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4.29/5 (sur 224 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) : 1058
Mort(e) : 1111
Biographie :

Abou Ḥamid Moḥammed ibn Moḥammed al-Ghazālī, autrefois connu en Occident sous le nom de Algazel est un penseur musulman d'origine persane.

Personnage emblématique dans la culture musulmane, il représente le mysticisme le plus profond.

Al-Ghazali eut une formation philosophique très poussée ; il écrivit un essai tentant de résumer la pensée des grands philosophes musulmans (Al-Kindi, Rhazès, Al-Farabi, Avicenne...). Déçu dans sa recherche d'une vérité philosophique finale, il s'oriente vers un mysticisme profond refusant toute vérité aux philosophes et les accusant d'infidélité. Dans son ouvrage Tahafut al-Falasifa (L'incohérence des philosophes) (1095), il montre, par la méthode même des philosophes, qu'il maîtrise du fait de ses études, que les philosophes n'aboutissent qu'à des erreurs, condamnables car contredisant la Révélation. La critique vise principalement l'aristotélisme d'Avicenne.

L’Imâm Abû Hâmid naquit dans la ville de Tûs à Khorâsân (en Iran) en 450 A.H. (après l’Hégire). Après la mort de son père, le jeune imam, encore mineur, s’installa dans la ville de Jardjâne. Parti à la recherche des sciences et du savoir, il apprit « les sciences fondamentales en islam » (Usûl Ad-Dîn). Il retourna à Tûs, puis se dirigea vers Naysabûr où il devint un disciple et un compagnon de l’Imâm Al-Djûwaynî, jusqu’en 477 A.H, date du décès de ce dernier. L’imam se dirigea alors vers l’Iraq. Un souverain influent, Nidhâm Al-Mulk, ayant entendu parler de la valeur de ce jeune imam, l’accueillit en Iraq et lui confia l’enseignement dans Al-Madrasah An-Nidhâmiyyah à Bagdad en 484 A.H., Université très réputée à l’époque. Après quatre ans passés dans l’enseignement et l’écriture de précieux ouvrages, l’imam ressentit le besoin de voyager, de se détourner des intérêts terrestres, dans une quête permanente des sciences religieuses. C’était le début d’une quête mystique. Il quitta l’Iraq et partit pour Al-Hidjâz en Arabie.

Il accomplit le pèlerinage et rencontra les savants de la Mecque et de Médine. Il s’installa ensuite en Palestine. Il passa deux ans à Jérusalem avant de visiter l’Egypte et de vivre pendant un certain temps à Alexandrie. De retour à sa ville natale Tûs, l’Imam consacra sa vie à la prière et l’adoration de Dieu, aux actions pieuses. Il fut sollicité par le Roi Fakhr Al-Mulk, le fils de Nidhâm Al-Mulk, pour enseigner dans Madrasat Naysabûr.
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Source : Wikipédia
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Présentation du livre par Thomas Sibille de la Librairie al-Bayyinah "Lettre au disciple" de Imam Al-Ghazali aux Editions Albouraq.


Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Les lumières des pensées intimes illuminent le comportement extérieur, l'ornent, l'embellissent et remplacent les qualités détestables et mauvaises par celles qui sont excellentes. Celui dont le cœur n'est pas humble, ses membres ne le seront pas. La beauté de l'éthique prophétique ne se répand pas sur celui dont la poitrine n'est pas un tabernacle pour les lumières divines.
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L’origine de l’orgueil est donc le caractère renfermé dans l’âme, et il s’agit d’un penchant et du plaisir éprouvé lorsqu’on se fait une bonne opinion de soi. Et qu’on se juge supérieur à celui vis-à-vis duquel on manifeste son orgueil.
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Que le but du disciple soit d'orner son être intérieur de la vertu spirituelle, dans l'espoir de se rapprocher de Dieu, et de s'élever vers le Royaume des Cieux parmi les Anges et les Élus rapprochés. L'étudiant ne doit, à travers son apprentissage du savoir, ni viser l'argent et le pouvoir, ni chercher à disputer avec les idiots, ni essayer d'épater ses semblables. Si c'est bien la proximité divine qu'il a effectivement en vue, l'élève étudiera et recherchera la science qui est la plus conforme à son objectif : la science de l'Au-delà. Cela dit, il ne doit par pour autant mépriser des sciences comme les fatwas, la grammaire et la langue, qui sont liées au Livre saint et à la Tradition du Prophète.
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Liminaire :
A Nom de Dieu, celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux.
Louange à Dieu !
Sa Clémence englobe toute chose ; Son infinie Miséricorde récompense les hommes, en se souvenant de ceux qui se souviennent de Lui. Il dit : "Souvenez-vous de Moi, Je Me souviendrai de vous" (Coran, II, 152).
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Louanges à Dieu qui crée et ressuscite, et qui fait ce qu'Il veut,
Lui qui est le Glorieux Maître du Trône,
dont la rigueur est implacable !
Guidant Ses serviteurs purs sur la voie orthodoxe et le chemin juste,
Il les gratifie du témoignage de Son Unicité,
et garde leur foi des ténèbres du doute et de l'hésitation.
Il les conduit à imiter l'exemple de Son prophète élu,
et à suivre les traces de ses nobles Compagnons.
Il Se révèle à eux dans Son essence et dans Ses actes
par Ses plus belles qualités,
que seul peut saisir celui qui prête attention et contemple.
Il leur enseigne qu'Il est, en Son essence, Unique sans associé,
Seul sans égal, Absolu sans contraire, Solitaire sans pareil.
Il est l’Éternel Unique, sans rien avant Lui ni après Lui.
Il est l'Infini, l'Immuable, sans début ni fin, ni interruption.
Il était et demeure qualifié des qualités de Majesté.
Il n'est pas atteint par la segmentation ni par l'extinction
qui touchent et séparent les époques et les générations,
car, en vérité, Il est le Premier et le Dernier,
l'Apparent et le Caché, l'Extérieur et l'Intérieur.
Sa Science embrasse toutes choses.
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En entendant la parole de le Messager d'Allâh -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- : "Les Anges n'entrent pas dans une maison où il y a un chien", l'un gardera son chien chez lui en prétendant qu'il ne faut pas l'entendre à la lettre. Selon lui, cela signifie qu'il faut évacuer de la "demeure du cœur" le chien de la colère, qui interdit l'entrée de la connaissance, lumière angélique car "la colère dévore la raison".

L'autre, à la différence du premier, se conformera à la lettre du précepte, et ensuite seulement dira : "Le chien n'est point tel par sa forme concrète mais par la nature qu'il incarne, c'est-à-dire sa férocité et sa voracité. Et s'il faut protéger la maison, qui est la résidence de la personne corporelle, contre le chien sous sa forme concrète, à plus forte raison convient-il de protéger la demeure du cœur, ou réside la substance véritable propre à l'homme, contre les défauts qu'incarne le chien; je vais donc, moi me conformer à la fois à la lettre et à l'esprit du précepte."

