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Paris perdus

Avec ce chouette petit recueil joliment illustré par Caza, Fabrice Schurmans nous démontre que ce ne sont pas l'apocalypse nucléaire ou le réchauffement climatique qui conduiront l'espèce humaine à sa perte, mais son égoïsme. Chaque nouvelle nous montre en effet une société de plus en plus divisée, le fossé ne cessant de se creuser entre le pouvoir et le peuple, entre les puissants et les faibles, les riches et les pauvres.

On commence en douceur avec "Etoiles en pagaille" où il est question des excès que peuvent se permettre les classes dites supérieures. Une nouvelle un peu angoissante mais non dénué d'un certain humour avec en prime la présence de Brad Pitt himself !

"Le dernier niveau", "Les intrus" et "Le revers du silence" illustrent chacune à leur manière, le pouvoir de l'argent et la monétarisation de la vie humaine. Qu'il s'agisse de privilégiés qui s'offrent un "shoot them all" grandeur nature, d'un groupe de jeunes graffeurs plongés à leur insu dans une téléréalité mortelle ou d'un bobo de la haute qui se donne le grand frisson en chassant du pauvre, toutes nous montrent les dérives auxquelles peuvent conduire l'absence de mixité sociale. Les différentes classes sont hermétiques les unes aux autres. Le pauvre est relégué en périphérie. Il devient un intrus, un danger, un ennemi.

Avec "L'inconnue du mur", la peur change de camp. Entre New Paris et les vieux quartiers, les liens ont été définitivement rompus. La caste au pouvoir vit derrière de hauts murs dans des résidences ultra sécurisées. Au dehors, la populace a régressé à un stade quasi animal et la colère gronde. L'argent ne protège pas de tout. Pollution, émeutes, guerres : de quelque côté du mur que vous soyez, l'addition sera salée.

C'est ce que nous démontre "La nuit des morts vivants", le dernier texte du recueil. Paris n'est plus qu'une coquille vide où survivent péniblement quelques groupes de rescapés. L'esprit de domination n'a pas pour autant disparu et les femmes subissent encore et toujours la loi du plus fort.


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