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3.65/5 (sur 91 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Janaillat (Creuse) , 1601
Mort(e) à : Paris , le 07/09/1655
Biographie :

François L'Hermite, sieur du Soliers dit Tristan L'Hermite, né au château de Soliers, dans la Marche, 1601 et décédé à Paris le 7 septembre 1655, est un poète et dramaturge français.

Auteur dramatique fort applaudi en son temps, et dont la pièce de début, la fameuse tragédie de Mariane, contrebalança le succès du Cid, joué la même année, poète lyrique à l’inspiration bien personnelle et au souffle large et parfois superbe, polygraphe intéressant dans ses Plaidoyers historiques et ses Lettres mêlées, conteur à la fois aimable et amusant dans sa curieuse autobiographie du Page disgracié (1643), si instructive, en outre, sous le rapport des événements comme des mœurs de la période qu’elle embrasse, Tristan L’Hermite a emprunté son prénom à un de ses ancêtres, grand prévôt de France sous Louis XI.

En 1620, il participe aux campagnes de Louis XIII contre les huguenots dans le Sud-Ouest. En 1621, il entre au service de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII et participe à la création de plusieurs ballets de cour.

Il est élu à l’Académie française en 1649. La vie de débauche qu’il menait dans l’entourage de Gaston d'Orléans et son goût immodéré pour le vin et le jeu finirent par avoir raison du peu de santé que lui laissait sa tuberculose. Rapidement oublié à sa mort, il a bénéficié de la redécouverte de la littérature baroque et des auteurs libertins dont il diffère pourtant.

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Source : www.monsieur-biographie.com
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Tristan L'HERMITE — Un symboliste sous Louis XIII ? (France III Nationale, 1958) L'émission "Anthologie française", par Jean de Beer, diffusée le 10 décembre 1958 sur France III Nationale. Lecture : Jean Topart, Renée Faure, Henri Poirier, Jean Tassot, Jacques Toja et Simone Rieutor.


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Tristan L'Hermite
LE PROMENOIR DE DEUX AMANTS
( Extraits )

Je tremble en voyant ton visage
Flotter avecque mes désirs,
Tant j’ai de peur que mes soupirs
Ne lui fassent faire naufrage...

Veux-tu par un doux privilège
Me mettre au-dessus des humains ?
Fais-moi boire au creux de tes mains
Si l’eau n’en dissout point la neige...

Ta bouche d’un baiser humide
Pourrait amortir ce grand feu :
De crainte de pécher un peu
N’achève pas un homicide

Chimène, ce baiser m’enivre,
Cet autre me rend tout transi.
Si je ne meurs de celui-ci,
Je ne suis pas digne de vivre.
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Tristan L'Hermite
Mais voici venir le montant,
Les ondes demi-courroucées
Peu à peu vont empiétant
Les bornes qu'elles ont laissées.
Les vagues, d'un cours diligent,
À longs plis de verre ou d'argent
Se viennent rompre sur la rive
Où leur débris fait à tous coups
Rejaillir une source vive
De perles parmi les cailloux.
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Tristan L'Hermite
Doux printemps ne revenez pas...


   Doux printemps ne revenez pas
      Avec tant d’appas
   Vous opposer à ma mélancolie :
Depuis qu’une Beauté que j’aimais chèrement
      Se trouve ensevelie,
   Tous mes plaisirs sont dans le monument.

   Ô beaux jours si tôt allongés,
      Que vous m’affligez
Moi qui toujours ai des pensers si sombres ;
   Dès lors que le sujet de ma félicité
      Erre parmi les ombres,
   J’ai de l’horreur quand je vois la clarté.

   Claires eaux qui lavez des fleurs
      Ainsi que mes pleurs,
   Votre cristal a pour moi quelques charmes :
En mon affliction j’aime à voir votre cours,
      Il ressemble à mes larmes,
   La mort a fait qu’elles coulent toujours.
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Tristan L'Hermite
La belle Esclave maure

Beau monstre de Nature, il est vrai, ton visage
Est noir au dernier point, mais beau parfaitement :
Et l’Ebène poli qui te sert d’ornement
Sur le plus blanc ivoire emporte l’avantage.

Ô merveille divine, inconnue à notre âge !
Qu’un objet ténébreux luise si clairement ;
Et qu’un charbon éteint, brûle plus vivement
Que ceux qui de la flamme entretiennent l’usage !

Entre ces noires mains je mets ma liberté ;
Moi qui fus invincible à toute autre Beauté,
Une Maure m’embrasse, une Esclave me dompte.

