Le 4 avril parut une nouvelle adresse du gouvernement provisoire au peuple français ; elle lui disait :
« Au sortir de vos discordes civiles vous aviez choisi pour chef un homme qui paraissait sur la scène du monde avec les caractères de la grandeur. Sur les ruines de l’anarchie, il n’a fondé que le despotisme ; il devait au moins par reconnaissance devenir Français avec vous : il ne l’a jamais été. Il n’a cessé d’entreprendre sans but et sans motif des guerres injustes, en aventurier qui veut être fameux. Peut-être rêve-t-il encore à ses desseins gigantesques, même quand des revers inouïs punissent avec tant d’éclat l’orgueil et l’abus de la victoire. Il n'a su régner ni dans l’intérêt national, ni dans l’intérêt même de son despotisme. Il a détruit tout ce qu’il voulait créer, et recréé tout ce qu’il voulait détruire. Il ne croyait qu’à la force ; la force l’accable aujourd’hui : juste retour d’une ambition insensée. »
Vérités incontestables, malédictions méritées ; mais qui les donnait ces malédictions ? que devenait ma pauvre petite brochure, serrée entre ces virulentes adresses ? ne disparaît-elle pas entièrement ? Le même jour, 4 avril, le gouvernement provisoire proscrit les signes et les emblèmes du gouvernement impérial ; si l’Arc de Triomphe eût existé, on l’aurait abattu. Mailhe, qui vota le premier la mort de Louis XVI, Cambacérès, qui salua le premier Napoléon du nom d’empereur, reconnurent avec empressement les actes du gouvernement provisoire.
- Vous comptez coloniser nos terres ? Apprenez alors à tailler la glace. Vous espérez soumettre nos Delvahnis ? Ne leur tendez pas la main, sous peine d'y perdre vos doigts. Vous voulez vous assurer une place sur un trône vide qui ne vous revient pas ? Prenez garde à ne pas geler vos attributs...
Ce qui a été dit des rois peut se dire des flots. On est leur peuple ; on est leur proie. (Page 178)
En Grande-Bretagne, la plupart des élèves des écoles publiques et privées portent un uniforme jusqu'à de 16 ans, ou plutôt des uniformes. Le but premier des uniformes scolaires est d'établir une forme d'égalité entre les élèves, indépendamment des sommes que les parents peuvent ou veulent consacrer à l'habillement de leurs enfants. Mais la réduction de 'inégalité sociale en a renforcé une autre : l'inégalité entre les genres. En général, les filles portent des jupes plissées, les garçons des pantalons - où il y a des poches !-, la tenue étant complétée par des chaussures assorties. Ce qui signifie : pour les garçons des chaussures robustes, imperméables, avec des des semelles crantées ; pour les filles, des ballerines - mary-janes -, non imperméables, sans semelle crantée, avec lesquelles elles peuvent ni escalader, ni courir, ni sauter dans les flaques, bref, se lancer à l'aventure par tous les temps - et on connait le climat anglais -.
Mais qu'est-ce qu'un fou sinon une âme brisée qui laisse filtrer un peu de lumière divine?
Remplis ma coupe car en fortune d'amour,
Mon sort est jeune comme nul au monde, bien que je sois âgé.
Il y a différentes façons d'accéder au pouvoir. L'une est de travailler dur, longtemps, pour gravir lentement les échelons, à force de volonté. L'autre est de payer pour obtenir le poste qu'on convoite. Ça s'appelle un pot-de-vin.
L'espace de ma poitrine est rempli de l'Ami au point
Que penser à moi s'est effacé de ma conscience.
Non, non, non et non,
la conscience n'est pas ce qu'elle prétend
et le sunormal a toujours a toujours beaucoup plus de place dans l'existence
que les idées et sentiments qui constituent le train ordinaire de la vie
et le surnormal est le fait de chaque homme
et il le sait
et il y a des moments où chaque homme le sait.
La conscience a ses chemins en retrait, ses impasses.
P100
Ne lance pas contre moncoeur Ton trait, fléchette d'oeillade,
Quand je meurs devant Tes yeux langoureux.
Elle se rappelait s'être assise au pied de l'arbre par une chaude journée de juillet, au côté d'un être qui la regardait avec un tel désir qu'elle avait oublié tout le reste. Pour la première fois, elle était tombée amoureuse.
Écoute, Rozanne, j’apprécie tes efforts, mais tu t’égares. Encore une fois, ta bêtise, certes fantasque et parfois charmante, prend le pas sur la réalité complexe d’une sélection à l’entretien d’embauche. Je te rappelle que tu vis de minimas sociaux depuis quelques années déjà et que tu macères dans tes rêves stupides de gloire dans le théâtre. Que tu vieillis et que les rondeurs qui s’installent sur tes hanches t’éloignent inéluctablement de tes fantasmes de jeune première. Ce n’est pas parce que tu glisses dans la déchéance, que je dois suivre ta pente, malgré notre amitié.
si les mecs à main armée sont comme ça, c'est parce qu'on les avait pas repérés quand ils étaient mômes pour s'en apercevoir, il y en a même qui sont obligés de crever de faim pour se faire apercevoir, ou alors ils font des bandes pour être vus.
Et maintenant je vais dire une chose qui va peut être stupéfier bien des gens.
Je suis l'ennemi du théâtre.
Je l'ai toujours été.
Autant j'aime le théâtre,
autant je suis, pour cette raison-là, son ennemi.
Le théâtre est un débordement passionnel,
un épouvantable transfert de forces
du corps
au corps.
Ce transfert ne peut pas se reproduire deux fois.
Rien de plus impie que le système des Balinais qui consiste,
après une fois produit ce transfert,
au lieu d'en rechercher un autre,
de recourir à système d'envoûtement particuliers
afin de priver la photographie astrale des gestes obtenus.
P 52
La science nous dit qu' un homme a une part de féminité et qu'une femme a des hormones masculines. Selon certaines théories, tout le monde, homme ou femme, présente une tendance homosexuelle à tel ou tel stade de sa vie, en particulier dans l'enfance. La société nous dit qu'il y a des hétérosexuels et des homosexuels, des hommes et des femmes, des traits masculins et féminins... une vérité toute simple, en noir et blanc. Je le croyais aussi, jusqu'au jour où j'ai acheté ma caméra.
Jaime ne reconnut pas l’homme que lui reflétaient les flots. […] Je ressemble moins à Cersei, ainsi. Elle va détester.
car ce qui reste le plus chez les vieux, c'est leur jeunesse.
Plus un homme devient tranquille, plus il a de succès, d'influence et de pouvoir de faire le bien. La sérénité de l'esprit est l'un des joyaux magnifiques de la sagesse.
Vraiment, le roman CHEPTEL est très bien construit. Il est vrai que l'auteur semble vouloir écrire une suite; sinon , cela serait dommage.
Je n’ai jamais eu le choix dans ma vie qu’entre des cinglées, des putes et des paumées. S’il existe une quatrième catégorie, j’adorerais qu’on me présente un spécimen avant ma mort.