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L'Aigle et la Rose

Une série de huis-clos implacables où l'auteur met en scène un trio d'ambitieux: Barras, Joséphine et Napoléon. De secrets d'alcôves en secrets d’État, rien n'échappe à l’œil impitoyable de Serge Hayat qui en est à son deuxième et excellent roman historique. Nous somme aux dernières heures du Directoire, régime politique en état de "mort cérébrale". L'auteur nous promène d'un palais à l'autre, et met à nu la psychologie trop humaine de ceux qui ont fait l'histoire de France, étant à tour de rôle marionnettes et marionnettistes. Le Paris de l'an VIII devient un jeu de l'oie où les protagonistes passent du jeu de rôles au jeu de dupes. Napoléon revient de sa campagne d’Égypte, sûr de lui et dominateur. Cela fait déjà quelques années que Napoléon perce sous Bonaparte... En revanche son attitude en amour est à l'extrême opposé et son manque d'assurance crève l'écran! Barras l'épicurien s'accroche au pouvoir "comme une moule à son rocher", mais il sent bien qu'il joue le dernier acte de sa carrière politique. N'est pas Talleyrand qui veut... Joséphine, quant à elle, joue au chat et à la souris avec ses deux ambitieux, tout en se souvenant de son séjour à la prison des Carmes, que "la roche Tarpéienne est proche du Capitole". La construction des scènes très théâtrales est remarquable. La tension entre les personnages, leurs angoisses, leurs faiblesses sont à leur paroxysme. Quelques retours en arrière sur la carrière mouvementée de Bonaparte (l'épisode méconnu de son arrestation à Antibes, ses querelles d'enfance) permettent un éclairage complémentaire et nuancé au travail des historiens.
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Humus

Humus appuie là où ça fait mal, écologiquement, socialement, humainement.

J'ai adoré ce que j'ai lu et détesté ce que ce livre raconte. L'humanité n'est pas à son avantage, nous en prenons tous pour notre grade, hommes, femmes, riches et pauvres, pas un pour racheter l'autre niveau personnage. Et pourtant, on s'attache à eux, parce qu'ils nous ressemblent, ces jeunes, ces vieux, pris aux pièges d'un système mortifère.



J'ai dévoré ce texte qui ne dénonce pas mais donne à voir. Ensuite, au lecteur de se débrouiller avec sa conscience, ses questions... Un grand roman donc !
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Domenica la diabolique

Paris du premier quart du XXème siècle est le centre du monde. Entre Montmartre et Montparnasse, tout ce qui va faire la peinture moderne travaille, se rencontre, font la fête.

En marge des artistes, des collectionneurs avertis s’attachent à rassembler leurs œuvres pour les revendre plus tard au meilleur prix. Aux côtés de marchands d’art établis comme Vollard ou Kahnweiler pointe le nez de Paul Guillaume, le « découvreur » de Modigliani entre autres.

Mais là n’est pas le sujet. A l’aide d’une documentation fouillée, la journaliste Christine Clerc porte son attention sur Domenica, l’épouse de de P. Guillaume. Issue d’une famille modeste aveyronnaise, elle monte à la capitale où elle sera bientôt une figure phare des nuits parisiennes des années folles. Séductrice et habile en affaires, elle épouse le marchand d’art, rencontre les artistes qu’il représente, pose pour eux, mesure la valeur marchande de leur production, sans pour autant s’intéresser à leur peinture. En revanche, tout au de sa vie, elle sera attentive à préserver ses intérêts qu’est la collection Guillaume et cela au prix de complicité avec tous les régimes politiques, même les pires qu’ils soient, voire de meurtres.

Cette histoire sulfureuse a fait les gros titres de la presse en 1959 pour tomber ensuite dans l’oubli.

Intéressant en bien des points, cette enquête pêche par la platitude de l’écriture et finalement à la faible place de sa figure phare dont on apprend finalement peu de chose.

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