Voila l'homme parfait, celui dont on dit : "L'homme parfait est celui chez qui la lumière de la Connaissance n'éteint pas la piété scrupuleuse". C'est pourquoi on ne le verra pas se permettre de négliger la moindre des limites tracées par la Loi, malgré la perfection de sa connaissance intérieure. C'est pourtant l'erreur de commise par certains de ceux qui ont suivis la voie spirituelle, et qui sont tombés dans l'antinomisme (ibâha), abandonnant une fois pour toutes la lettre des prescriptions légales. C'est ainsi qu'il y en a qui ne font plus la prière rituelle, sous prétexte qu'au fond d'eux-mêmes ils sont toujours en prière. C'est une erreur d'un autre genre encore, quand les plus stupides des antinomistes se complaisent dans des charlataneries telles que : "Allâh se passe de nos œuvres" ou "L'intérieur de l'homme est plein de choses immondes, dont il est impossible de se purifier", selon l'un d'eux, qui soutenait que, pour que l'ordre d'extirper la colère et la concupiscence, il ne fallait pas chercher à les éliminer. Tout ceci n'est que foutaises ! Mais en ce qui concerne la première erreur, on peut dire que, semblable à un pur-sang qui fait un faux pas, l'homme qui parcourt la voie spirituelle trébuche et tombe, tiré trompeusement vers le bas par Satan qui le jalouse.
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incipit :
Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux. Seigneur ! Tu as répandu Tes bienfaits, ajoutes-y un surcroît de grâces !
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Le livre des vices de la langue fait partie de l'avant dernier tome de l'Ihya de Ghazali qui en compte quatre. L'auteur y décrit le mal que peut procurer la langue ainsi que ses causes, en s'appuyant sur le Coran, les traditions prophétiques et la sagesse des anciens.
Cet ouvrage revêt une importance capitale car dans bien des cas, les croyants oublient de se contrôler lorsqu'ils parlent d'autrui ou d'eux-mêmes et risquent ainsi de pécher souvent sans même en être conscients, tout comme ils ignorent ou ne se soucient guère du mal que leur langue peut procurer aux autres.
Ainsi, Ghazali insiste et nous explique de manière exhaustive quels sont les risques qu'encourent celui dont la langue fourche et fauche, ainsi que les moyens d'en être épargné.
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Étrange similitude entre la philosophie d'Al Ghazali et celle de Descartes, surtout en ce qui concerne la méthode, et plus précisément "le doute". Tout comme Descartes Al Ghazali a opté pour le Doute comme méthode, il a remis en cause tout le savoir humain et les connaissances acquises. Il a voulu, tout comme Descartes, fondé le savoir humain sur des bases solides, une évidence absolue.
Ils ont tous les deux douté de nos connaissances sensibles, les sens nous trompent, et puisque nos connaissances rationnelles se basent sur le sensible donc même celles-ci ne sont pas dignes de confiance…
Il n’y a qu’une seule vérité absolument vraie, selon Descartes, c’est le faite qu’il doute. Et s’il doute c’est qu’il pense, et s’il pense c’est qu’il existe. De la est né le fameux COGITO « Je pense donc je suis ».
Pour Al Ghazali, c’est Satan qui nous trompe, si non pourquoi nos sens nous trompe, et si Satan existe effectivement c’est que Dieu existe aussi, et sera donc le garant de nos connaissances.
Descartes, après avoir reprit son souffle au sein du COGITO, il s’est aperçu qu’il n’est qu’un esprit, qu’un être pensant, voir une pensée, il avait les pieds au mur, il était dans l’impasse. Et pour se faire, il lui a fallu trouver un garant pour la connaissance sensible, et ce garant n’était autre que Dieu. C'est-à-dire que les chemins des deux philosophes se sont croisés une fois de plus à ce point.
Conclusion : Descartes et Al Ghazali, ont tous les deux adopté le doute comme méthode, et sont arrivés à Dieu comme garant de toutes nos connaissances
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La noblesse de caractère (al-khuluq al-hasan) (...) s'avère après examen, n'être rien de moins que la moitié de la religion, le fruit des efforts fournis par les pieux serviteurs, et, le résultat de l'exercice spirituel pratiqué par les dévots. quant aux vices, ce sont des poisons mortels, de funestes écueils, des objets d'infamie, des sources patentes d'ignominie et des tares qui éloignent le serviteur du Seigneur des mondes, et le relèguent au rang des démons. Les vices sont la porte ouverte au "brasier de feu qui dévore les coeurs"(Coran 104:(5,6), les nobles vertus, quant à elles, sont la porte du coeur ouverte sur les jardins de la félicité et sur la proximité du Miséricordieux.
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