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3.92/5 (sur 51 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Sir Thomas Malory, né vers 1405 et mort le 14 mars 1471 est l'auteur ou le compilateur de Le Morte d'Arthur, considéré comme le premier roman arthurien moderne. Le bibliographe John Leland a cru qu'il était gallois, mais la plupart des recherches modernes établissent qu'il était originaire de Newbold Revel dans le Warwickshire.

Le nom de famille apparaît sous des orthographes diverses, dont Maillorie et Maleore. Le nom vient de l’adjectif « maleüré » qui, en vieux français, signifie « de mauvais augure » ou « malheureux » (il vient du latin male auguratus).

Dans la biographie de Malory peu de faits sont assurés. Il a dit lui-même qu'il était un chevalier et un prisonnier, et la description qu'il donne de lui-même dans le colophon de Le Morte d'Arthur a fait supposer qu'il aurait été prêtre.

On croit qu'il a été anobli en 1442 et est entré en 1445 au parlement anglais où il représentait le Warwickshire. En 1450, il se pourrait qu'il se soit fourvoyé dans une existence criminelle, puisqu’il a été inculpé de meurtre, de vol, de braconnage et de viol. Cependant, l’exactitude de ces accusations a donné lieu à bien des débats du fait que les affinités politiques de Malory sont assez difficiles à cerner. De telles calomnies étaient monnaie courante dans les luttes pour le pouvoir pendant la Guerre des Deux-Roses.

C’est sans doute pendant le temps où il était emprisonné (durant la plus grande partie des années 1450, et surtout dans la prison de Newgate à Londres) qu’il commença à écrire une légende arthurienne qu'il appela Le Livre du Roi Arthur et de ses Nobles Chevaliers de la Table ronde. À part cela on sait peu de choses sur la vie de Malory, mais on croit qu'il a été lancastrien pendant la Guerre des Deux-Roses, ou peut-être un partisan de Richard Neville, comte de Warwick, qui en 1469 a passé sans hésiter de la faction yorkiste à la faction lancastrienne. La première édition de son œuvre a été faite à titre posthume par William Caxton sous le titre Le Morte d'Arthur en 1485.
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Celui qui souffre d’un outrage que lui seul connaît hésite à publier sa honte.
[Livre huitième - Tristan et Yseut - Lamorat]
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Les hommes de mérite comprendront qu’il n’y eut jamais quelqu’un qui pût en toutes circonstances tenir bon, ne jamais avoir le dessous par quelque mauvaise fortune. Parfois il se fait que le moins capable de deux chevaliers contraint le meilleur à la défaite.
[Livre neuvième - La Cotte Mal Taillée - Tristan et Yseut]
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Il advint au temps d'Uter Pendragon, lorsqu’il était roi de toute l’Angleterre et régnait comme tel, qu’il y ait en Cornouailles un puissant duc qui avait soutenu contre lui une longue guerre. Ce duc s’appelait le duc de Tintagel. Le roi Uter fit venir ce duc, lui ordonnant d’amener avec lui son épouse, car elle était réputée belle dame et grandement sage. Elle avait nom Ygerne.

Ainsi, lorsque le duc et sa femme arrivèrent chez le roi, grâce à l’entremise de grands seigneurs ils furent réconciliés. La dame plut beaucoup au roi, il s’éprit d’elle et festoya sans mesure. Il aurait voulu partager la couche de la duchesse. Mais c’était une femme de grande vertu, et elle refusa de consentir aux désirs du roi. Elle avertit le duc, son époux, lui disant. « Je soupçonne qu’on nous a mandés pour que je sois déshonorée. C’est pourquoi, mon époux, je conseille que nous partions d’ici au plus vite pour chevaucher toute la nuit jusqu’à notre château. » Il en fut fait ainsi, et ni le roi ni aucun de ses conseillers ne s’aperçurent de leur départ .
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En chemin, Arthur dit : « Je n’ai point d’épée. — C’est sans importance, repartit Merlin. Non loin d’ici se trouve une épée qui sera vôtre si mes efforts aboutissent. » Et ils chevauchèrent jusques à un lac, lequel était large et d’une eau pure. Et au milieu du lac, Arthur aperçut un bras vêtu de soie blanche qui tenait dans sa main une belle épée.

« Voyez, dit Merlin, là-bas se trouve l’épée dont je parlais. » Là-dessus, ils virent une demoiselle qui marchait sur le lac. « Quelle demoiselle est-ce là ? demanda Arthur. — C’est la Dame du Lac, répondit Merlin. Et dedans ce lac il y a un rocher, et dedans ce rocher un palais, le plus beau qui se puisse voir et richement décoré. Cette demoiselle va bientôt venir au devant de vous. Lors parlez-lui courtoisement, afin qu’elle vous donne cette épée. »
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IL ADVINT au temps d’Uter Pendragon, lorsqu’il était roi de toute l’Angleterre et régnait comme tel, qu’il y avait en Cornouailles un puissant duc qui avait soutenu contre lui une longue guerre. Ce duc s’appelait le duc de Tintagel. Le roi Uter fit venir ce duc, lui ordonnant d’amener avec lui son épouse, car elle était réputée belle dame et grandement sage. Elle avait nom Ygerne.

