Grand voyageur et grand connaisseur du polar (il signe polars_urbains dans Babelio), Jean-Paul Martin nous livre une précieuse monographie. Son livre détaille la grammaire des genres policiers — énigme, enquête, thriller, roman noir — et montre comment ce dernier, le roman noir, révèle en filigrane une société malade de sa politique ou victime d’une évolution sociale périlleuse. L’auteur nous situe la géographie et l’histoire (carte, distribution par région des pays, calendrier des indépendances), et présente les pays par leurs auteurs et de bonnes feuilles.
Une mine de lectures et de réflexion.
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Je remercie Babelio et les Éditions Hermann pour l'envoi de ce livre, ça m'a permis de redécouvrir ce genre de lecture que je n'ai pas l'habitude de lire spontanément.
Comme son titre l'indique, ce livre donne les pistes ou les clés, huit en tout, pour donner au numérique une dimension humaine. Ainsi, tout au long des différents chapitres, on découvre "le mode d'emploi" qui nous permettra de réussir cette transformation.
L'écriture est accessible, très clair et surtout ponctuée d'exemples concrets que nous avons autour de nous rendant ainsi les arguments avancés par l'auteur très convaincants.
Il cite aussi de nombreux projets dans lesquels, il est impliqué personnellement mais ce n'est point étonnant vu qu'il est un fervent défenseur du numérique.
Cette lecture m'a convaincue.
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Le mérite principale de ce court essai de François Rachline aura été pour moi de ne pas suivre le courant d’une pensée relativement établie sur des notions particulièrement, et malheureusement, à la mode.
Il aurait été facile de tomber à bras raccourcis ou les 2 pieds dans le plat (choisissez votre expression) sur un retour nauséeux de l’ antisémitisme ou encore sur une volte-face du racisme à l’ère du wokisme. Rien de tout cela : Rachline depassionne le débat et se consacre hors contexte à une étude très théorique, abstraite, puisant dans des références directes à la torah, au mosaïsme (doctrine issue de Moïse).
De là découlera une argumentation à laquelle on est libre de ne pas adhérer mais qui a le mérite d’une certaine logique. Reprenant une idée très religieuse (un bien gros mot à notre époque) et finalement peu répandue (sinon chez Julien Green, spécialiste de la question), Rachline évoque non pas seulement « l’autre et nous », mais « l’autre EN nous », cette etrangéité à nous-mêmes qui pose les jalons de l’acceptation d’autrui.
Encore une fois, on peut ne pas accéder à cette pensée, toujours est-il que l’essai de Rachline tient la route, pour peu que l’on ait déjà abordé la thématique par un biais aussi intellectualisé.
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