Editions du Portrait [corriger]

J’avais beaucoup aimé dans la même « petite collection » des Editions du portrait, le livre de Gloria Steinem « Après le Black Power, la libération des femmes suivi de Comment j’ai commencé à écrire ». Lorsque j’ai vu Rachèle Bevilacqua tenant son stand au salon du livre féministe 2024, je me suis forcément approché et parmi les ouvrages tous plus intéressants les uns que les autres, j’ai déniché de petit opus de Julia O’Faolain.



L’autrice nous plonge dans un monde dur, implacable, celui de jeunes irlandaises élevées par des sœurs dans la religion et qui doivent faire face à la défiance des Anglais à leur égard. Dans ce livre dur, on voit la place importante de la religion, de la politique et de la violence sociale dans ce conflit entre la couronne et l’IRA. Mais ce livre est surtout un grand livre sur la vie.



Trois jeunes femmes, amies depuis l’enfance Maggy, Dizzy et Rosheen se retrouvent adultes par hasard et s’installent ensemble.

Nous allons découvrir petit à petit les blessures de ces femmes et plus largement de tout un peuple méprisé et maltraité.

Maggy, qui n’était pas prédestinée à cela va commettre un attentat pour l’IRA et devenir un symbole politique. C’est à partir de sa prison que cette étudiante qui rédigeait sa thèse, en pleine grève de la faim, nous livre son récit.



C’est un livre fort, puissant, qui nous plonge dans une période trouble de l’histoire britannique. L’autrice nous montre comment on peut basculer dans la violence pour des raisons multiples. Ce livre m’a rappelé ceux de Yasmina Khadra « L’attentat » et « Les sirènes de Bagdad » sur des thèmes proches et une étude de la psyché humaine pour expliquer le passage à l’acte.



Un très bel ouvrage et lorsque je regarde le site internet de cette maison d’édition, ce n’est pas le dernier ouvrage de chez eux que je lis.