Mais cache-toi, Soleil, toi qui viens de ces lieux
D’où cet Astre est venu, qui porte pour ta honte
La nuit sur son visage, et le jour dans ses yeux.
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Tristan L'Hermite
D’où vient qu’un penser indiscret
M’entretient toujours en secret
D’un sujet qui m’est si contraire,
Et convaincu de trahison
Ne saurait jamais se distraire
De me présenter du poison ?

Quel doux et cruel mouvement
Veut rendre ainsi de mon tourment
Mes volontés mêmes complices ?
Et flattant de nouveaux désirs,
Sous l’apparence des délices,
Me déguise les déplaisirs ?

Après tant de regrets conçus
Et tant d’aiguillons aperçus
Sous le trompeur éclat des roses,
Suis-je bien assez malheureux
Pour permettre aux plus belles choses
De me rendre encore amoureux ?

Après tant de vives douleurs,
Après tant de sang et de pleurs
Que j’ai versés dessus ma flamme,
Aurais-je l’indiscrétion
De livrer encore mon âme
Au pouvoir de ma passion ?

Ô prudente et forte raison
Qui m’as tiré d’une prison
Où je répandais tant de larmes,
Je n’ai recours qu’à ta bonté,
Veuille encore prendre les armes
Pour défendre ma liberté.

J’aperçois déjà mon trépas
Couvert des innocents appas
Que Philis sait mettre en usage,
Philis ce chef d’oeuvre des cieux,
Qui n’a de douceur qu’au visage
Ni d’amour que dans ses beaux yeux.

Ô raison, céleste flambeau,
Achève un ouvrage si beau.
Mais quoi, tu perds cette victoire,
Et malgré tes sages propos,
L’objet qui règne en ma mémoire
Vient encore troubler mon repos.
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Soupir, subtil esprit de flamme
Qui sors du beau sein de Madame,
Que fait son coeur, apprends-le-moi ?
Me conserve-t-il bien la foi ?
Ne serais-tu pas l’interprète
D’une autre passion secrète
Ô cieux ! qui d’un si rare effort
Mites tant de vertus en elle,
Détournez un si mauvais sort
Qu’elle ne soit point infidèle,
Et faites plutôt que la belle
Vienne à soupirer de ma mort,
Que non pas d’une amour nouvel
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Il paroist que les traits de bonté dont vous m'honorez m'aportent presque autant de trouble qu'ils vous acquièrent de gloire, et que dans la haste que i'ay de vous en exprimer le ressentiment, ie mets toutes choses en oeuure. En effet il semble que ie ne donne cette pièce de Théâtre au iour, que pour mettre ma recognoissance en veuë : et que ie ne faits publier cette Mort que pour apprendre à tout le monde que ie vous ay voué ma vie.
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Plaintes d’Acante

POUR UNE EXCELLENTE BEAUTÉ QUI SE MIRAIT


Amarille en se regardant
Pour se conseiller de sa grâce
Met aujourd’hui des feux dans cette glace
Et d’un cristal commun fait un Miroir ardent.

Ainsi touché d’un soin pareil
Tous les matins l’Astre du monde
Lorsqu’il se lève en se mirant dans l’onde
Pense tout étonné voir un autre Soleil.

Ainsi l’ingrat Chasseur dompté
Par les seuls traits de son image,
Penché sur l’eau, fit le premier hommage
De ses nouveaux désirs à sa propre beauté.

En ce lieu, deux hôtes des Cieux
Se content un sacré mystère ;
Si revêtus des robes de Cythère
Ce ne sont deux Amours qui se font les doux yeux.

Ces doigts agençant ces cheveux,
Doux flots où ma raison se noie,
Ne touchent pas un seul filet de soie
Qui ne soit le sujet de plus de mille vœux.

Ô Dieux ! que de charmants appas,
Que d’œillets, de lys et de roses,
Que de clartés et que d’aimables choses
Amarille détruit en s’écartant d’un pas !

Si par un magique savoir
On les retenait dans ce verre,
Le plus grand Roi qui soit dessus la terre
Voudrait changer son sceptre avecque ce Miroir.
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En tout temps, ô César ! On ne peut faire mieux
Que de se préparer aux volontés des Dieux !
Puisque le frêle fil dont dépend notre vie,
Finit quand il leur plaît, non selon notre envie !
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Pour augmenter l'affront que l'injuste licence
A fait à l'innocence,
Un absolu pouvoir rend mon corps prisonnier :
Mais en quelque péril que le malheur m'engage,
J'aurai cet avantage
Que mon coeur pour le moins se rendra le dernier.
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