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La mort est une terrible négation. Mais il y a pire, c'est l'oubli. En dehors de moi, je ne voyais pas qui pourrait non pas honorer sa mémoire, mais lui procurer ce supplément de vie qui va au-delà de la simple évocation de souvenirs communs. Ben n'avait ni ascendance ni descendance, ni frère ni sœur, et j'avais convaincu sa «veuve » de se détacher de lui. Je me suis promis de penser à lui, souvent, de partager avec lui le cours de mes rêveries, de l'y associer et le plus longtemps possible.
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Les peaux étaient tannées et servaient de vêtements ou de parchemin bon marché; le sang, conservé à l'état liquide grâce à des anti-coagulants, faisait office de boisson pour les gens du peuple et d'encre pour les érudits. Dans l'humain, tout était bon.
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« Pas d'aile, pas d'oiseau, pas de vent, mais la nuit, Rien que le battement d'une absence de bruit. »
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Ce n'est pas vrai que tout amour décline,



Ce n'est pas vrai qu'il nous donne au malheur,



Ce n'est pas vrai qu'il nous mène au regret,



Quand nous voyons à deux la rue vers l'avenir.



Ce n'est pas vrai que tout amour dérive,



Quand les forces qui montent ont besoin de nos forces.



Ce n'est pas vrai que tout amour pourrit,



Quand nous mettons à deux notre force à l'attaque.



Ce n'est pas vrai que tout amour s'effrite,



Quand le plus grand combat va donner la victoire.



Ce n'est pas vrai du tout,



Ce qu'on dit de l'amour,



Quand la même colère a pris les deux qui s'aiment,



Quand ils font de leurs jours avec les jours de tous



Un amour et sa joie.
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Mon mari a un cousin qui bosse dans un Ehpad du côté de Toulouse, là-bqs ils ont pas mal de vieux Espagnols touchés alors ils leur parlent avec leur petit castillan appris à l'école, les trucs de base : comer, beber, dormir, sentarse...
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Je t’ai cherchée



Dans tous les regards,



Et dans l’absence des regards,



Dans toutes les robes, dans le vent,



Dans toutes les eaux qui se sont gardées,



Dans le frôlement des mains,



Dans les couleurs des couchants,



Dans les mêmes violettes,



Dans les ombres sous les hêtres,



Dans mes moments qui ne servaient à rien,



Dans le temps possédé,



Dans l’horreur d’être là,



Dans l’espoir toujours



Que rien n’est sans toi,



Dans la terre qui monte



Pour le baiser définitif,



Dans un tremblement



Où ce n’est pas vrai que tu n’y es pas.
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Il y a de l’utopie



Dans le brin d’herbe



Et sans cela



Il ne pousserait pas.



Il y a de l’utopie



Dans l’azur



Et même



Dans un ciel gris.



Toi sans utopie



Tu n’écrirais pas



Puisqu’en écrivant,



Ce que tu cherches



C’est mieux connaître



Où te mène ton utopie.
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L'Être terrifiant dit "Gorgone" est prégrec, il est hittite, il est étrusque. Persée, antérieur à Héraclès, ramenait sa tête monstrueuse sur l'agora d'Argos, pour qu'elle y soit ensevelie.

Des Gargattes et Jarjattes, relevant aussi chez nous du domaine des eaux, nous ont fait regarder vers un Gargettos, butte funéraire d'Attique et, tout à l'opposé, vers ces Gorgades, îles au delà des colonnes d'Hercule, où demeuraient, dit Pline, des "gorgones". De même, pour en venir parfois au cheval Bayart qui fait parfois jaillir des sources sous son sabot et qui fend les airs, citions-nous Pégase qui, d'après Hésiode, naît "près des sources océaniennes" de la Gorgone.
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- Je suis pas maladroite, je suis juste fainéante.
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Et m'endormir après



Vous avoir vus longtemps



Qui jouez entre vous,



Ciel, toit, rameaux, gouttière



Et la bergeronnette,



M'endormir en restant



A jouer avec vous,



Aussi léger que vous,



Aussi content que vous,



Comme j'aime à dormir.
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Oui, mais ça c'est le Canada multiculturel, comment la France va-t-elle apporter une réponse à la fois universelle et appropriée à ses vieux immigrés ? Ici on est à des années lumières de votre ouverture, ici le simple mot de communauté est brandi comme une menace, ici la peur de la différence est devenue le principal moteur des élections, on ne va jamais y arriver !
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Pour s'envoler, l'oiseau sait ce qu'il ne faut pas emporter: tout ce qui pèse.
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Pouvoir différencier le détail qui compte de celui qui leste, le mot puissant du mot encombrant: un art qui prend des années.
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Ils pouvaient aller où ils voulaient, sauf au point d'eau qui se trouvait sur le territoire de Deinonychus et de Rex, le Tyrannosaure. [...] Ce danger qui menaçait leur vie rendait les paisibles Maiasaures bien malheureux.
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- Vous êtes une petite sotte impétueuse, assena-t-elle; Vous ne pouvez envisager d'aller sans escorte de par le monde et rejeter la chance de faire un excellent mariage avec un homme prêt à fermer les yeux sur les souillures indélébiles de votre passé.

