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« Elle était tout. Corps, esprit et âme, elle était tout ce qu'il voulait. Tout ce dont il avait besoin. La reine dont Ithicana avait besoin. »

L'extinction des espèces ne résultera que de la mort douloureuse d'un nombre incalculable d'individus. Ce ne sont pas alors des statistiques qui diminueront, mais des vivants qui expireront.

La souffrance peut-elle ne pas être prise en compte ? Derrière la vie, il y a les vivants. Tout est là. Ce ne sont pas des idées qui vont devoir - par nos choix - tenter de survivre à l'effondrement : ce sont des personnes.

« La réalité la gifla en plein visage, accompagnée par une souffrance qui la pénétra au plus profond d'elle-même. «Peu importe où tu es »... Parce qu'elle pouvait être n'importe où, mais pas avec lui. Elle ne pouvait pas être avec lui, elle le savait. Et pourtant... »

Maggie n’éprouvait que gratitude : elle avait traversé la vie de l’être le plus pur qui lui serait donné de connaître – un vieil enfant que la maladie avait dépourvu de calculs et de malice. Il avait ouvert pour elle le plus beau des romans.

La souveraineté est un concept moderne certes, mais déjà âgé, qui fleure bon l'Ancien Régime. Il a été mis au point par le Français Jean Bodin et perfectionné par l'Anglais Thomas Hobbes au 16ème et 17ème siècles pour légitimer la monarchie absolue.

Opa peignait des icône. Sur un support en bois,il posait, avec une pince à épiler, des couleurs vives et des feuilles d'or.Ses scènes bibliques étaient toujours agrémentées de fantaisies personnelles avec une précision technique qui m'émouvait.Je le regarde.Je le demande à quoi il rêve là-haut dans sa tête cabossée.



( p.104)

… l’important, n’est-ce pas d’avoir en nous le désir ou la saveur du Réel souverain ?

Le goût de l’Un ?

La Déité d’Eckart, le sur essentiel de Denys et le Tao de Lao Tseu et Tchouang Tseu ont en commun d’être l’Inconnaissable, ce qu’on peut en dire, ou ne pas en dire, n’a rien à voir avec ce que Cela est ou n’est pas.

Le silence est-il moins menteur que la parole ?

C’est ce que tous semblent croire…

(page 157)

« Le ciel lui vienne en aide, elle l'aimait. Elle avait besoin de lui autant qu'elle avait besoin d'air pour respirer. Et elle le désirait, même si son corps lui donnait l'impression d'être aux portes de la mort. »

« Il y avait quelque chose de spécial en elle. Quelque chose qui avait parlé à son âme, d'une façon qu'il n'avait jamais connue avec aucune autre. »

C’est un pur bonheur de retrouver la caresse de la brise iodée, l’odeur humide de la terre rouge, le parfum douceâtre des orchidées sauvages, les notes colorées des cases isolées, la voûte fraîche des manguiers, les palmes qui frissonnent, les paysages naïfs des lomas dolentes qui ondulent jusqu’à buter sur les montagnes aux flancs plantés de forêts.

(page 57)

Pour se protéger des vampires psychiques il ne faut déjà pas les laisser entrer dans votre sphère intime. Ne vous laissez ni apitoyer, ni hypnotiser. Faites attention aux belles promesses ou flatteries excessives et, si vous êtes déjà en couple avec un vampire, mettre des limites à votre patience. Donnez, certes. mais pas tout.

« - Pardonnez-lui. Elle vous aime.

Il lâcha son bras, percevant le regard de Lara posé sur lui.

Conscient qu'elle écoutait.

— Elle ne sait pas ce qu'est l'amour.

—C'est pour cela que vous devriez lui pardonner. »

Parfois, je pense que l'Oubli est pire que la mort. Voir des vies être balayées, effacées comme si ces gens n'avaient jamais existé, c'est un sort que je ne souhaite à personne...

Inspecteur Bosch?

Oui, Henrik.

Il y eut un long moment de silence tandis qu'Henrik rassemblait ses idées après avoir repris la ligne.

Je ne sais pas, dit-il enfin. Je pensais que ça serait différent, vous savez?

Il avait la voix étranglée par l'émotion.

Comment ça?

Il y eut à nouveau une pause.

J'attends ce coup de téléphone depuis vingt ans... et je pensais que ça s'en irait. Je savais que je serais toujours triste pour ma sœur. Mais je pensais que l'autre partirait.



L'autre quoi, Henrik? demanda-t-il alors qu'il

connaissait la réponse.



La colère... Je suis toujours en colère, inspecteur Bosch.



Harry acquiesça. Il baissa les yeux sur son bureau et regarda les photos de toutes les victimes glissées sous le plateau en verre. Toutes ces affaires, tous ces visages. Ses yeux passèrent de la photo d'Anneke à celles de quelques autres. Celles auxquelles il n'avait pas encore rendu justice.



Moi aussi, Henrik, dit-il. Moi aussi.

Parfois, la vie est injuste, elle s'amuse à nous mettre des bâtons dans les roues, mais ce n'est pas parce que nous pleurons aujourd'hui qui nous ne sourirons pas demain.

Avec son toit en forme d'accent circonflexe, elle était la construction la plus haute, mais aussi la plus étroite du comté. En réalité, il s'agissait d'un ancien I qui avait été reconverti en habitation. Cette architecture lettrale n'avait rien de surprenant à Demi-Mot, car le village était bâti à la limite du Texte.

« À présent chaque victoire, chaque défaite, chaque caresse ou chaque bataille... tout cela n'appartiendrait qu'à elle. Elle serait maîtresse de son destin, comme elle était maîtresse de cet instant. »

J'ai envie de croire que la mort ne sépare pas les êtres, qu'elle les entraîne seulement dans une autre réalité où ils continuent de veiller sur leurs proches...

Le C'est-comme-ça-parce-qu'on-l'a-décidé est abusif! scanda un homme qui portait une cravate tricolore. Ils n'ont pas le droit de sortir cet argument plus de cent cinquante fois par mois, et on en est déjà à cent cinquante-deux!

Ce monde n'existe pas, murmura Holly pour elle-même. Nous avons toujours vécu dans un mensonge, un mensonge dont nous nous sommes convaincus de la réalité. Pour oublier que nous avions perdu notre liberté.