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Il sourit. Jamais jusqu'alors, il n'avait éprouvé un tel sentiment de bien-être continu, pénétrant, l'impression de détenir de vastes ressources d'énergie, bien plus qu'il n'en fallait pour affronter n'importe quelle épreuve. Regardant les yeux incroyablement beaux de Catherine, il sentit circuler en lui un flot d'amour et de tendresse si violent qu'il se surprit à s'agripper au bord de la table, comme pour se retrouver.

"Ce n'est pas moi, fit elle, lisant une de plus dans ses pensées. C'est vraiment toi.

- Je suis amoureux, dit-il. Et c'est toi."



p484 (Edition nRF)
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Elle avait la saveur des fleurs des champs, d’une douce mâtinée d’été… ( page 238)
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Enfin, ils atteignirent l'Anadyr dont le cours, parallèle à la chaine de montagnes qui coupe la presqu'ile tchouktche, va du nord au midi pour remonter ensuite au nord-est. Ils suivirent les bords de cette rivière, et maintes fois ils eurent occasion d'utiliser, pour traverser des cours d'eau considérables qui s'y jettent, le léger bateau de peaux qu'ils emportaient avec eux, et dont les matériaux avaient été rapportés de la hutte du cap Baranoff par les Yakoutes.

Ils firent une halte d'une huitaine, à l'embouchure de la Krasnaïa, l'un des affluents de l'Anadyr, à trois cents verstes de la mer. C'était là un endroit favorable pour la chasse. D'ailleurs, les chiens avaient leurs pattes saignantes et un repos leur était nécessaire.

Quand les fugitifs se remirent en marche ce fut pour arriver en moins de dix jours à l'endroit où l'Anadyr cesse d'être une rivière et devient la baie d'Onemène. Maintenant il s'agissait pour eux d'éviter l'ostrog d'Anadyr. Ils longèrent la côte, en allant vers le sud, s'avançant avec précaution, se tenant à proximité de la mer pour l'observer, et assez loin du rivage pour n'être pas aperçus.

La mer était encore encombrée de glaçons. Il fallait attendre que toutes ces masses figées se missent en mouvement, et que les espaces d'eau s'agrandissent, avant d'avoir l'espérance d'apercevoir une voile.

Un jour, du haut d'un promontoire élevé, les fugitifs assistèrent à cette immense débâcle, qui est bien le spectacle le plus grandiose, le plus terrifiant qu'on puisse imaginer. Les toroses, - les icebergs, si l'on préfère cette dénomination plus connue -, se déplacent d'abord laborieusement. Crevassés par le dégel, minés par la mer, ils s'écroulent sur eux-mêmes avec fracas. D'autres s'avancent en tournoyant dans les eaux libres, déjà agitées par le vent du large; ils sont menaçants, avec leurs profils aux arêtes aiguës ou leurs sommets vacillants qui surplombent. Les dernières neiges tombées, balayées par le vent, s'élèvent en poussière vers le ciel qu'elles assombrissent. De temps en temps, des blocs énormes se détachent des principales masses avec une détonation pareille à la décharge de plusieurs pièces d'artillerie. Les vagues écumantes viennent activer ce travail de désagrégation. La collision des glaçons flottants recommence incessante; ils se précipitent les uns sur les autres jusqu'à ce que des chocs répétés les aient réduits en poudre. Tout se tord et s'abîme dans un immense déchirement.

Cette fois, le soleil lançait de chauds rayons qui coloraient de nuances roses les nappes blanches des neiges et la surface bleue de la glace. Les eaux glauques, courroucées de leur longue impuissance, envahissaient l'espace, frappaient, renversaient, détruisaient, inondant d'écume les champs de glace. La vieille glace demeurait attachée au rivage tout le long de la baie d'Onemène, et les hummocks s'avançaient encore fort avant dans la mer; mais au large, le bleu des flots rivalisait avec le bleu du ciel, les vagues roulaient leurs grands arcs de la rive asiatique à la rive américaine du détroit : la mer de Behring était réellement ouverte.

À mesure que le ciel et la mer s'éclaircissaient, Yermac devenait plus sombre. Il sentait arriver l'heure décisive où il lui faudrait lacher sa proie, - car il y avait des moments où il s'imaginait que c'était lui qui suivait les fugitifs; il comprenait qu'impitoyable, comme il voulait l'être, il allait avoir à faire preuve d'audace et d'énergie; et il lui en coûtait, malgré tout, parce qu'au milieu des souffrances supportées en commun, il avait fini par s'attacher à ces malheureux, qui, forts de leur innocence, cherchaient à échapper à la dégradation, à l'infamie...

