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Il prétendait, l'œil pétillant de malice, que la forêt et la 4G n'étaient, organiquement parlant, pas compatibles. Et, dans le fond, elle comprenait son mari. Le murmure de la rivière, le souffle de Pepper sur les talons, le sifflement du vent dans les frondaisons, le cri des oiseaux. Jacques revenait a l'essentiel, aux racines.
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Tour de contrôle de Monplaisir ? Répondez-nous, tour de contrôle… !? ici, le vaisseau de croisière Angerona 4, en provenance de Titan. Nos réserves d’énergie sont en voie d’épuisement. Nous ne pensons pas pouvoir tenir plus de deux heures en tournant au-dessus de vos pistes… si nous ne recevons pas de réponse de votre part, nous devrons envisager un atterrissage d’urgence en nous passant de votre assistance…
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Et, dans les lacets qui me ramenèrent à la baie du voilier, je décidai que j’avais trouvé le Graal.

Ce qui se tenait là et pas ailleurs était le Graal.

On le trouvait quand on décidait que s’achevait la quête.
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Tu ferais bien de te rappeler ceci ; ta seule maison c’est ton cœur. Tant que tu ne le comprendras pas, tu ne seras nulle part chez toi.
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J'ai un cœur, Marnie ! Un cœur gros gros gros... Et je te vois, toi, tu as tout pour être heureuse et tu luttes quand même. On peut pas simplement être bien ? Pourquoi on doit souffrir de ce qu'on est ? Parce qu'on est des femmes ?
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- Tu ne me briseras pas le cœur, Rune. Je le sais. Et puis, si le mien se brise, le tien aussi. Ils battent à l'unisson.
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DE L’AMOUR, DE L’ART OU DU COCHON ?



Écoute-moi… écoute-moi mon amour. Je claquerai connement la tête coincée dans un strapontin… ce sera pendant l’été de 1515 sur l’aéroport de Marignane. Je claquerai vraiment connement… mais je ressusciterai le troisième jour & ce troisième jour sera l’avant-veille de l’attentat de Sarajevo. Je passerai te chercher & tu me reconnaîtras facilement puisque je porterai mon éternel chapeau à cran d’arrêt & que j’aurai à la boutonnière une fleur de tournesol comme celle que tu aimes tant ! Toi, tu te jetteras dans mes bras & alors je te dirai :



Souviens-toi… souviens-toi mon amour ! J’étais beau comme un passage à niveau & toi tu étais douce… douce comme les roubignolles d’un nouveau né. Souviens-toi… on avait des scolopendres qui dansaient dans nos veines & un alligator au fond de la cuisine sur la droite en entrant. Mais si ! Quand on entrait par la bouche d’incendie. Dans ta bouche, il y avait des sirènes qui chuchotaient des mots… des mots qu’on avait oublié d’inventer… des mots qu’on avait oublié d’inventer à cause de notre enfance malheureuse… à cause de notre enfance malheureuse parce qu’on avait mal aux dents… on avait mal aux dents parce que toujours on nous obligeait à manger des sucres d’orge & qu’on n’aimait pas ça !



& puis après… après quand on se sera bien souvenu… quand fatigués de s’être souvenu nos souvenirs ne seront plus que des loques… alors je te prendrai par la taille & nous irons nous promener à l’ombre des tilleuls menthe. Tu me souriras, je te rendrai ton sourire & dès lors… dès lors nous ne saurons plus vraiment si ce que nous ressentons l’un pour l’autre c’est de l’amour, de l’art ou du cochon !
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On peut avoir la certitude absolue que dans l’humanité de demain, qui sera non seulement au-delà de la démocratie mais au-delà du fascisme, entreront des éléments d’un néo-libéralisme assez forts pour contrebalancer l’ingrédient romantique de la nationalité.
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Le comte Coudenhove-Karlegi et sa femme, Ida Roland (inoubliable, sa majesté de Messaline en tsarine, l’étoile sur la poitrine, dressée, impérieuse devant la table d’apparat), nous attendent dans le vestibule. Coudenhove, la petite cocarde rouge et or de sa « Pan-Europe » à la boutonnière de son habit de soirée, est l’un des hommes les plus remarquables et d’ailleurs les plus beaux que j’aie jamais rencontrés. A demi japonais, à demi métissé de tous les sangs internationaux d’Europe, comme on le sait, il représente vraiment un type eurasien de noble humanité mondiale des plus captivants, et devant lui, l’Allemand moyen se sent bien provincial.
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C’est simplement pour ne pas oublier. Reconstituer pendant que je me rappelle encore, par le menu, heure par heure, le journal de ces neuf jours turbulents et les fixer, car quoi qu’il en soit, dans les circonstances actuelles, ils constituent une aventure de premier ordre.
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Les thèmes de la santé et de la maladie sont aujourd’hui des objets privilégiés des sciences humaines. Une discipline s’est constituée et imposée; l’anthropologie de la maladie. Elle s’est autonomisée, rompant ses liens scientifiques avec la médecine. Mais d’autres types de liens demeurent ; plusieurs ethnologues ont aussi été médecins. C’est le cas d’un des pères de la discipline, Williams Rivers ou d’auteurs contemporains comme Alice Desclaux ou Didier Fassin. On peut se questionner sur la place qu’occupent de tels chercheurs sur le terrain. L’anthropologue de la santé étant celui qui observe le médecin, comment peut-on être à la fois l’un et l’autre ?