- Je suis déterminée à demeurer seule maîtresse de mon destin, Mrs Clutterthorpe, mais je comprends que cela puisse vous paraître une notion étrange. Ce n'est pas votre faute si vous êtes dépourvue d'imagination, ce n'est que le triste fruit de votre éducation.

Elle resta bouche bée, et ses lèvres frémirent en silence.

Je passai devant elle et ne me retournai qu'une fois à la porte.

- Oh, et vous devriez corriger vos informateurs. Ce n'était pas un Américain, en Sicile, c'était un Suédois. L'américain, c'était au Costa Rica.
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La terreur est notre plus grande force, parce que nous avons peur uniquement quand nous avons quelque chose à perdre – nos vies, nos amours… notre dignité.
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La peur et la survie sont les deux faces d’une même pièce.
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Chaque jour syllabe après syllabe mot après mot c’est pour savoir que tu écris pour répondre à cet appel à cet écho tu ne sais pas d’où venu mais il est là comme le bout d’un fil à peine visible que tu tires un peu et il bouge il résiste il faut laisser venir doucement ne pas le casser et tu ne comprends pas pourquoi ici alors que tu t’y attends le moins pourquoi comme ça aujourd’hui à ce rythme que tu maîtrises mal parce qu’il t’emporte ou te traverse vers ce que tu ignores comme un chemin que tu traces sans le suivre puisqu’il n’existe pas et que tu le fais avec tes pas avec tes mots tes images le paysage qui vient à ta rencontre tu ne sais rien et tu sais que quelque chose t’attend c’est comme un matin plein de lumière un silence ou un visage qui se penche mais c’est le soleil tu ne peux pas le voir ou cette blancheur tu marches à la rencontre tu as un corps si léger qu’il est le monde il y a la montagne comme une main l’air qui passe une colline de fraîcheur il y a dans chaque mot une brûlure et tu dis tu es cet air cette colline tu es la vie contre la mort et tu brûles je n’écris pas pour demain pour dans cent ans mais pour maintenant pour que le oui traverse le non que le non soit la force du oui j’écris pour résister à ces voix qui parlent dans ma voix je les entends elles sont là qui pondent leurs mots dans ma bouche et je bave ça grouille bêtises truismes clichés j’écris pour les cracher m’arracher la langue qu’encore et encore ce soit la brûlure de ce que j’ignore de ce qui n’en finit pas de commencer quelqu’un au début du siècle a dit le mot n’est pas étymologie mais un pur miracle et il s’y connaissait lui l’homme-paroles le maître es miroirs aux mille reflets où le monde un instant a brillé et qui é dit aussi qu’écrire c’est la vie qui prend conscience d’elle-même fourmis nébuleuses cailloux électrons une pyramide une chaise oubliée un après-midi dans une rue déserte le geste comme dédoublé d’une main sur le papier qui trace sa propre image tout ensemble à la fois dans le même éclair ton corps mon corps ni toi ni moi tu me brûles j’écris pour faire durer cette brûlure pour savoir que je te vois que je te touche et que nous sommes le même devenir
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Entre corps et pensée





Vingt-deux heures



Dix heures. Les chiens aboient comme si on entendait l’envers brutal du silence. Comme si montait de la terre une violence de voix acharnée à mettre en pièces le calme à peine conquis de la nuit. De temps à autre ils se taisent et c’est, sans fin, un clignotement muet, un bourdonnement de bouches, quelque chose comme des lèvres entrouvertes, des mots sans suite qui s’éparpillent. Et puis les cris recommencent. Ils disent l’heure des dents, de la salive, la brûlure, le noir qui s’est mis à luire, une obscure transaction de racines et de ténèbres, l’invisible connivence de l’étoile et du charbon.



Vingt-quatre heures, l’été
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–C'est fragile. Chaque jour de paix est un miracle. N'oublie pas cette pensée. Où que tu sois, au au plus profond de ta tristesse, elle t'aidera à sourire.
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