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Sur les roses

Une bibliothèque de quartier serait donc un endroit privilégié pour observer la société humaine ? C'est en tout cas un point de départ alléchant lorsque le regard est celui de Luc Blanvillain, affûté, caustique mais non dénué de tendresse. Malgré le rose de la couverture, et l'omniprésence de la fleur au fil des pages l'auteur nous offre une variation sur l'amour qui n'a rien d'un roman à l'eau de rose et tout d'un chemin tapissé d'épines. Drôle et savoureux.



Simon Crubel est bibliothécaire, célibataire et plus à l'aise avec ses livres que dans sa vie sociale. Son quotidien est rythmé par les habitués du prêt et par ses discussions avec Odile, jeune retraitée bénévole qui l'aide régulièrement. Jusqu'à ce qu'il croise le regard d'Adèle, professeure au collège et mère d'un attachant Antoine De dix ans. Foudroyé, Simon. Et bien que ses sentiments semblent à sens unique, le petit monde de la bibliothèque se fait fort de l'encourager à tenter la conquête de sa belle. Sauf que la vraie vie n'a rien à voir avec celle des histoires du temps jadis, dans un 21ème siècle qui empile les solitudes et où la mort peut se trouver derrière un magnifique rosier.



Première réussite de ce roman, sa galerie de personnages pittoresques, piquants, truculents. Depuis Joëlle, lectrice exigeante, insatiable et sans pitié dans sa distribution d'étoiles à Michel, lecteur à l'ancienne amoureux des textes enfouis sous la poussière de l'oubli jusqu'à ce qu'il en retire des leçons de vie, en passant par Antoine, gamin bien plus futé que les adultes qui l'entourent. L'auteur offre une revue de tous les types de cellule familiale, depuis le couple fusionnel formé par Odile et Christian au point que leurs enfants adultes n'y ont toujours pas trouvé leur place jusqu'à la famille monoparentale d'Adèle et le célibat de Simon. Il y a les aspirations et la réalité, l'amour vrai qui se planque sous une banalité sans paillettes, les familles fantasmées, les frustrations et les amours bancales. le coeur, la raison et la peau. le psy, réceptacle des confidences de tout ce petit monde, comme un nouveau confessionnal. le psy et l'inspecteur Jameson, héros d'une série policière scandinave, les deux piliers qui maintiennent la société d'équerre.



On sent chez Luc Blanvillain, comme d'habitude, une fine observation de ses contemporains - écrivains inclus - qu'il prend un malin plaisir à enfermer dans des livres pour mieux en extraire le jus, avec un sens remarquable de la mise en scène et des dialogues. Sur les roses se lit le sourire aux lèvres, avec parfois un éclat de rire (les discussions littéraires entre Simon et Antoine sont irrésistibles) même si les larmes ne sont jamais loin, et comme une envie d'aller plus souvent observer l'écosystème d'une bibliothèque. Par les temps qui courent, c'est un antidépresseur qui ne se refuse pas.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ultramarins

Ce roman est bien écrit avec un style un peu particulier. Mais il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Peut-être le huis-clos raconté ne permet-il qu'une simple introspection du personnage principal ? Ce roman manque de souffle, de grand air, d'évasion malgré le titre qui laissait rêveur...
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Kramp

M fillette, au lieu d'aller à l'école, accompagne D, son père, vendeur ambulant de produits Kramp, quincaillerie, à travers des petits villages du sud du Chili.

C'est un monde étrange ou Dieu est un « grand menuisier ».

M excelle à jouer la comédie pour attendrir les clients.

M est innocente. Elle parle de la chasse aux fantômes de E, le projectionniste, « fantômes » qui sont les disparus sous Pinochet.

M grandit. Elle s'aperçoit que son père lui ment, depuis quatre ans, car la marque Kramp a fait faillite, signant la disparition des vendeurs ambulants, des petits commerces, pour l'avènement de concentration capitaliste.



C'est un roman court, scindé en petits chapitres, relaté en « je » par M, avec des phrases élémentaires et un vocabulaire basique.

Je salue le fond mais n'adhère pas à la forme, poésie philosophique enfantine, qui n'a pas résonné en moi, et dont les nuances métaphoriques m'ont échappé.
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