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3.45/5 (sur 28 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 27/02/1806
Mort(e) à : Paris , le 19/10/1884
Biographie :

Paul Lacroix, plus connu sous les pseudonymes de P. L. Jacob ou du Bibliophile Jacob, est un polygraphe érudit français.

À l’âge de dix-neuf ans, il présenta au théâtre de l'Odéon plusieurs comédies en vers, qui furent reçues, mais les ennuis qui accompagnent la carrière d’auteur dramatique le dégoûtèrent bientôt et il cessa en même temps sa collaboration aux journaux de la petite presse, où il s’était fait cependant quelque réputation par de piquantes épigrammes. Il fonda en 1830 le journal "Le Gastronome".

Menant de front la littérature facile et la littérature difficile, comme on disait alors, il composa d’un côté des romans et de l’autre des livres d’histoire, puis il mêla les deux genres dans plusieurs publications.

Les romans historiques du Bibliophile Jacob, souvent réimprimés et traduits en plusieurs langues, contribuèrent pour une grande part à propager le gout du Moyen Âge, qui se répandit alors en France et en Europe jusque dans les arts.

En 1848, il fut appelé à faire partie de la commission des monuments historiques créée près du ministère de l’intérieur. Pendant plus de dix ans, il poursuivit la réforme de la Bibliothèque du Roi et proposa un plan de réorganisation de ce grand établissement.

En 1855, il fut nommé conservateur de la bibliothèque de l'Arsenal et a notamment rédigé le catalogue de la bibliothèque de Soleinne.
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
On ne doit pas oublier que déjà, dans le XVIIe siècle, les livres qui ne s'étaient pas vendus chez le libraire se trouvaient inévitablement destinés à envelopper le sucre et la cannelle, comme dit Boileau, et une édition tout entière ne faisait qu'un saut quelquefois chez l'épicier.... (p. 28)
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Il y avait, en 1552, un pauvre homme, d’origine juive, qui s’était établi dans une misérable hutte, en plein bois, aux environs du village de Meudon. On ne savait pas d’où il venait et personne ne s’en inquiétait, car, depuis son arrivée dans le pays, il n’avait eu de rapport avec personne. Il ne sortait que la nuit et ne se montrait jamais pendant le jour ; la porte de sa cabane restait fermée à tout venant : on en voyait sortir quelquefois ses deux enfants, une petite fille de douze ans et un petit garçon de neuf ans à peine, qui étaient seuls chargés de pourvoir aux besoins de la triste famille. Quant à la mère de ces enfants, on ne l’avait point encore aperçue ; on la disait fort malade, et l’on se demandait parfois si elle n’était pas morte, sans que son mari eût averti le curé, pour lui administrer les derniers sacrements et la faire enterrer.

— C’est un vilain juif ! disaient entre elles dix ou douze paysannes, qui passaient pour aller au marché de Meudon, en se montrant de loin à travers bois le toit de mousse de la maisonnette mystérieuse. On ne l’a pas encore vu entrer dans l’église, voire même s’agenouiller sous le porche, comme les excommuniés qui font pénitence et qui attendent là une absolution plénière.