Les fugitifs attendaient un navire libérateur ; Yermac attendait aussi ce navire, mais c'était pour les arrêter dans leur fuite. La justice inexorable, qu'il personnifiait si complètement, le lui ordonnait, et il ne faillirait pas à la tâche qui lui incombait, si cruelle qu'elle pût être.
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J'ai l'impression d'avoir dormi toute ma vie, dit-il

- Bonjour, alors.

- Le sexe est si puissant qu'il m'a toujours aveuglé. Je n'ai jamais vraiment su ce que je faisais, d'une certaine façon. Tu sais, tellement avide - peut-être un peu effrayé, me semble t-il à présent.

- Eh bien...un nombre terrible de femmes n'aiment pas particulièrement le sexe, si la vérité devait être dites, fi-elle. La plupart, je pense.

- Tu plaisantes" Bien qu'il apprit vite, il n'était pas simple de se libérer de la méséducation romantique qu'ils avait reçue du cinéma et des livres.

" Pour certaines, c'est un truc social, pas plus important que ça. D'autres y voient la preuve qu'on a besoin d'elles. Une sorte de réconfort. Cela peut être également une façon d'exercer le pouvoir sur une autre personne. Rien dans tout cela n'implique qu'on doive l'aimer.

- Un outil tu veux dire.

- Quelquefois. Parfois juste un cadeau pour l'homme.

- Personne n'en parle jamais ainsi.

- Bien-sur que non, fit-elle. Mais n'oublie pas : il y'a des femmes pour qui c'est aussi important que pour les hommes.

- Oublier ! protesta t-il. Comment pourrais-je ? Où en étions-nous?

- Bon, bon..." Elle sourit, lui donna un baiser léger par surprise. "Pare que ça s'en va, tu sais.

- Jamais

- La passion s'en va. C'est trop intense. Ça se fane. Pense aux couleurs. Les couleurs se transforment progressivement en nuances. C'est ainsi.

- Je ne veux pas penser de cette façon.

- Je sais.

- C'est comme si tu me prévenais."

Elle lui prit la main. "Il est bon que je sache ces choses-là. Je ne te préviens pas. Je ne reculerai pas, lorsque les couleurs changeront.



p475 (Edition NRF)
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Dans les fourrés de mélèzes, les voyageurs choisissaient de préférence les endroits les moins plantės, ou encore cheminaient dans les sentiers tracés par les rennes, car ils se trouvaient maintenant dans la région des Tchouktchas à rennes. Au bord d'une rivière, ils virent nombre de pièges pour les zibelines et les renards, pièges qui semblaient abandonnés. Un peu plus loin, ils découvrirent au bord d'un torrent une énorme défense de mammouth, qui devait peser au moins cinquante kilogrammes. Elle était si solidement scellée dans la glace qu'ils ne parvinrent pas à l'arracher. Au delà du bois, s'étendait une vaste plaine marécageuse, qui paraissait avoir été boisée.

Les chiens avançaient péniblement au milieu des neiges nouvelles, encore molles, ou à demi fondues sous l'action du soleil, - et des glaces éternelles dont le sol était formé.

Le soir, les fugitifs campaient où ils se trouvaient. Nadège et Ladislas trouvaient toujours leur tente dressée. Les hommes dormaient dans les nartas ou couchés sur la neige.

Enfin, dans cette dernière partie de leur voyage se reproduisirent pour Yégor et ses compagnons, avec moins d'intensité, il est vrai, tous les dangers, toutes les souffrances, toutes les fatigues qui en avaient déjà marqué le cours : froid, guerre des éléments, privations, attaques de bêtes affamées. Mais les jours avaient grandi. Avec le printemps les oiseaux reparaissaient; les rennes, quittant les forêts, remontaient vers les bords de la mer pour fuir les moustiques; les plantes nouvelles offraient quelques. ressources. Les androsaces, les saxifrages, les gentianes, les achillées millefolium commençaient à poindre; déjà on entrevoyait le charmant cornillet aux fleurs roses blotties dans un cornet de mousse verte.

La neige semblait, çà et là, veinée de sang, rouillée par les lichens, ou nuancée de vert, de jaune par une flore de cryptogames rudimentaires. La racine du boursault rampant formait un très bon assaisonnement à la viande de renne; les terriers de souris fournissaient la racine farineuse de la makarcha, et pour remplacer le thé, consommé jusqu'à la dernière feuille, les fugitifs recueillaient une certaine mousse du granit vert qu'ils mélangeaient à une sorte de fougère aromatique.

La chasse était redevenue facile, surtout celle de l'argali et du renne, et après avoir brisé la croûte glacée des rivières, ils jetaient leur seine et pèchaient en abondance le sterlet, le mouksoune, la nelma et le tehir, tous gros poissons de l'espèce des truites, et des saumons.

