AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Editions Métailié [corriger]

Les Editions Métailié sont une maison d`édition créée en 1979 par Anne-Marie Métailié. La maison s`est d`abord concentrée sur la publication d`ouvrages de la littérature lusophone et hispanophone puis s`est ouverte sur des auteurs de nationalités différentes comme Christopher Klein (allemand), Massimo Carlotto (italien) ou encore Arnaldur Indridason (islandais). Il est à noter que les Editions Métailié publie tous les ouvrages traduits de l`auteure espagnole Rosa Montero.

Livres populaires du moment voir plus


Dernières parutions voir le calendrier des sorties


Collections de Editions Métailié



Dernières critiques
Les vilaines

Ce livre est une ode fabuleuse au monde de la nuit et de la rue.

Les personnages sont emplis de tendresse et de sensibilité.

Iels subissent la cruauté du monde mais s'en sortent grâce à leur communauté et leur solidarité.

Un onirisme trash incroyable. Le sublime dans sa forme la plus pure.
Commenter  J’apprécie          10
La Casse

Eugenia Almeida est une des grandes dames de la littérature argentine, de ses quatre livres traduits j’en ai lu deux , celui-ci en est le troisième, et la quatrième est acheté et non lu depuis longtemps, faute de temps. Tout ce baratin pour dire que je l’apprécie beaucoup dans le fond et la forme. La forme est toujours simple mais très efficace ( à mon avis le plus dur en Littérature ) et le fond raconte toujours le désespoir d’une société devenue criminelle au cours des décennies , suite à des révères économiques et gouvernementaux radicaux . Voilà pour le décor. Et bien sûr j’oubliais , tout ceci raconté sur un ton nonchalant, indifférent et un humour décapant mais subtil, subtil. Comment résister à Almeida ? Un style sec , concis, des descriptions de lieux et personnages très visuelles, comme dans ses précédents romans, on se croirait dans une pièce de théâtre.

Eh bien on ne résiste pas et nous voici embarqué dans une nouvelle épisode de l’Histoire de la corruption en Argentine avec “ Saladero” de son titre original, qu’on peut traduire comme « démantèlement », où Almeida démantèle minutieusement les rouages du pouvoir dans une petite ville d’Argentine, calme et paisible, à partir de l’histoire d’une voiture volée qui arrive à une Casse par un malheureux hasard 😊! D’autres de ces malheureux hasards renforcés par des malentendus funestes précipiteront cette déconstruction génialement orchestrée . Du petit dealer du coin la chaîne remonte verticalement tout au sommet du pouvoir et le pire est que le plus cruels des criminels est celui qui est tout en haut. On ne peut pas sortir de là , ou on n’en sort qu’en revenant au point de départ, si non terminé en cadavre dans un ravin ou une poubelle. Chez Almeida pas toujours facile de démêler les nombreux personnages qui s’entrecroisent mais on se prend au jeu de remettre méticuleusement chaque pièce de ce puzzle d’enfer à sa place, où l’horreur du système a broyé désirs, espoirs , tendresses et chances de rédemption de ces hommes et femmes pris dans un piège qui impitoyablement se referme sur eux.

C’est violent avec tension garantie jusqu’à la fin, le regard humain que pose Almeida sur ses personnages, émouvant, et la construction géniale !

Commenter  J’apprécie          232
Les doigts coupés

La découverte d’une grotte par des ouvriers censés construire une piscine, en voilà une sacrée révélation ! Mais après la surprise et l’excitation devant une telle trouvaille, vient le temps des interprétations. Des squelettes, des items divers et variés, des pochoirs aux mains mutilées ; voilà de quoi remettre en question certaines des hypothèses jusqu’alors relayées par les spécialistes.



Le portrait de la femme préhistorique vient de prendre un tout autre visage.



Hannelore Cayre nous plonge dans ces temps anciens en compagnie d’Oli, notre héroïne, qui va trouver le courage nécessaire pour changer son existence.

Car son quotidien ne la satisfait absolument pas. Elle déplore toutes les différences de traitement qui existent depuis toujours entre les hommes et les femmes de son clan. Les hommes s’auto-proclament responsables de la chasse et se gardent ainsi la plus grande partie et les meilleurs morceaux des proies rapportées. Les femmes, quant à elles, ne sont bonnes qu’à s’occuper des tâches ménagères et des enfants qu’elles mettent au monde sans jamais en avertir les hommes.



Oli veut absolument aller chasser par elle-même. Elle adore ramener les proies qu’on lui autorise à prendre en chasse car plus petites et faciles à capturer. Les hommes s’enorgueillissant évidemment grâce aux plus grosses bêtes. Elle sait qu’elle peut elle aussi nourrir son groupe. Mais la chasse n’est pas son seul problème. Elle a beaucoup de mal à comprendre cette propension qu’ont certains de son clan à copuler. Oli n’envisage aucun homme de sa tribu comme éventuel partenaire sexuel.



À la fois lasse et exaspérée par cette vie injuste et justifiée par des croyances imbéciles et improbables, elle va brandir sa colère et ses idées afin de faire changer les choses. Elle va même quitter les siens pour aller à la rencontre d’autres groupes, d’autres familles, d’autres modes de vie, et ainsi comparer son existence à celle des étrangers.



Oli est bien la première féministe, sortie de l’imagination d’Hannelore Cayre, et c’est un véritable élan d’émotions qui nous entraîne dans le combat d’Oli. Combat que chaque femme doit mener au cours de sa vie.

Peu importent les communautés, les origines, les kilomètres parcourus, les statuts sociaux, l’étendue des richesses ou des connaissances, les femmes doivent se battre simplement pour exister en tant que telle.



Même si l’auteure a imaginé Oli et son quotidien, il est évident que tout ce qu’elle représente à existé. La lutte pour ne pas être abaissée uniquement aux tâches ménagères, la lutte pour ne pas être violée, la lutte pour avoir le droit de ne pas enfanter, la lutte pour montrer aux hommes que les femmes sont capables d’exercer les tâches qui leur sont dédiées, la lutte pour avoir droit aux mêmes avantages que les hommes se sont attribués arbitrairement.

Ces luttes incessantes ont bien commencé un jour et il me semble plus qu’évident que nos homologues féminines du temps de la préhistoire ont dû supporter des tourments identiques et se battre pour les surpasser.



J’ai suivi l’aventure d’Oli avec beaucoup d’empathie et d’émotion. J’avais envie de combattre et de résister à ses côtés. De l’encourager dans ses efforts, dans ses progrès, dans ses discours pour expliquer aux femmes leur valeur et leurs droits.



Oli est la première grande héroïne de tous les temps !



Elle ne peut qu’inspirer toutes les femmes qui n’ont pas encore su comment s’émanciper de la tyrannie de ces hommes engoncés dans la fange qui est la leur.

Commenter  J’apprécie          31

{* *}