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3.88/5 (sur 78 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Sulpice-Laurière , le 21/07/1940
Mort(e) à : Paris , le 13/10/2006
Biographie :

Annie Leclerc est une femme de lettres.

Elle s'est illustrée par son militantisme féministe et son engagement pour la cause des prisonniers.

Licenciée de philosophie à la Sorbonne en 1963, elle est nommée dans un poste de professeur certifié de philosophie après sa réussite au CAPES.

Elle s'est imposée comme une figure du féminisme après Mai 68. Entre 1963 et 1975, Annie Leclerc est professeur de philosophie mais elle met sa carrière entre parenthèses pendant quatre années afin de se consacrer à l'écriture.
Son succès vient avec le livre "Parole de femme" (1974) dans lequel elle dit les multiples jouissances du corps (féminin en l'occurrence), et montre pourquoi elle se détourne des prétentions du stéréotype masculin (courage, force, fermeté...).

Elle s'est fait connaître également par le manifeste, dit des 343 salopes publié dans Le Nouvel Observateur en 1971, qu'elle avait signé, s'accordant ainsi avec les femmes qui déclaraient avoir avorté.

À partir de 1979, elle enseigne de nouveau, non plus la philosophie mais les techniques d'expression écrites et orales à l'IUT de Sceaux.

Le 3 octobre 1979 son mari, le théoricien marxiste Nicos Poulantzas (né en 1936), se suicide en se jetant du haut de la Tour Montparnasse. Il laisse leur fille de neuf ans. Annie Leclerc refera sa vie avec le philosophe Paul Aïm.

Quinze ans durant, des années soixante-dix jusqu'aux années quatre-vingt-dix, elle anime des ateliers d'écriture hebdomadaires dans les prisons de la région parisienne.

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
cf: Entretien d'Annie Leclerc donné à Mona Chollet sous le titre "Penser sans entraves". Elle y évoque son livre L'enfant le prisonnier que lui ont inspiré quinze ans d'ateliers d'écriture en prison :

"Il n’y a pas de mots plus forts, plus pénétrants, plus aigus que ceux du prisonnier en train d’écarter les barreaux qu’il a dans la tête." "On n’imagine pas, dit-elle, tout ce qu’on pourrait résoudre si on parlait plus, si on mettait les gens en confiance de parole, si on leur témoignait que, oui, ils sont intelligents, ils ont choses à dire. On a toujours du mal à me croire quand je dis ça, et pourtant, j’ai rencontré plus d’intelligence et de profondeur chez les détenus que chez mes élèves. Parce qu’un jeune élève de terminale, il a déjà une certaine idée de ce qu’il est, de ce qui est bien, de ce qui est juste… Les prisonniers, eux, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ont une très mauvaise opinion d’eux-mêmes. Ils se considèrent comme de la sale engeance, ils se méprisent beaucoup. Mais quand on leur laisse la possibilité d’écrire ce qu’ils ont sur le cœur, comment ils voient les choses, en leur disant qu’on se fiche des fautes d’orthographe, qu’on n’est pas là pour ça, qu’on n’a pas de stylo rouge, qu’il n’y a pas de note, pas d’examen au bout… C’est formidable, ce que ça peut donner. J’ai l’impression que c’est ça qu’il faudrait faire, systématiquement"
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Ce qui opprime la femme ce n'est pas tant directement la force de l'homme que sa propre vertu qui est toujours donnée comme sa plus haute valeur : le dévouement.
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L’impuissance de la pensée féminine à éclore dans un espace véritablement neuf n’est que l’effet de sa modestie, ou aliénation fondamentale, c’est pareil, par laquelle elle acquiesce à la trajectoire toute particulière de la pensée virile, comme si cette pensée était en effet ce qu’elle prétend être, universelle, neutre : bref, asexuée
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"En elle, je me sens bien ; large et longue, musclée, efficace, vivante; J'entre en foetale souveraineté d'être par elle aimée. Et mieux qu'aimée : approuvée. Organique louange de celle qui m'accueille. J'y tète l'orgueil simple de vivre. On se comprend."
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..Comme il est long notre chemin, songes-tu, et combien obscur.
Aigle gorgé de mes oies naïves, soupires-tu, je bois en ta cruauté leur beauté saccagée, et ma tristesse et ma joie, je bois l'incompréhensible fureur à ton corps magnifique, inépuisable, je bois à la source obscure de toi toutes tes épreuves, toutes tes quêtes, toutes tes peurs, les vagues des tempêtes, dont chacune soulevée est aussi grande que la mer, les embruns de l'effroi, le sel des naufragés, je bois la sève des femmes étreintes, la sueur brûlante des combats, la sueur glacée des agonisants."
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."Les dieux font désirer l'impossible, être ici et là en même temps, partir pour revenir, revenir pour partir. Les dieux vous ont tant harcelés, pauvres hommes, de la fièvre des lointains...
n'est-ce pas alors qu'il te répond en son étreinte : Je te connais, mon épouse, ma bien aimée, je te reconnais, garde moi aussi ici, retiens moi, enveloppe-moi, enlinceule-moi.
Et moi je te connais au delà de toi, murmures tu au creux de l'oreille. Tu ne veux pas, pas déjà, pas encore mourir
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Nager veut que l'on creuse davantage le lit de la rivière, qu'on favorise le passage, qu'on en élargisse le cours. Nager veut accroître la conscience de la conscience de l'eau. Nager cherche de tous ses membres bien étirés à augmenter la joie menue de nager. Au fond nager cherche à nager. A rejoindre la rivière, étant rivière déjà, cherchant à se joindre elle même, à se connaître, à se fondre en évidence de soi."
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Annie Leclerc
Depuis que j'ai cessé de fumer, je vis étrangement ... Où est-il le temps où je pouvais m'accrocher pas à pas, minute après minute, à ma cigarette?

Au feu du jour
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« Alors, le cahier, c’est la vie qui dure » (p.61)
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Non, les hommes ne cherchent pas à être désirés des femmes au sens où ils les désirent. Ils cherchent déraisonnablement, éperdument leur amour.
Le désir des femmes leur est une étrangeté profonde. Ils sont impuissants à le penser (alors que les femmes savent si bien penser le désir que les hommes ont d’elles…) C’est ainsi que faute de pouvoir penser le désir des femmes, ils le nient, ou, ce qui revient au même, lui attribue une puissance occulte, démesurée, monstrueuse, maléfique.
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