Un matin, au point du jour, des cris retentissants réveillèrent les dormeurs en plein air. Ces cris provenaient d'un grand troupeau d'oies qui s'abattaient sur la surface d'un étang à moitié dégelé. Tégor, M. Lafleur et les deux Yakoutes s'armérent de batons et cernèrent l'étang. Wab, lancé sur l'eau et la glace, mit le désordre parmi les oies, qui gagnèrent la rive, où les chasseurs en abattirent en quelques instants une trentaine. Les Yakoutes surtout maniaient le bâton avec une remarquable adresse. Yermac regardait et souriait. Depuis que les nartas, chargées de vivres provenant de l'Hugo et Maria, fournissaient des ressources à l'alimentation quotidienne, le maitre de police, qui comptait toujours que les armateurs de la baleinière seraient indemnisės, ne se faisait aucun scrupule d'accepter sa part de nourriture. Il montrait du reste assez d'adresse à la pèche, et c'est lui qui gardait la spécialité de la préparation de la soupe au poisson : son « oukha » était succulente.

Quelques jours plus tard, les fugitifs tuérent aussi à coups de bâton une douzaine de cygnes. Ces oiseaux muent plus tard que les oies. Ils rencontrèrent un troupeau de rennes qui se laissaient approcher, ce qui leur fit supposer que c'étaient des rennes privés. Ils ne se trompaient pas : les Tchouktchas, à qui ces animaux appartenaient, avaient dù sans doute se cacher en apercevant la petite caravane des hommes blancs.

Ils traversèrent, avec des peines infinies et en courant de véritables dangers la région montagneuse, qui devait les conduire aux sources de l'Anadyr. La contrée avait l'aspect le plus sauvage. Des rochers menaçants s'élevaient à pic le long des vallées profondes; le vent des tempêtes, refoulé dans des fondrières et des ravins, y tourbillonnait et s'en échappait en sifflant, rendant le passage des défilés pénible et périlleux. Il leur fallait parfois mettre pied à terre et marcher à côté des traîneaux, le long des sentiers escarpés, au bord d'un précipice où le moindre faux pas eût suffi pour les précipiter. Les chiens n'avançaient que difficilement.

Heureusement pour les voyageurs, dans de pareilles extrémités, la neige amortissait les chutes et empêchait de glisser. D'autres fois, d'épais brouillards venaient les entourer tout à coup, leur dérobant leur route, et la cime sur laquelle ils se trouvaient leur faisait l'effet d'une île surgissant au milieu d'une mer agitée.
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Une promesse n'est pas comme un baiser qu'on envoie distraitement a tout vent.
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Un éclair de satisfaction éclaira soudain le visage de Catherine, une sorte de sourire intérieur. Elle rit, se tourna vers Claude. "N'est ce pas merveilleux ?"

Le dimanche soir, ils avaient perdu la notion du temps et presque toute conscience du monde extérieur. Claude se sentait enveloppé dans un cocon d'amour et de confiance, une confiance si profonde et pourtant, paradoxalement, si naturelle, si fondamentale, qu'il ne parvenait pas à croire qu'il ne l'eût jamais éprouvée jusqu'alors. Les frontières de la pensée semblèrent s'effacer comme s'étaient effacées celles de la chair, si bien qu'ils étaient une créature unique autant que deux êtres. Ils parlaient, se caressaient, murmuraient sans hâte. Le plus souvent, leurs mots n'avaient d'autres propos que celui de donner voix à leur conscience, en partir parallèle , en partie partagée. Le plus souvent, c'était volupté pure et simple.



p470 (Edition NRF)
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Tu es là où je veux que tu sois, dit-elle. Ne bouge pas. J'en ai pour une seconde."



Il la buvait des yeux. Lorsqu'elle passa le pull par dessus la tête, il plongea brusquement vers elle, la prit par la taille, glissa la pointe de sa langue dans son nombril. Elle se cambra, le chandail couvrant l'un de ses seins, et des deux mains, attira sa tête contre elle "Ah mon petit affamé, mon doux petit...chuchota t-elle. Viens...

-Dieu du ciel, gémit-il lorsqu'elle s'éloigna

- Ne bouge pas."

La porte se referma, la maison se fit silencieuse. Peu à peu, son corps s'apaisa, il sombra dans un demi sommeil béat, l'esprit à la dérive, comblé moins de pensées que de conscience pure. Le monde était neuf, il était submergé d'un sentiment de nouveauté, de bienveillance, dans la lumière, dans l'air, dans les objets qui l'entouraient. Il était vivant d'une façon nouvelle.



p469 (Edition NRF)
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Pendant la thérapie de groupe, Casper n’aime pas qu’on utilise les mots scarifier ou scarification, ni brûlure ou encore coup de couteau. Elle dit que peu importe ce que vous faites ou comment vous le faites : c’est du pareil au même. Vous pouvez boire, prendre des amphètes, sniffer de la coke, vous infliger des brûlures, incisions, coupures, coups de couteau, vous arracher les cils, ou baiser jusqu’au sang, c’est la même chose : automutilation.
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"Hors du corps, hors du monde"



Dans la lueur rose pâle, elle lui enleva sa veste, glissa sa langue entre ses lèvres. Elle déboutonna sa chemise, pressa sa joue contre sa poitrine. Étourdi par la gout de sa salive, l'odeur de ses cheveux, la chaleur lisse de son cou, il la déshabilla comme elle le déshabillait. Ce fut facile, leurs mains savaient tout, comme s'ils l'avaient fait des milliers de fois.



