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Pour toute anticipation et dystopie, il est aisé de voir dans son époque ce que d'autres avaient prédit plus d'un siècle en amont, d'imaginer des similitudes et thématiques qui font notre actualité, notre monde quotidien. Ce titre est au delà de ce que l'on peut entrapercevoir à notre époque, considérons que nous ne sommes qu'aux prémices de la conceptualisation de l'introduction, et ce serait déjà bien trop effrayant. Bien qu'en bonne voie. Il s'agit là d'une critique féroce d'une société technicienne définitive, où l'oeuvre technique, "la machine", est à la fois omniprésente et omnipotente. La segmentation des savoirs, l'archispécialisation menant, à terme, à l'impossibilité de compréhension globale d'un système complexe, système qui lui s'entretient à ses paramètres optimaux qui ne peuvent plus, de fait, être transcendés... Tout cela conduit à la mort par stagnation, par digestion, d'un espèce enfermée volontaire et heureuse dans son techno-cocon (expression plus proche d'Alain Damasio, mais forte à propos). Une oeuvre pénétrante, oui. Effrayante, certainement. Datée, pas vraiment. Il y a dans cette oeuvre des concepts d'une modernité immanente à l'épreuve du temps lui même. + Lire la suite |