— C’est plutôt quelque bohémien qui se sera séparé de sa bande, dit la plus vieille de ces paysannes. Les bohémiens ne croient ni à Dieu ni à diable ; ils n’ont ni église ni curé ; ils naissent sans baptême et meurent comme des chiens, après avoir couru le monde en vivant de vols et de pilleries, car le meilleur métier, selon eux, est de tromper les pauvres gens et de s’enrichir aux dépens des chrétiens.
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Les Pères de l'Église, qui ont maintenant repris leur valeur vénale, malgré les réimpression qu'on en fait tous les jours, ne paraissaient bons, en ce temps-là, qu"à faire des sacs et des cornets. (p.17)
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A côté de ces sciences presque vulgaires, on sent le développement mystérieux d'une science, apanage des savants, et se liant cependant aux traditions les plus populaires; la haute Kabbale des Juifs ne mêlera pas ses génies variés à notre féerie; mais nous ferons voir comment les esprits élémentaires prêtent tour h tour leur puissance aux deux croyances. La Sorcellerie, qui n'est que la magie vulgaire, et le Sabbat, qui remplace par ses grotesques initiations les initiations antiques, trouveront leur place dans l'examen lapide que nous allons tenter. Ce que nous désirons, avant tout, prouver, c'est que l'étude des Sciences occultes dans leurs diverses ramifications se lie comme un puissant auxiliaire à l'étude des sciences positives, lorsque l'on constate leur première origine, et plus tard les entraîne vers un certain progrès, en leur prêtant l'enthousiasme, qui se vivifie par l'imagination.
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Salut, vieux livres, quels que vous soyez, vous qui tapissez les parapets de la Seine, depuis la Grève jusqu'aux Tuileries, vous qui rivalisez avec les parfums du marché aux Fleurs, vous qui changez de couleurs et de formes sous l'influence humide des brouillards de la rivière et sous les ardeurs du soleil de midi; vous qui passez sans cesse de mains en mains avant de trouver un père adoptif; vous qui reviendrez tôt ou tard à votre station en plein air, jusqu'à ce que vos ruines tombent pièce à pièce dans la hotte du chiffonnier; salut, vieux livres, mes amis, mes consolateurs, mes plaisirs et mes espérances !
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En un mot, la bibliomanie la plus relevée et la plus illustre n'est pas exempte de manie, et dans chaque manie on aperçoit aisément un grain de folie : or Paris est à coup sûr le paradis des fous et des bibliomanes.
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Plus de quinze villes ont revendiqué l'honneur d'avoir vu naître l'imprimerie, et les écrivains qui se sont appliqués à rechercher l'origine de cette invention admirable, loin de se met Ire, d'accord sur un seul point delà question, n'ont fait que l'embrouiller en s'efforçant de l'éclaircir.
Aujourd'hui cependant, après plusieurs siècles de controverses savantes et passionnées, il ne reste, de tant de systèmes contradictoires, que trois systèmes en présence, avec trois noms de villes, quatre noms d'inventeurs, et trois dates différentes : les trois villes sont Harlem, Strasbourg et Mayence; les quatre inventeurs, Laurent Coster, Gutemberg, Faust et Schoiffer; les trois dates, 1420, 1440, 1450.
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Les cordonniers avaient donc imaginé de doubler le quartier des chaussures des dames, avec de la peau de veau ou de mouton, déjà assouplie, qu'ils empruntaient à la reliure des vieux livres. On voit d'ici l'objet principal du travail de l'équarisseur de vieux livres. Les peaux de veau ou de basane, détachées des reliures anciennes, étaient empilées, selon leur grandeur, et formaient des paquets plus ou moins -volumineux- qui se vendaient à la cordonnerie de Paris. Pendant vingt-cinq ans, ce commerce de vieille peausserie a causé l'-immolation de deux à trois millions de volumes- (p. 26-27)
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Si donc la physionomie du logement d'un vilain au treizième siècle était telle , que nous serions tentés d'y retrouver l'image à peu près complète des chaumières actuelles dans les plus pauvres communes de France , nous devons en déduire naturellement que la vie privée des habitants ne laissait pas d'offrir avec celle qu'ils mènent encore aujourd'hui une véritable analogie; car, aussi bien dans les châteaux que dans les villes, nous avons vu la condition matérielle des habitations se modifier en raison de la condition morale des individus.
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Le bibliomane vaniteux a de belles éditions, de splendides reliures, une bibliothèque bien choisie et bien rangée; il dépense des sommes immenses pour la compléter; c'est un soin dont il se remet entièrement à un bouquiniste intelligent, à un bibliographe officieux; du reste il ne lit pas, et souvent il n'a jamais lu; il collectionne des livres, comme il ferait des tableaux, des coquilles, des minéraux, des herbiers. (p. 29)
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