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3.48/5 (sur 434 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Nitzkydorf, Roumanie , le 17/08/1953
Biographie :

Herta Müller est une romancière allemande d'origine roumaine.

Elle est née dans la communauté des Souabes, minorité de langue allemande de la province historique de Banat.

Elle y a étudié la littérature allemande et roumaine entre 1973 et 1976, avant de travailler en tant que traductrice pour une usine de machines industrielles. Licenciée parce qu'elle refusait de travailler pour les services secrets roumains Securitate, son domicile fut alors placé sur écoute, et elle fut menacée à plusieurs reprises.

Son premier livre, "Dépressions", est publié en 1982, mais expurgé par la censure. Il paraît de façon complète en 1984 en Allemagne de l'Ouest.

En 1987, elle part pour l'Allemagne avec son mari d'alors, l'écrivain Richard Wagner. Elle fait donc partie de ces citoyens que la République Fédérale d'Allemagne avait racheté à Ceaucescu juste avant sa chute, afin de sauver les Roumains de langue allemandes, et leur offrir une seconde vie.

Elle vit aujourd'hui à Berlin. Depuis 1995, elle est membre de l’Académie allemande de langue et de littérature. Elle a publié une vingtaine de livres dont "L'homme est un grand faisan sur terre", "Le renard était déjà le chasseur", "Animal du cœur" ou encore "La Bascule du souffle".

En 2009, elle a été finaliste du prestigieux Deutscher Buchpreis, pour son livre "La Bascule du souffle", publié grâce à une bourse de la Fondation Robert Bosch.

La même année, Herta Müller «qui, avec la concentration de la poésie et l'objectivité de la prose, dépeint les paysages de l'abandon» est la douzième femme à obtenir le prestigieux prix Nobel de littérature.
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Source : www.rue89.com http://partageonsnoslectures.over-blog.com/2019/03/vie-de-herta-muller-de-roumanie.htm
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http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=59753&motExact=0&motcle=&mode=AND DU TRAUMA À L'ÉCRITURE Un point de vue sur la création littéraire de Herta MüllerRadu Clit Études Psychanalytiques Décelé dans la création littéraire de Herta Müller, le rapport du trauma avec l'écriture se décline différemment en fonction des quatre types de prose qui sont isolés dans la création de la lauréate du prix Nobel de littérature 2009. Dans son volume de début, le trauma est ou physique ou subi par des animaux. Les romans qui décrivent la vie quotidienne sous le régime communiste présentent des traumas infligés par les autorités de l'état. Dans le camp de travail soviétique, le trauma est intégré dans le cadre existentiel. Les essais de l'écrivaine ouvrent la perspective autobiographique et montrent que tous les traumas présentés ont été subis ou par elle, ou par sa famille. Radu Clit a déjà publié un livre et plusieurs études sur les effets psychiques des phénomènes totalitaires. Psychologue clinicien, psychanalyste, psychothérapeute de groupe, il ajoute cette fois à l'approche interdisciplinaire la grille d'analyse littéraire, ce qui lui permet d'affiner certains points de vue avancés précédemment. Broché - format : 13,5 x 21,5 cm ISBN : 978-2-343-14532-7 ? 16 mai 2018 ? 230 pages

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Citations et extraits (198) Voir plus Ajouter une citation
Je n'aimais pas aller voir la tombe de Lilli. J'aurais supporté Lilli et moi, mais pas les fleurs rouges de sa tombe. Mon beau-père les qualifiait de tradescantias. Au marché, on les appelait des Viennoises, et pour moi c'étaient des sanguinaires. Rouges étaient les tiges, les feuilles et les fleurs, chaque plante était jusqu'aux extrémités une poignée de lambeaux de chair. Lilli les nourrissait et moi, je me plaçais à ses pieds et me fourrais les doigts dans la bouche pour ne pas claquer les dents.
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Je crois que j'ai plus de secrets pour Paul qu'il n'en a pour moi. Un jour, Lilli a dit que parler des secrets ne les supprime pas, et que l'on peut en raconter non pas le noyau, mais seulement la peau. Peut-être qu'avec Lilli, si je ne dissimule rien, j'arrive tout de même au noyau.
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Herta Müller
J’étais épouvantée par l’aridité de la langue du parti, par ses formules toutes faites qui abêtissaient les gens. Cette langue avait littéralement perdu la tête […] De la même façon, j’étais en permanence renversée par la beauté de la langue courante, par la concision de ses images magiques.

(au sujet de sa langue maternelle, le roumain)
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Cette nuit-là, le sommeil l'avait emportée si loin qu'aucun rêve ne pouvait la trouver.
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La diseuse de prières chante dans l'oreille du curé. L'encens lui écrase la bouche. Béate, elle met tant d'obstination à chanter que le blanc de son œil s'agrandit démesurément et ruisselle lentement sur ses pupilles.
Page 109
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Mon trésor le plus lourd est ma force de travail. Cette inversion du travail forcé est un échange salvateur. J'ai en moi un forcené de la grâce qui est un parent de l'ange de la faim. Il sait le moyen de dresser tous les autres trésors. Il me monte au cerveau, me pousse à être envoûté par la contrainte, car j'ai peur d'être libre.
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Ainsi va le monde : comme on n'y était pour rien, personne n'y pouvait rien.
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« Les filles de Roumanie, chante-t-elle, sont tendres comme les fleurs des prés au mois de mai. »
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Mon crâne est un terrain, celui d'un camp, je ne peux pas en parler autrement.
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«  Nous étions loin de nous douter qu’une faim épouvantable allait bientôt nous tomber dessus.
Comment errer de par le monde quand on n’a plus rien à dire de soi , sinon qu’on a faim. ?
On n’a plus que ça en tête Quand le palais ne supporte plus la faim, il tiraille comme la peau d’un lièvre fraîchement dépouillé qui serait tendue derrière le visage pour y sécher. Les joues racornies se couvrent d’un pâle duvet.
Quand la chair a disparu , porter ses os devient un fardeau qui vous enfonce dans le sol.... »
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