un moment. Ils avaient donné l'ordre d'abattre les maisons au plus vite, mais on ne pouvait pas faire grand chose, tant le feu se propageait rapidement. On avait bon espoir de l'arrêter en amont et en aval du pont, mais le vent le chassait à travers la Cité. ... [...]
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