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3.93/5 (sur 202 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Ianovka , le 07/11/1879
Mort(e) à : Mexico (Mexique) , le 21/08/1940
Biographie :

Léon Trotski (en russe : Лев Троцкий), de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein, était un révolutionnaire et homme politique russo-soviétique.

Militant marxiste, du Parti ouvrier social-démocrate de Russie puis, à partir de l'été 1917, bolchevik, il est plusieurs fois déporté en Sibérie ou exilé de Russie, et est notamment président du soviet de Pétrograd lors de la révolution russe de 1905.

Principal artisan avec Lénine de la révolution d'Octobre (1917), il est le fondateur de l'Armée rouge et l'un des vainqueurs essentiels de la guerre civile russe de 1918-1921, ainsi que l'un des plus importants dirigeants du nouveau régime bolchevik.

S'étant opposé à la bureaucratisation du régime et à Staline, ce dernier le fait chasser du gouvernement (1924) et du Parti (1927), puis l'exile en Asie centrale avant de le bannir d'URSS (1929) et de le faire traquer et assassiner par le NKVD.

À la fois orateur, théoricien, historien, mémorialiste et homme d'action, il est aussi le fondateur de la IVe Internationale (1938), et l'inspirateur commun dont se réclament toujours un certain nombre de groupes trotskistes à travers le monde.

Le rapprochement de Trotski du marxisme est probablement en partie lié à la relation qu'il lie avec la jeune marxiste Alexandra Sokolovskaia.

Trotski se marie avec elle en 1900 dans la prison de Moscou, pour éviter d'en être séparé, car il devait être envoyé en déportation en Sibérie à Oust-Kout. Ils ont deux filles.

Ne supportant plus l'enfermement devant sa tâche à accomplir, il réussit à s'évader en 1902, en laissant sa femme et ses filles derrière lui. Lev Bronstein prend alors le pseudonyme « Trotski », d'après le nom d'un gardien de la prison d'Odessa, qu'il choisit peut-être pour dissimuler ses origines juives.

En septembre 1936, il s'installe au Mexique grâce au président Lazaro Cardenas, où il est accueilli dans la « Maison bleue » des peintres Diego Rivera et Frida Kahlo. Il a une liaison passionnée avec cette dernière, qui lui dédie même un tableau : Autoportrait dédié à Léon Trotski.

Trotski est mortellement blessé le 20 août 1940 à Mexico, dans le quartier de Coyoacán, d'un coup de piolet dans l'arrière du crâne par un agent de Staline (Jacques Mornard ou Franck Jackson, de son vrai nom Ramón Mercader).

Contrairement à d'autres victimes de Staline, Léon Trotski n'a jamais été officiellement réhabilité par les autorités de l'URSS.
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Source : Wikipédia
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Vidéo de

Zina, Un film (1985) anglais de Ken McMullen L'histoire d'une Antigone moderne, celle de Zina Bronstein, fille de Léon Trotski. Elle s'est suicidée en 1931, juste avant l'avènement du National Socialisme. Avant sa mort, Zina suivait des séances de psychanalyse et d'hypnose, séances au cours desquelles elle se rappelle des incidents de sa vie et de celle de son père. Extrait


Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
On dit de l'enfance que c'est le temps le plus heureux d'une existence. En est-il toujours ainsi ? Non. Peu nombreux ceux dont l'enfance est heureuse. L'idéalisation de l'enfance a ses lettres d'origine dans la vieille littérature des privilégiés. Une enfance assurée de tout et, avec surcroît, une enfance sans nuage dans les familles héréditairement riches et instruites, toutes de caresses et de jeux, restait dans la mémoire comme une carrière inondée de soleil à l'orée du chemin de la vie. Les grands seigneurs en littérature ou les plébéiens qui chantèrent les grands seigneurs ont magnifié cette idée de l'enfance toute pénétrée d'esprit aristocratique. L'immense majorité des gens, si seulement ils jettent un coup d'oeil en arrière, aperçoivent au contraire une enfance sombre, mal nourrie, asservie. La vie porte ses coups sur les faibles, et qui donc est plus faible que les enfants ?...
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«  la révolution permanente contre le carnage permanent ! Telle est la lutte dont l'enjeu est le sort de l'humanité »
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« Ce ne furent ni l’opposition de la bourgeoisie libérale, ni les soulèvements spontanés des paysans, ni les actes de terro
risme des intellectuels qui forcèrent le tsarisme à s’agenouiller : ce fut la grève ouvrière. » 1905, extrait
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«  Le fond politique de la discussion est tellement couvert d'ordures que je n'envie pas l'historien qui plus tard voudra creuser jusque la racine des choses. » De la nouvelle politique économique, extrait.
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«  La révolution n’apparaît, aux yeux d’un conservateur,comme une folie collective que parce qu’elle pousse aux dernières extrémités la démence « normale » des antagonismes sociaux.
C’est ainsi que des gens refusent de se reconnaître dans une audacieuse caricature. Cependant, toute l’évolution moderne aggrave, tend, aiguise les antagonismes, les rend intolérables et, par conséquent, prépare une situation dans laquelle l’immense majorité « perd la tête ».
Mais, en de pareils cas, c’est la folle majorité qui applique la camisole de force à la sage minorité. Et c’est ainsi que l’histoire peut avancer. Le chaos d’une révolution n’est pas du tout celui d’un tremblement de terre ou d’une inondation. Dans
le désordre révolutionnaire commence immédiatement à se former un nouvel ordre ; les gens et les idées se répartissent naturellement sur de nouveaux axes. La révolution ne paraît être une absolue folie qu’à ceux qu’elle balaie et renverse. Pour nous, la révolution a été l’élément natal, quoique fort agité.
Tout y trouvait son heure et sa place. Certains arrivaient même à vivre encore de leur vie individuelle, à devenir amoureux, à faire de nouvelles connaissances, voire encore à fréquenter les théâtres révolutionnaires. Parvus goûta tellement une nouvelle pièce satirique alors jouée, qu’il acheta d’un coup cinquante billets pour la représentation suivante, dans le dessein de les envoyer à des amis. Il convient d’expliquer qu’il avait touché, la veille, le montant deses droits d’auteur pour ses livres. Il fut arrêté et l’on trouva sur lui cinquante billets de théâtre.
Les gendarmes se creusèrent longtemps la tête pour déchiffrer cette énigme révolutionnaire. Ils ignoraient que Parvus faisait toujours les choses largement », 1905, extrait
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L’homme qui ne veut ni retourner à Moïse, au Christ ou à Mahomet, ni se contenter d’un arlequin éclectique doit reconnaître que la morale est le produit du développement social ; qu’elle n’a rien d’invariable ; qu’elle sert les intérêts de la société ; que ces intérêts sont contradictoires ; que la morale a, plus que toute autre forme d’idéologie, un caractère de classe.

N’y a-t-il pas pourtant des règles élémentaires de morale élaborées par le développement de l’humanité tout entière et nécessaires à la vie de toute collectivité ? Il y en a, certes, mais leur efficience est très instable et limités. Les normes « impératives pour tous » sont d’autant moins efficientes que la lutte des classes devient plus âpre. La guerre civile, forme culminante de la lutte des classes, abolit violemment tous les liens moraux entre les classes ennemies.

Placé dans des conditions « normales », l’homme « normal » observe le commandement : « Tu ne tueras point ! » Mais s’il tue dans les circonstances exceptionnelles de la légitime défense, le jury l’acquitte. Si, au contraire, il tombe victime d’une agression, l’agresseur sera tué par décision de justice. La nécessité d’une justice et de la légitime défense découle de l’antagonisme des intérêts. Pour ce qui est de l’État, il se contente en temps de paix de légaliser les exécutions d’individus pour, en temps de guerre, transformer le « Tu ne tueras point » en un commandement diamétralement opposé. Les gouvernements les plus humains qui « détestent » la guerre en temps de paix font, en temps de guerre, de l’extermination d’une partie aussi grande que possible de l’humanité, le devoir de leurs armées.