Adonc, lorsque le duc et sa femme arrivèrent chez le roi, grâce à l’entremise de grands seigneurs ils furent réconciliés. La dame plut beaucoup au roi, il s’éprit d’elle et les festoya sans mesure. Il aurait voulu partager la couche de la duchesse. Mais c’était une femme de grande vertu, et elle refusa de consentir aux désirs du roi. Elle avertit le duc, son époux, lui disant : « Je soupçonne qu’on nous a mandés pour que je sois déshonorée. C’est pourquoi, mon époux, je conseille que nous partions d’ici au plus vite pour chevaucher toute la nuit jusqu’à notre château. » Comme elle l’avait dit, c’est ainsi qu’il fut fait, et ni le roi ni aucun de ses conseillers ne s’aperçurent de leur départ.

(INCIPIT)
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Mais le vieux proverbe a raison : un homme de mérite n’est jamais autant en danger que si le danger vient d’un lâche.
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ALORS QUE LE ROI reposait en sa cabine sur le navire, il s’endormit et rêva. Ce fut un rêve étrange. Il lui sembla qu’un dragon redoutable noyait beaucoup de son peuple. Il venait de l’occident en volant. Sa tête était émaillée d’azur. Ses épaules brillaient comme l’or. Son ventre paraissait annelé, d’une couleur merveilleuse. La queue était déchiquetée, les pattes du plus beau noir, les griffes du plus bel or. Une flamme hideuse jaillissait de sa gueule. On eût dit que la terre et le ciel en étaient embrasés. Ensuite il parut au roi que venait de l’orient un farouche sanglier. Il était tout noir et enveloppé de nuées. Ses pattes avaient la grosseur d’un pilier. D’apparence il était âpre et rude, la bête la plus vile qu’on eût jamais vue. Il grondait et rugissait, de manière si épouvantable que c’était merveille de l’entendre.
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Oh ! Seigneur, toi qui connais le secret de toutes choses, pourquoi souffres-tu qu’un traître aussi perfide l’emporte sur un loyal chevalier et le tue, alors que la cause était juste pour laquelle il combattait ?
[Livre dixième - Tristan et Yseut - Alexandre l’orphelin]
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Sire, répondit le philosophe, le dragon que vous avez vu représente votre propre personne, ici même sur ce navire. Les couleurs de ses ailes sont les royaumes qui vous avez conquis. La queue, qui est de petits morceaux, est symbole des nobles chevaliers de la Table Ronde. Quant au sanglier que le dragon a tué sortant des nuées, il figure quelque tyran qui tourmente le peuple, ou bien encore vous devrez sans doute combattre vous-même quelque géant, créature hideuse et abominable, dont vous n'avez de votre vie jamais vu le pareil. En conséquence de ce rêve, ne concevez nulle crainte, mais montrez-vous conquérant.
[Livre cinquième - Lucius, empereur de Roma]
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ILS SE MIRENT alors en place des deux côtés du champ clos et firent courir leurs chevaux, si vite qu’en se heurtant l’un l’autre du fer de leurs lances au mitan de l’écu ils firent tomber à terre hommes et montures. Les deux chevaliers se relevèrent. Ils dégainèrent leurs épées. Cependant qu’ils étaient ainsi occupés à se battre, la demoiselle du Lac entra dans la lice, qui avait mis Merlin sous la pierre. Elle venait par amour pour le roi Arthur, car elle savait que Morgane la Fée avait pris des dispositions pour que le roi fût tué ce jour-là. Elle venait donc pour lui sauver la vie.

Les deux adversaires mettaient de l’ardeur à combattre. Ils portaient des coups qui souvent avaient beaucoup de puissance. Cependant, l’épée d’Arthur n’était pas aussi tranchante que celle d’Acalon. La plupart du temps, les coups que portait Acalon ne manquaient point d’infliger à Arthur de graves blessures. C’était merveille s’il tenait encore debout. Toujours le sang coulait. Quand Arthur vit le sol ainsi couvert de son sang, la frayeur le prit. Il pensa que par traîtrise on avait changé son épée. Elle ne mordait pas dans l’acier comme elle avait coutume de le faire. Il craignait fort de perdre la vie, car il lui semblait à chaque fois que l’épée dans la main d’Acalon était Excalibur. À chaque fois le coup que donnait son ennemi lui faisait verser le sang.
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