C’est une des questions auxquelles répond Frédérique Albert, médecin confirmé et ethnologue en devenir. Son livre, publié en 2015 chez l’Harmattan, porte un titre évocateur : « D’un regard, l’autre, Médecine et anthropologie ». Ce texte est un approfondissement de ses mémoires d’anthropologie de Master 1 et 2.
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La relation de chacun à sa bibliothèque ainsi que sa façon de la gérer est particulière. Certains ne peuvent se débarrasser d’aucun livre et apprennent à pousser les murs, d’autres ne gardent que les essentiels. D’autres encore les rangent par couleur, par nom d’auteurs, par thème. Cette gestion est touchante. J’évoque, dans On regrettera plus tard, ce que raconte de nous notre bibliothèque. Montre-moi ta bibliothèque et je te dirai qui tu es.
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Tous ceux que je croisais me conseillaient de quitter la ville « au plus vite ». Je ne suis pas partie. Le lendemain, alors que j'étais dans I'école avec les femmes condamnées, des hommes en civil m'ont arraché mon téléphone et mon cahier et poussée dans la rue. Là-bas, un homme en t-shirt « Antiterrorisme » m'a aspergée de vert brillant. C'est comme ça qu'on marque les ennemis de l'État en Russie.
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Il n’y a pas de frégate comme un livre

Pour nous emporter en terre lointaine,

Ni de coursier comme une page

De fougueuse poésie.

Le plus pauvre peut être du voyage

Sans l’injure du péage.

Qu’il est frugal le chariot

Qui transporte l’âme humaine...
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[…] L’équipe de découverte est censée le dire à l’ensemble de la communauté SETI pour que d’autres puissent l’examiner également. Le président, le Premier ministre ou autre dirigeant du pays où la détection s’est produite devrait également être mis dans la boucle, mais ces gros bonnets n’auront pas l’honneur d’annoncer la découverte au monde. Cela incombe aux découvreurs eux-mêmes, probablement lors d’une conférence de presse qui, à n’en pas douter, devrait être assez bien suivie.
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En entrant chez Maxim's, j'éprouve autant d'excitation qu'un écrivain qui pénétrerait dans la chambre de Proust. Tout n'est qu'ondulations courbes, libellules et papillons. Tout s'enchevêtre, s'enroule et se confond.
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Ils nous séparent, ils nous effacent.

Armand, ils nous font disparaître !
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Landis savait que toute histoire vraie comportait une poignée de mensonges.
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En tout cas, voilà : je n'ai jamais pu croire profondément que les affaires humaines fussent choses sérieuses. Où était le sérieux, je n'en savais rien, sinon qu'il n'était pas dans tout ceci que je voyais et qui m'apparaissait seulement comme un jeu amu-sant, ou importun. Il y a vraiment des efforts et des convictions que je n'ai jamais compris.

Je regardais toujours d'un air étonné, et un peu soupçonneux, ces étranges créatures qui mouraient pour de l'argent et se désespéraient pour la perte d'une « situation » ou se sacrifiaient avec de grands airs pour la prospérité de leur famille. Je comprenais mieux cet ami qui s'était mis en tête de ne plus fumer et, à force de volonté, y avait réussi. Un matin, il ouvrit le journal, lut que la première bombe H avait explosé, s'instruisit de ses admirables effets et entra sans délai dans un bureau de tabac.

Sans doute, je faisais mine, parfois, de prendre la vie au sérieux. Mais, bien vite, la frivolité du sérieux lui-même m'apparaissait et je continuais seulement de jouer mon rôle, aussi bien que je pouvais. Je jouais à être efficace, intelligent, vertueux, civique, indi-gné, indulgent, solidaire, édifiant... Bref, je m'arrête, vous avez déjà compris que j'étais comme mes Hollandais qui sont là sans y être : j'étais absent au moment où je tenais le plus de place. Je n'ai vraiment été sincère et enthousiaste qu'au temps où je faisais du sport, et, au régiment, quand je jouais dans les pièces que nous représentions pour notre plaisir. Il y avait dans les deux cas une règle du jeu, qui n'était pas sérieuse, et qu'on s'amusait à prendre pour telle. Maintenant encore, les matches du dimanche, dans un stade plein à craquer, et le théâtre, que j'ai aimé avec une passion sans égale, sont les seuls endroits du monde où je me sente innocent.
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Et le cortège passa à côté de moi et s'enfonça dans l'atmosphère de l'horizon, à l'endroit où la surface arrondie de la planète se dérobe à la curiosité du regard humain.
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