Les règles « généralement reconnues » de la morale gardent le caractère algébrique, c’est-à-dire indéfini, qui leur est propre. Elles expriment seulement le fait que l’homme, dans son comportement individuel, est lié par certaines normes générales, puisqu’il appartient à la société. L’« impératif catégorique » de KANT est la plus haute généralisation de ces normes. Mais en dépit de la situation éminente que cet impératif occupe dans l’Olympe philosophique, il n’a rien, absolument rien de catégorique, n’ayant rien de concret. C’est une forme sans contenu.
(...)
La société sans antagonismes sociaux sera, cela va de soi, sans mensonge et sans violence. Mais on ne peut jeter vers elle un pont que par les méthodes de violence. La révolution est elle-même le produit de la société divisée en classes dont elle porte nécessairement les marques. Du point de vue des « vérités éternelles » la révolution est naturellement « immorale ». Ce qui nous apprend seulement que la morale idéaliste est contre-révolutionnaire, c’est-à-dire au service des exploiteurs.
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«  Jamais on n’a autant menti qu’à l’époque de la « grande guerre émancipatrice ». Si le mensonge était un explosif, il ne serait resté de notre planète que des poussières bien longtemps avant le traité de Versailles.
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« Le désir naissant de voir, de savoir, de conquérir, trouvait son issue dans cette infatigable absorption de textes imprimés ; mes mains et mes lèvres d’enfant étaient toujours tendues vers la coupe de l’invention littéraire. Tout ce que la vie devait me donner par la suite d’intéressant, de saisissant, de joyeux ou d’affligeant, était déjà contenu dans les émotions de mes lectures, en allusion, en promesse, comme une timide et légère esquisse au crayon ou à l’aquarelle. » les livres et les premiers conflits, extrait
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« Il y avait chez nous des ouvriers travaillant constamment à l’année, mais en petit nombre. Les autres, —et on en comptait des centaines dans les années de grande culture, étaient des saisonniers, de Kiev, de Tchernigov, de Poltava, qu’on louait jusqu’à la fête du Voile, c’est-à-dire jusqu’au 1eroctobre. Dans les années d’abondance, le gouverne-ment de Kherson absorbait deux outrois cent mille hommes de cette main-d’œuvre. Pour quatre mois d’été, les faucheurs touchaient de quarante à cinquante roubles, nourris, les femmes de vingt à trente roubles. Pour logement ils avaient les champs devant eux ; par temps de pluie, les meules. Pour dîner, du borchtch et de la kacha, pour souper, une bouillie de millet. On ne leur
donnait pas de viande ; on ne leur accordait, comme matières grasses, que des huiles végétales et en
très petite quantité. Ce traitement provoquait parfois un certain mécontentement. Les ouvriers abandonnaient le travail de la moisson, se réunissaient dans la cour, se couchaient sur le ventre dans l’ombre des hangars, levant en l’air leurs pieds nus, crevassés, tout piqués de chaume, et ils attendaient. On leur donnait alors du lait aigre, ou des arbouses ou bien un demi-sac de tarani (vobla
séchée), et ils retournaient à leur travail, souvent en chantant. C’est ainsi que cela se passait dans toutes les entreprises agricoles. Il y avait des faucheurs d’un âge assez avancé, bien musclés, hâlés, qui revenaient à Ianovka dix ans de suite, sachant que le travail leur serait toujours assuré. Ils tou-
chaient quelques roubles de plus que les autres et recevaient de temps
à autre un petit verre de vodka parce qu’ils réglaient le rythme du travail. Certains d’entre eux arrivaient avec leur famille, toute une nichée. Ils venaient de leurs gouvernements d’origine à pied, marchant tout un mois, se nourrissant de quignons depain, passant les nuits dans les marchés. Il y eut un été où tous les ouvriers tombèrent malades, les uns après les autres, d’héméralopie.
Au crépuscule, ils allaient et venaient lentement, tendant les bras devant eux. Un neveu de ma mère
qui était en visite chez nous écrivit à ce sujet un petit article qui fut remarqué au zemstvo
et un inspecteur fut envoyé. Mon père et ma mère furent très vexés de ce qu’avait fait notre « correspondant » que pourtant ils aimaient beaucoup. Lui-même n’était guère réjoui de son
initiative. Pourtant l’incident n’eut pas de conséquences fâcheuses : l’inspection constata que la maladie provenait de l’insuffisance des graisses alimentaires, qu’elle était répandue dans presque tout le gouvernement, car on nourrissait partout les ouvriers de la même façon, et, dans certains endroits, plus mal. À l’atelier, dans la maison des domestiques, à la cuisine, dans les ar-rière-cours, la vie s’ouvrait devant moi plus largement et autrement que dans la famille. Le film de la vie n’a pas de fin et je n’en étais qu’au début. Je ne gênais personne par maprésence, étant petit. Les langues se déliaient sans aucune gêne, surtout en l’absence d’Ivan Vassiliévitch ou du commis qui, tout de même, faisaient à moitié partie des dirigeants. À la lumière du foyer de la forge ou de celui de la cuisine, les parents, père et mère et autres proches, les voisins, m’apparaissaient sous un tout nouveau jour. Bien des choses qui furent dites alors dans ces causeries sont restées en moi pour toujours. Bien de ces choses, peut-être, sont devenues les bases de mes rapports avec la société
contemporaine. « Ianovka, extrait.
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«  Frédéric Engels mourut en 1895.Dans plusieurs villes de Russie,des cercles d’étudiants et d’élèves consacrèrent au disparu des causeries clandestines. J’allais avoir seize ans. Mais je ne connaissais même pas le nom d’Engels et je n’aurais guère pu dire quelque chose de précis de Marx ; à tout prendre, je ne savais encore rien de lui. « , La brisure, extrait.

«  Que cherchais je ? Avant tout, je me cherchais moi même » ma première organisatio révolutionnaire, extrait.

« En février 1897, Vétrova, étudiante des cours supérieurs, emprisonnée dans la forteresse Pierre-et-
Paul, se suicida en mettant le feu à ses vêtements. Ce drame qui n’a jamais été expliqué
secoua tout le monde. Il y eut des troubles dans les villes universitaires. Les arrestations et déportations devinrent de plus en plus nombreuses. J’accédai au travail révolutionnaire avec l’accompagnement des manifestations provoquées par l’affaire Vétrova. » ma première organisation révolutionnaire, extrait.
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