Franchement, moi, j'ai honte de faire partie de l'espèce humaine.
J'ai dépensé la totalité de l'argent épargné depuis mes quatorze ans en produits d'entretien, et j'ai donc officiellement claqué plus de sous en soins capillaires depuis que je suis chauve que pendant toute ma vie de chevelue... un comble.
Au milieu des plus brillantes sociétés, il y a beaucoup de personnes impartiales qui se laissent aller tout simplement à leurs impressions, sans les soumettre ni à leurs prétentions ni à celles des autres : ce grand nombre, car le grand nombre est bon, sera pour vous ; mais ces mêmes gens, la plupart faibles et indifférents, laissent dire les méchants quand vous n’êtes pas là pour leur en imposer. Ils ne les écoutent pas d’abord, ils sont ensuite quelque temps sans les croire ; mais ils finissent par se persuader que tout le monde dit du mal de vous et se rangent alors à l’avis qu’ils supposent général et qu’ils ont rendu tel, sans l’avoir un moment sincèrement partagé. (Folio, p.479)
Quand la société de Paris se met à vouloir se montrer morale contre quelqu’un, c’est alors surtout qu’elle est redoutable. La plupart des personnes qui composent cette société sont en général très-indulgentes pour leur propre conduite, et souvent même aussi pour celle des autres, lorsqu’elles n’ont pas intérêt à la blâmer ; mais si, par malheur, il leur convient de saisir le côté sévère de la question, elles ne tarissent plus sur les devoirs et les principes, et vont beaucoup plus loin en rigueur que les femmes véritablement austères, résolues à se diriger elles-mêmes d’après ce qu’elles disent sur les autres. Les développements de vertu qui servent à la jalousie ou à la malveillance sont le sujet de rhétorique sur lequel les libertins et les coquettes font le plus de pathos dans de certaines occasions. (Folio, p.478)
Un thérapeute m'a dit un jour :"Si vous avez le choix entre éprouver de la culpabilité et éprouver du ressentiment, choisissez toujours la culpabilité." C'est là un sage conseil que j'ai transmis depuis à de nombreuses personnes. Si refuser vous emplit de culpabilité tandis qu'accepter vous laisse plein de ressentiment, optez pour le refus. Le ressentiment mène au suicide de l'âme. (page 304)
Parfois, le soir, alors que je plonge doucement dans le sommeil, je m'en retrouve extirpée par une chimie débile du cerveau qui décide que c'est le moment idéal pour se rappeler TOUT ce que tu souhaites enfouir au plus profond de toi. Les paroles, les gestes, les pensées, les conséquences en une seule vague gigantesque qui me laisse minuscule et transpirante au fond de mes draps.
L'affirmation, dans le sens d'autodeclaration, à une signification plus profonde que l'autonomie d'action limitée. Elle est une déclaration et une évaluation positive de notre être, indépendamment de nos antécédents, de notre personnalité, de nos compétences et des perceptions que les autres ont de nous. L'affirmation remet en question la croyance fondamentale selon laquelle nous devons justifier notre existence d'une façon ou d'une autre.
L'affirmation ne demande ni action ni réaction. Il s'agit d'être, indépendamment de toute action.
Ainsi, l'affirmation est peut-être tout le contraire de l'action, non seulement dans le sens étroit de refuser de faire une chose que nous ne désirons pas faire, mais aussi dans le sens de renoncer au besoin même d'agir. (pages 327-328)
Raser les lieux du crime n’avait pas suffi à l’exorciser. Il fallait maintenant exterminer ses auteurs pour recouvrer la paix de l’âme, et que tout s’éteigne : souvenirs et fantômes.
Chapitre 8
Cette nuit, dans le plus grand des secrets, Malone me fait l’amour d’un regard, d’un toucher discret. Et je voudrais que le temps ne s’arrête jamais.