Leur nudité totale semble miraculeuse, un cadeau du ciel, qui les laissa le souffle court.



Pendant trois nuits et deux jours ils firent l'amour. La première fois sur la tapis, il la suivit, se glissant dans le sillage de sa certitude, stupéfait par sa force, confondu par la profondeur de son abandon aux puissances qui les entrainaient. Il comprit rapidement que pour elle - très vite aussi pour lui - ce qui se passait était une façon d'aller au-delà du corps (comme en musique, Fredericks lui avait appris à aller au-delà du mur.) La passion était une force qu'il fallait nourrir ardemment, avec gratitude, nourrir comme un ange affamé qui serait avec eux dans la pièce et aurait le pouvoir de les soulever hors d'eux-mêmes. Hors du corps, hors du monde, vers un ailleurs d'un bleu profond, où leurs âmes se joignaient dans, et avec le bleu. Voguaient ensemble dans le bleu - le bleu insupportable à une âme seule. Que l'on ne peut connaitre seul.



La deuxième fois, dans le grand lit de la chambre du fond, il fut son égal. Au tréfonds de lui-même, il sentit des mois dormants s'éveiller, s'avancer vers la complétude, comme s'il était un vaisseau qui réalisait aujourd'hui seulement sa destinée. Il rit et pleura en même temps. Elle couvrit son visage de baisers. Plus tard, tandis que sa tête reposait près de la sienne, il entendit soudain le bruit d'une voiture à cheval dans la rue. Le son s'éloigna, il se rendit compte qu'il était devenu temporairement sourd.

A ce moment précis elle dit : "Écoute comme le monde revient."

Et Claude en fut changé à jamais.



p 468 (Edition Gallimard)
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Tant que tu voudras de moi, Eva, je suis à toi.

-Gabriel-
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Elle a été mise sur ma route, en plein milieu du chemin tout tracé que je m’étais décidé à suivre, et m’a montré une autre voie. La sienne. Celle que j’attendais sans le savoir. Celle qu’elle attendait aussi. Celle qui était faite pour nous.

-Gabriel-
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Depuis que Gabriel m’a poussée à raconter ce qui m’est arrivé. J’ignore de quelle magie il a usé sur moi, mais je me sens plus légère. Plus vivante dans ce corps que je croyais calciné à jamais.

-Eva-
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D’un coup, je réalise toute la confiance que je porte à cet homme. Tout ce que je lui ai déjà donné, sans même m’en apercevoir. Il tient mon cœur, mon âme, ma vie entière entre ses doigts. C’est grisant et terrifiant à la fois. D’un mot, il peut me faire reine. D’un autre, il peut m’anéantir. Je suis à lui… et je ne peux plus rien faire contre cela.

-Eva-
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Je ne veux pas affronter ce qui couve et qui traverse son regard lorsqu’il réalise toute l’hypocrisie de sa position. Car alors, si je l’affronte, il devra faire un choix. Et je suis terrorisée d’imaginer que ce ne sera pas moi.

-Eva-
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Elle n’est pas une tentation ou une épreuve à combattre. Elle m’aime. Elle m’aime comme aucune femme ne m’a jamais aimé. Elle m’a tout offert : son corps, son cœur, son âme, sans détour ni faux semblants et sans rien attendre en retour. Eva ne joue pas. Et je ne veux pas jouer non plus.

-Gabriel-
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Mon cœur va exploser. Et le sien aussi. Je le sens battre fort contre ma poitrine, comme s’il cherchait à percuter le mien.

-Eva-
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La sensation me dévaste. Ce qui n’a toujours été pour moi que vide, brutalité, la preuve d’un corps brisé incapable de s’éveiller au contact d’un autre, brûle soudain d’un feu nouveau.

-Eva-
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Puis sa main glisse sur ma joue, l’autre au creux de ma taille. Sa silhouette me percute, son odeur envahit mon univers… et ses lèvres épousent les miennes. La lumière jaillit enfin, du fond de ma poitrine, pour repousser les ténèbres.

-Eva-
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J’ignore jusqu’où ce cirque ira. J’ignore ce que je veux ou ce que j’espère. Mais si tout est voué à voler en éclats, je suis prêt à me gaver des petites choses que le Ciel consent à m’offrir. Quand bien même, je le sais, elles finiront par me faire souffrir.

-Gabriel-
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