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Roméo et Juliette

J'ai lu Roméo et Juliette tardivement, peut-être en terminale, après avoir vu deux versions différentes de la pièce.

Une oeuvre tragiquement épique, indéniablement exaltante, parfaitement intemporelle... Des joutes verbales savoureuses, une haine féroce et irrémédiable, un amour pur, entier et héroïque, une mort sacrificielle injuste mais triomphant de la bêtise humaine, en réconciliant finalement les familles ennemies sur les cadavres de leurs enfants.
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Roméo et Juliette

"Roméo et Juliette" de Shakespeare... Ah, quelle histoire ! Quand on s'appelle Juliette, on ne peut que vibrer au rythme de cette tragédie d'amour éternelle. C'est comme si Shakespeare avait pris mon cœur pour le mettre en mots. Oh Roméo, mon Roméo !!



Ce récit nous plonge au cœur d'une époque de rivalités familiales et de guerre, où l'amour de Roméo et Juliette brille comme une lueur d'espoir. Mais hélas, même leur amour passionné ne peut résister à la haine tenace qui sévit entre leurs familles.



Quelle tristesse de voir deux jeunes âmes si pleines de vie être broyées par les conflits de leurs aînés ! Mais en même temps, leur amour est tellement puissant, si intense, qu'on ne peut que les envier un peu. Qui n'a jamais rêvé de vivre un amour aussi bouleversant, aussi total ?



Pour moi, cette histoire est bien plus qu'une simple tragédie. C'est un rappel poignant de la folie de la haine et de la beauté de l'amour. Shakespeare a su capturer toute la gamme des émotions humaines, nous faisant rire, pleurer et frissonner avec Roméo et Juliette à chaque page.



Et puis, il y a cette connexion intime entre nous. On ressent chaque battement de leur cœur comme le nôtre, chaque souffle de leur amour comme le nôtre. C'est comme si Shakespeare avait écrit cette pièce juste pour les amoureux, pour nous rappeler à quel point l'amour peut être beau, mais aussi cruel.

Et chaque fois qu'on le lit, on tombe amoureuse encore une fois, et on pleure encore une fois, et on espère encore une fois. Parce que l'amour, même s'il est tragique, reste toujours le plus grand des cadeaux.
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Servitude humaine

Alors, honnêtement, j’ai bien cru que j’allais le lâcher ce bouquin. Quand j’ai constaté déjà que mon édition de poche (10/18) révélait dans sa 4e de couverture toute l’intrigue jusqu’à la moitié du roman, soit tout de même plus de trois cent cinquante pages éventées. Ensuite quand j’ai subi le morose de cette biographie commencée sous de si tristes auspices et guère encline à s’améliorer.



Philippe Carey n’est pas né qu’il n’a déjà pas de chance puisque le voilà affligé d’un pied bot. Son enfance n’est pas achevée que son père meurt, laissant sa pauvre mère seule, démunie et enceinte. Pour bien faire, elle mourra elle aussi, en couches et son potentiel petit frère également. Morts : 3, blessé : 1, heureux : 0. Eh bien, ça va être charmant !



Nous voilà partis pour une enfance à la Dickens dans une Angleterre de la fin du 19e siècle. Un parrain pasteur le recueille dans une générosité austère, imbécile et guindée. Des brimades au collège, des rebuffades, une fierté qui ravale ses larmes. La bêtise des enseignants mal embouchés, le caractère obtus d’un orphelin trop orgueilleux. Oh la la, de grâce, épargnez-moi ce fatras de sottises mâchées et remâchées ! Ego plus misérabilisme plus bêtise humaine, n’en jetez plus, après On m’appelle Demon Copperhead, ma coupe est pleine !



Pour ne pas singer la fâcheuse 4e de couverture et m’épargner ce calvaire, je tairai la suite de ces aventures. Vous ne saurez donc rien du parcours sentimental, intellectuel et initiatique du jeune Philippe sinon qu’il ne s’est pas marré tous les jours et, par ricochet, moi non plus.



Et puis aussi, tout de même, qu’on aura une intéressante description des milieux artistiques parisiens de ces années-là, où, prospérant sur la vague impressionniste, les cours de peinture, ateliers d’artistes et gargotes plus ou moins fameuses s’engraissent des jeunes esprits anglais, américains ou espagnols venus conquérir dans la capitale du monde leurs galons d’artistes maudits. Pas un rond, des verres d’absinthe, un mauvais gourbi, la bohème et l’amour, ah Paris !



Avec ce folklore, quelques discours philosophiques désabusés aussi sur le sens de la vie. Ces messieurs abimés dans l’huile de térébenthine et le rouge qui tache n’ayant pour seul objet de culte leur propre gloire, on comprendra vite que le jeune Philippe trouvera à leur contact bien peu de source d’espérance. Nihilisme, déterminisme et misère radicale.



Nous voilà bien.



D’aventures en aventures, le caractère de Philippe s’aigrit un peu plus. Il rencontre l’amour sous différentes formes : on s’éprend de lui mais il n’aime pas, il aime mais on ne répond pas à ses sentiments. Tout cela lui gâchera bellement une partie de ses économies et les plus belles années de sa jeunesse. La passion amoureuse apparaitra comme une forme de fatalité monstrueuse qui vous dévore et vous aliène quelle que soit la médiocrité de la femme qui en est l’objet. De quoi remonter ce roman dans mon estime, vous imaginez bien.



Velléitaire, Philippe mettra un temps qui m’a paru incommensurable à se stabiliser dans une profession. Bien sûr, l’adversité lui opposera moulte rebondissements afin qu’il ne parvienne à triompher de son caractère et de la méchanceté de certains hommes (en l’espèce, c’est une femme, la garce) au bout de très longtemps. La dèche, les piécettes qu’on compte, les loyers qu’on ne peut payer, les vêtements qu’on met en gage. C’est reparti pour un tour !



Alors, alors ? Pourquoi n’ai-je pas abandonné ? Parvenu à ce stade de ma recension, vous pouvez légitimement vous poser la question. D’abord parce que j’ai découvert cet auteur grâce à Eduardo (Creisifiction) qui lui voue un attachement nostalgique que j’avais trouvé charmant lorsqu’il nous en avait fait la confession au détour de sa critique du Fil du rasoir. J’ai donc longtemps temporisé mes agacements à la lumière tamisée de cette affection peut-être sentimentale pour un genre désuet. Il s’agissait de lire ce roman comme on plonge dans les odeurs d’encaustique et de tisane d’une maison familiale aimée, pas d’y dénicher le génie romanesque à l’état pur. C’est donc modérée par cette componction respectueuse pour des souvenirs inconnus que j’ai poursuivi ma lecture.



Et puis, tout de même, passés les deux tiers, certains personnages tout à fait plaisants sont apparus. Philippe est devenu presque charmant. Au moins, par petites touches et de façon d’abord fugace, tout à fait attachant. Alors des paillettes de joie et de reconnaissance ont commencé à modifier le tableau et toute la réflexion sur la vanité de l’existence, la gratuité de ce qui nous arrive a commencé à mettre en place non plus les aspirations suicidaires et désespérées d’un cynique fauché mais la possibilité de nouer des liens heureux, loin de toute affectation, loin de toute prétention.



Requinquée par un petit tour à la campagne à fouler le houblon, l’air de la mer et la rencontre d’une famille aussi excentrique que délicieuse, je me suis laissé doucement bercer jusqu’aux dernières pages, finalement heureuse de compter désormais cette Servitude humaine dans le panorama de mes lectures achevées. Merci Eduardo !

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