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La ferme des animaux

Orwell signe ici un apologue désabusé, et balance son porc.



Lui, le socialiste, le marginal, le défenseur des opprimés et des travailleurs pauvres, il y croyait, à cette cause fantastique défendue par Karl Marx, ou Sage l'Ancien dans le livre.



Remplacez Animalisme par Marxisme, et vous aurez une des clés de lecture de l'oeuvre. Quel plus noble objet que de résister à l'oppresseur ? Quelle plus belle espérance que de pouvoir subvenir à ses besoins par ses propres moyens, de soulever le joug du tyran grassement enrichi par votre lénifiant labeur ?



Mais c'est justement là que le bât blesse : l'espérance.



Les animaux, fraîchement émancipés de leur assujettissement aux "deux-pattes", luttent contre des moulins à vent. Et on sait depuis Don Quijote de la Mancha que ce n'est qu'illusion. Supplice du cheval, supplice de Tantale, il faut coûte que coûte construire un château en Espagne qui apportera luxe, calme et volupté en offrant le miracle de l'électricité.



Le machiavélique Napoléon (alias Staline), gros et gras comme cochon qu'il est, dégomme son rival Boule-de-Neige (alias Trostky), pourtant bien plus intelligent et visionnaire que lui.



Culte de la personnalité, manipulation des masses, Ministre de la Propagande Brille-Babil (vil verrat lui aussi), leitmotiv grégaire, symboles de la Ferme-Nation, instruction contrôlée et dévoiement de l'Assemblée en Rassemblement militaire : les ingrédients d'un régime fasciste et totalitaire sont réunis dans cette Ferme avec une causticité sans égal.



Le plus intéressant à mes yeux est cette réécriture de l'Histoire et du passé par Brille-Babil : eh oui, les animaux se souviennent pourtant que cela ne devait pas se passer comme ça, que l'on en avait décidé autrement, ou plutôt...



Ils croient se souvenir... mais comment se soustraire au pouvoir de l'art oratoire, à la force d'une conviction assénée avec brio et certitude ?



Stalinisme, National-Socialisme, Mussolinisme, Franquisme, Maoïsme, Communisme Khmer... et autres joyeusetés dans le monde d'aujourd'hui, en 2024 : les mêmes recettes s'appliquent à tous les totalitarismes.



Lisez les articles à la suite des critiques : la pensée orwelienne n'a malheureusement rien perdu de son actualité. Et c'est pourquoi il est et restera lu partout dans le monde.



Assez proche de Matin brun dans son message, mais plus précis quant aux mécanismes à l'oeuvre.



Bref, un livre passionnant, à la résonance à la fois historique, politique, philosophique et universelle.















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La ferme des animaux

J'ai décidé de le relire une fois adulte car il m'avait déplu à l'adolescence. Comme de nombreux livres, une seconde lecture avec plus de maturité s'impose. Je précise que c'est la traduction de Philippe Mortimer puisque le livre est tombé dans le domaine public en 2021.

Ses notes, sa traduction et son choix, par exemple, de ne pas traduire le nom des animaux apportent un vent de fraicheur au livre.

Concernant l'histoire, bien sûr, rien ne change vraiment; on adhère ou pas à cette satire du communisme mais c'est une autre histoire. Mais cette relecture en valait vraiment la peine
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En un souffle

Des révélations sur une autre Allemagne, celle qui vivait en deçà et au-delà du Mur, de ses musiciens qui émigraient, de ses poètes yiddishs méconnus, de ses philosophes aussi dont la vie ne tenait qu'à un fil... Il faut avoir du souffle pour écrire cela en cinq nouvelles comme cinq chapitres d'un récit vivant, et Daniel Argelès en possède !
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