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3.96/5 (sur 37 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) le : 27/01/1912
Mort(e) le : 12/01/2009
Biographie :

Arne Næss (27 janvier 1912 - 12 janvier 2009) est un philosophe norvégien, fondateur du courant de l'écologie profonde.

Vivant en Allemagne avant la guerre, sa famille déménage en Norvège pendant celle-ci, et Næss rejoint la Résistance.

En 1940 et 1955, il participe activement à divers mouvements pacifistes et milite à partir de 1970 en faveur de l'écologie. Il fonde en 1958 Inquiry, une revue interdisciplinaire de philosophie et de recherches en sciences sociales, qu'il va diriger durant près de seize ans, en l'élevant « parmi les meilleures revues scientifiques européennes »6.

Son travail philosophique se concentre ensuite sur Spinoza, dont il devient un spécialiste renommé, en incluant les influences du bouddhisme et de Gandhi. Dans son œuvre qui comprend une trentaine de livres (dont notamment Ecology, Community and Life-style, 1989, et Life’s Philosophy. Reason and Feeling in a Deeper World, 2002) et une centaine d'articles, il commente également Kierkegaard, Wittgenstein, Carnap, Heidegger et Sartre.

Næss cite le livre de Rachel Carson Silent Spring paru en 1962, comme ayant été une des influences majeures de sa vision de l'écologie profonde.

Il fut fait chevalier par le roi Harald en 2005 et commandant avec l'étoile de l'Ordre royal norvégien de Saint-Olav première classe.

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Source : wikipédia
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Arne Naess
"Et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui se meut sur la terre."
Genèse (1:28)

Ce verset a poussé les hommes à l'arrogance et à l'irrespect envers ce qui les entoure. Avec ces quelques mots, la nature fut réduite au statut d'esclave et de matériau dont on devait se servir à l'envi. En quelque sorte, la crise environnementale était déjà enclenchée depuis ces temps anciens vers une dégradation des rapports avec la nature, vers une perte des valeurs fondamentales. Tout depuis fut subjectivement centré en fonction du progrès de l'homme, création de Dieu à son image. Ce qui conduit inévitablement à un égoïsme généralisé, une éthique centrée autour de l'homme uniquement, sans aucune considération pour la nature ni pour les autres êtres vivants en tant qu'êtres de valeur à part entière.
Arne Næss - Écologie, communauté et style de vie, Éditions Dehors, p 291.
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Arne Naess
L'éthique est une conséquence de la manière dont nous faisons l'expérience du monde. Si vous mettez des mots sur cette expérience, alors elle devient une philosophie ou une religion.
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Arne Naess
L'absence d'évaluation critique de la technique est un présage de dissolution sociale.
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Lisons enfin, jugeons après. (Charles Ruelle, Introduction à l'édition française)
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Arne Naess
Le bien-être et l'épanouissement des formes de vie humaines et non-humaines de la Terre ont une valeur intrinsèque, indépendante de l'utilité que les humains pourraient leur donner.
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Quel fut, à ton avis, le lien entre l'escalade et ce que tu commençais à étudier à et lire au lycée ?

Les philosophes que je lisais avaient sans doute peu de disponibilité pour l'escalade, à part les mystiques qui étaient à la recherche d'une unité avec la nature. Cela dit, entre la montagne et moi, il n'y avait pas non plus une unité parfaite, parce que la montagne possédait tous ces attributs dont j'étais moi-même dépourvu.

Comme la constance ?

La constance, la fermeté de caractère. La montagne exprimait tout ça, sans forfanterie ni arrogance. Elle ne déclenchait des avalanches ou des chutes de pierres que quand il le fallait, semblant dire : "Si tu m'aimes, tu ne seras jamais blessé par une pierre, parce que tu auras appris à ne pas mettre les pieds n'importe où et à prévoir les tempêtes." Toute ma vie, je suis resté persuadé qu'on ne se met réellement en danger que par manque d'amour pour la montagne. Quand on aime vraiment la montagne, on est en contact avec le tout. Il y a toujours des tempêtes, mais on y survit.
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Arne Naess
L'éthique ou la morale ne m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, c'est la manière dont nous faisons l'expérience du monde.
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Mais comment ne pas céder au pessimisme au vu des toutes les informations alarmantes dont nous disposons sur l'état du monde ? La conviction de Naess est qu'il est toujours possible d'éprouver de la joie dans l'expérience immédiate - d'y trouver matière à s'émerveiller. La difficulté est de réussir à faire partager cette conviction, et de donner l'envie aux uns et aux autres de vivre autrement dès maintenant. Naess affirme avoir commencé à écrire 'Ecologie, communauté et style de vie' parce qu'il était pessimiste quant à l'avenir du monde, et dans le but de montrer que "la joie permanente était possible, même dans un monde confronté au désastre".

David Rothenberg, in Préface à l'édition américaine
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Conformément à une thèse que Naess défendra dans son ontologie, il importe de souligner qu'aucune communication ne se déroule dans la solitude. Une idée ne nous vient à l'esprit et ne retourne dans le monde des hommes où elle donnera lieu à discussion que si elle en provient, et ce n'est que dans ce va-et-vient incessant qu'elle commence à exister collectivement et avoir du poids. Toute communication présuppose une "pensée relationnelle", en vertu de laquelle "rien n'existe séparément" - rien, c'est-à-dire même pas une personne, ni une espèce ni rien de ce qui existe dans la nature. Un mot ne prend vie qu'à la faveur des significations qu'on lui prête et des diverses interprétations compatibles dont il peut être l'objet. Un concept n'a de sens qu'à la condition de pouvoir se voir assigner une place dans le champ mobile des autres concepts avec lesquels il noue des relations. Penser par concepts revient à identifier des totalités qui sont perçues comme étant douées d'une unité organique reconnaissable, semblables si on veut à un réseau de relations douées d'une certaine unité. Le terme que choisit Naess pour désigner ce genre de forme concevable est celui de gestalt, et est tiré des recherches en psychologie de la perception de la première moitié du XXe siècle.

David Rothenberg
in Préface à l'édition américaine : l'écosophie T, de l'intuition au système
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Les partisans du mouvement de l’écologie profonde ont ceci en commun qu’ils ressentent la vie et la mort des êtres vivants comme des événements qui les affectent, en vertu de sentiments de commune appartenance dont la force est liée à leur propre philosophie de la vie ou religion.
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