être en vacances
embrasser la nuque
dire le nom au complet
ce que ça fait la musique
couper ses chevevx
se faire prendre par la pluie
tenir une main
être dimanche
C’était l’époque où les hirondelles revenaient aux nids. Elles poussaient des cris déchirants en croisant autour de la ferme détruite. Parfois, plusieurs d’entre elles s’immobilisaient les ailes battantes en un point précis du ciel comme si elles s’accrochaient à des génoises invisibles. Et leur ballet dessinait dans le vide, en pointillé, l’ébauche de cette maison qui n’existait plus. Longtemps ainsi par les soirées tièdes, elles s’obstinèrent autour du fantôme de leur nid.
Chapitre 8
Quand vous aurez terminé votre lecture, vous vous interrogerez : est-ce une fiction ou la terrible réalité ? Les échecs sont-ils un jeu ou un art ? Bobby Fischer est-il bien le plus grand joueur de tous les temps ?
Vous ferez votre propre enquête pour en arriver à une certitude : Brejnev ne se trompait pas. En cas de défaite, cela aurait été assurément la guerre civile. Et Poutine avait raison, il lui fallait récupérer toutes les preuves !
Je ne saurai sans doute jamais comment cet ouvrage a atterri entre vos mains. A-t-il été publié ? Avez-vous, pour vous approcher de la vérité, toute la distance nécessaire qui vous sépare d'un esprit cartésien ? Car oui, il vous faudra une dose de folie pour comprendre cette histoire. Si tel est le cas, vous pourrez pénétrer au cœur d'un monde tangible et inconcevable, abattant les cloisons que la société oppose à nos rêves.
PRINTEMPS, 480, AVANT J.C
Furieux de ce qu’il appelait
l’impertinence de l’Hellespont
à cause d’une tempête
qui avait barré la route à
son armée de 2 millions d’hommes,
Hérodote rapporte
que Xerxès condamna cette étendue
d’eau indocile à recevoir 300 coups
de fouet, y jeta, pour faire bonne mesure,
une paire de chaînes de galérien, le tout
suivi d’un marquage au fer rouge.
On peut s’imaginer
comment la nouvelle fut accueillie
à Athène; je veux dire
celle que les Perses étaient en marche.
Bouboul avait-elle dit. Du diable si Bouboul s’appliquait à lui. Une petite boule, c’est quelqu’un de rond, de repu, de bête, qui bouffe des flocons d’avoine, le fils de parents aristocratiques, tandis que lui, hirsute, dégingandé, déchiré, n’était qu’un clocharde efflanqué, un chien sans domicile fixe. Cela dit, merci tout de même pour la gentillesse.
Sans jugement, plus de peur.
Sans peur, plus de doute.
Sans doute, plus de question.
Sans question, plus de pensée.
Sans pensée, seulement Être...
Mais le lendemain, une jonchée de fleurs sauvages tapissait le devant de la chapelle. Puis il y eut cette table dressée comme par magie, sous l’arbre, avec une cruche remplie de lait, un pain encore chaud, du miel et des fruits emperlés de rosée. Un matin, Aube découvrit près de sa couche une cassette remplie de bijoux, de joyaux d’une valeur inestimables, une bague, entre autres, se glissa à son doigt comme si elle eut été taillée sur mesure. Il y eut cette nuit enfin où la jeune femme se dirigea vers un petit lac, non loin de la chapelle. L’air embaumait, il faisait si doux encore. Aube voulut se baigner. Devina-t-elle alors ? Oui, sans doute.
- Ils sont pas rentrés, elle les a fabriques avec le bouc. Ils étaient très amoureux.
- Mais le bouc il est resté même pas un jour, ils ne se connaissaient presque pas, ils pouvaient pas être amoureux.
- Ah si. Ça s’appelle un coup de foudre .
Mais après l'amour, Marcus, après l'amour, il n'y a que le sel des larmes.
Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sur que ça n’arrive pas dans la vraie vie.
Rien, à l’exception de la lumière, ne se répand plus vite qu’un ragot bien brûlant.