Pour ce troisième épisode de « Rends la joie », Kiyémis reçoit Martin Dust du Cabaret de Poussière. Au programme, un bout d'Emma Goldman, un peu de cabarets de la Revolution Française et beaucoup de Maya Angelou.
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Dans le capitalisme moderne, le véritable ennemi du peuple n'est pas l'oppression politique, mais l'exploitation économique. La politique est simplement sa servante.
Il existe des potentats que j'abattrais par tous les moyens à ma disposition :
je parle de l'ignorance, de la superstition et de la bigoterie -- les puissances les plus sinistres et tyranniques qui existent sur terre.
Aucune opinion n'est une loi -- aucune opinion n'est un crime.
Toute tentative du gouvernement de contrôler la pensée, de prescrire certaines opinions et d'en proscrire d'autres, est le comble du despotisme.
Dans mes oreilles, résonnèrent les dernières paroles d’Auguste Spies : « Notre silence parlera plus fort que les voix que vous étouffez aujourd’hui. »
C’est parce qu’ils ne peuvent plus être les témoins inactifs de la souffrance et de la misère de leurs semblables qu’ils en viennent, parfois au prix de leur vie, à ces actes de de violence. Et ces actes devraient être retournés à leurs envoyeurs véritables, les responsables de l’injustice et de l’inhumanité qui règnent sur le monde.
- Et toi, répondit-elle, comment as-tu pu préserver ta vie en vivant dans ce pays matérialiste qui ronge l’âme ? Beaucoup de choses m’ont inspirée et encouragée, mais qu’as-tu donc pour te soutenir, dans ce pays où l’idéalisme est considéré comme un crime, où les rebelles sont des parias et dont le seul dieu est l’argent ?
Vous aussi vous allez devoir apprendre que vous avez le droit de partager le pain de votre voisin. Non seulement vos voisin vous ont dépouillés de votre pain, mais ils sucent aussi votre sang. Et ils continueront à vous voler, vous, vos enfants et les enfants de vos enfants tant que vous ne vous réveillerez pas, tant que vous n’aurez pas le courage de revendiquer vos droits. Alors, allez manifester devant les palais des riches, exigez du travail. S’ils ne vous en donnent pas, exigez du pain. S’ils vous refusent les deux, prenez le pain. C’est votre droit le plus sacré ! »
Déclaration lors d’un meeting à Philadelphie qui lui vaudra une condamnation à une année de prison pour incitation à l’émeute.
Vous tous, hommes et femmes, ne voyez-vous pas que l’État est votre pire ennemi ? C’est une machine qui vous broie pour préserver la classe dominante, vos maîtres. Comme des enfants naïfs, vous vous fiez à vos dirigeants politiques. Ils abusent de votre confiance pour vous vendre aussitôt au premier venu. Mais même en dehors de ces trahisons directes, vos responsables politiques font cause commune avec vos ennemis pour vous tenir en laisse, pour vous empêcher toute action directe. L’État est le pilier du capitalisme, et il est ridicule de compter sur lui pour un quelconque secours.
Brusquement, Il y eut un silence, et je commençai à parler :
« Hommes et femmes, savez-vous que l’État est votre pire ennemi ? C’est une machine qui vous écrase pour mieux soutenir vos maîtres, ceux que l’on nomme la classe dirigeante. Et comme des enfants naïfs, vous vous en remettez à vos leaders politiques. Avec votre complicité, ils s’emparent de votre confiance, mais c’est pour la vendre au plus offrant. Et même quand la trahison n’est pas évidente, les hommes politiques de la classe ouvrière font cause commune avec vos ennemis : ils vous tiennent en laisse en vous interdisant l’action directe. L’État est un pillard à la solde du capitalisme, et vous êtes naïfs d’en attendre du secours... »
L’anarchie, selon moi, n’a jamais été une mécanique bien ajustée de relations sociales devant être imposée par un pouvoir politique, ni un transfert de pouvoir d’une classe à une autre. Pour moi, elle est l’enfant, non de la destruction, mais de la construction, le résultat de l’évolution croissante et du développement de la créativité sociale d’un peuple régénéré. Par conséquent, je n’attends pas de l’anarchie qu’elle survienne soudainement après des siècles de despotisme et de soumission. Ni, bien évidemment, qu’elle surgisse de pied en cap de la théorie marxiste.
Préface à la Ière Édition