On retrouve souvent chez Andreï Makine des histoires qui lui permettent de dire son amour pour la Russie, la France et les livres.
La terre et le ciel de Jacques Dorme répond à ce triple amour de l'auteur. Il y est question d'un amour éphémère entre un aviateur français et une infirmière d'origine française coincée en Russie. La guerre n'est pas loin, on l'entend rugir, mais c'est la parenthèse qui nous est racontée. L'histoire se passe près de Stalingrad, où vingt ans plus tard, Alexandra, l'infirmière, la racontera au narrateur, adolescent dans un orphelinat.
J'aime la plume de Makine, classique certes, mais précise et délicate. Makine s'attache à respecter notre langue, qu'il aime bien plus que la majorité de nos auteurs français. Il produit de beaux livres assez intemporels, toujours subtiles et lumineux.
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Ce roman a été une grosse surprise pour moi, je ne m'attendais pas à cela de la part de Romain Gary.
Le narrateur, avec son point de vue de petit garçon, nous donne un aperçu de sa vie et de celle des gens de son quartier de manière très rationnelle, presque sans ponctuation, il nous entraine dans le récit et on ne peut s'en échapper. Il décrit la misère, la tristesse, la maladie, la mort, la vie, la vieillesse et aussi la jeunesse. C'est un roman sincère et très puissant.
Deux passages en particulier m'ont marquée:
Le premier est lorsque Momo exprime la violence intérieure qui le submerge : "Ça m’a remué et j’ai été pris de violence, quelque chose de terrible. Ça venait de l’intérieur et c’est là que c’est le plus mauvais."
Ainsi que cette citation : "Ce qui m’a toujours paru bizarre, c’est que les larmes ont été prévues au programme. Ça veut dire qu’on a été prévu pour pleurer. Il fallait y penser."
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Un magnifique roman qui mérite beaucoup plus de visibilité !
Les étonnantes aventures d'Aaron Broom est un savoureux roman relatant le courage et l'héroïsme d'un jeune garçon de 12 ans, qui est prêt à tout pour sauver son père de la prison.
Un bref récit, nous transportant dans le Saint-Louis de la Grande Dépression de 1929. Une partie de l' Histoire qui nous a jamais été donnée à voir comme ceci.
La réalité cède la place à la fiction quand le père d'Aaron se trouve mêlé malgré lui à un hold-up meurtrier dans une bijouterie et est emprisonné. Le garçon, désormais seul et sans endroit pour vivre, car sa mère gravement malade se trouve hospitaliser en sanatorium. Il va s'improviser détective, pour prouver l'innocence de son père.
Fort de sa débrouillardise et de ses nombreuses lectures de Sherlock Holmes et du soutien de divers amis de tous âges, il ne souhaite qu'une chose : sauver son père.
Entre misère, faim, maladie, vols, violences, injustices… Aaron garde espoir, ne baisse pas les bras. Il a l'art de renverser les situations dramatiques, comme le manque de nourriture, le manque d'argent, le manque familial, le manque de logement fixe, en une situation de force.
L'écriture fluide est adaptée à l'âge du personnage principal permet aux lecteurs d'être conquis et de faire preuve de compassion à l'égard de ce jeune héros étonnant.
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