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Métisse

« Métisse » de Maria Campbell est l’un des textes fondateurs de la littérature autochtone d’Amérique du Nord. Il est désormais disponible en français aux éditions Dépaysage.



Fondées en 2018, les éditions Dépaysage publient des auteurs et autrices autochtones d’Amérique du Nord (collection « Talismans ») ainsi que des études sur les populations autochtones (collection « L’entaille d’Orphée ») et des essais sur les grands problèmes contemporains abordés par les sciences humaines et sociales en général et par l’anthropologie en particulier (collection « Sous l’écorce »).



J’ai eu envie de vous parler de ma lecture tout juste achevée en ce début de printemps 2024 : le témoignage de vie et de militantisme de Maria Campbell. Cette autobiographie de la première partie de sa vie éclaire sur les conditions de vie du peuple Métis qui avait la particularité de descendre à la fois des Européens et des peuples autochtones. Mais c’est en fait une double peine : les deux communautés les rejettent.



Dans ce livre écrit il y a déjà 50 ans, Maria Campbell évoque son parcours de vie en tant que femme Métisse (Halfbreed) de la Saskatchewan. Cette prise de parole est l’une des premières faites par une autochtone, marquant le début d’un mouvement plus large de reconnaissance des peuples autochtones. À 33 ans, elle prend la plume et témoignage de sa vie de Métisse, des épisodes les plus sombres (vie de misère, prostitution, alcool, etc.) à sa renaissance en tant que femme militante se faisant la voix de ceux et celles que personne n’écoute. Que de force et de résilience pour y parvenir !


Lien : https://www.unlivredansmaval..
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Maikan

"Maikan" est construit par une alternance de chapitres entre le présent et le passé de 1936-1937, avec d'une part les personnages d'Audrey Duval, avocate, et Jimmy, dit le Nakota (personnages que nous retrouverons d'ailleurs dans le dernier roman de Michel Jean) et trois adolescents autochtones Virginie Paul, Marie Nepton et Charles Vollant. Dans ce roman, Michel Jean aborde le thème de la souffrance subie par les jeunes Autochtones arrachés à leur famille et envoyés de force dans des pensionnats par le gouvernement canadien dans un but d'assimilation. Ils y ont subis sévices et agressions sexuelles. Le lecteur sera sans doute assommé par les passages décrivant le calvaire des jeunes adolescents face aux prêtres pervers ou aux autres qui ferment les yeux dans le pensionnat de Fort George, complètement isolé près de la baie d'Hudson. Les retours au présent montrent l'avocate Audrey combattive et obstinée pour obtenir la vérité et réparation. Audrey ira jusqu'à Pakauashipu, à deux-milles kilomètres au nord de Montréal pour retrouver Marie.

Mais pour un ou deux survivants retrouvés, indemnisés alors qu'ils approchent quatre-vingt dix ans, combien sont morts dans le silence alors que leurs bourreaux vivaient tranquillement une retraite paisible ?



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Aquariums

C’est un curieux roman que celui que J.D. Kurtness nous donne à lire.

Le fil rouge, c’est l’histoire d’Emeraude Pic, enfant solitaire, qui devient océanographe et s’attache à faire revivre des écosystèmes détruits par la main de l’homme.

Mais l’autrice invite aussi au fil du récit d’autres personnages, une baleine, un boulanger, un calmar géant, un marin, un déserteur cannibale…, sans que l’on découvre vraiment quel est le lien entre eux, pas avant la fin.

C’est à la fois un peu décousu, déstabilisant et intriguant. Curieuse aussi cette quatrième de couverture qui raconte le dernier tiers du roman.



Ceci étant dit, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman très bien écrit.

Ce qu’il dit de l’écroulement programmé de notre monde est sombre mais l’autrice s’en tient aux faits scientifiques, ne dramatise jamais et le texte n’est pas dépourvu de lumière.

J’aurais aimé passer plus de temps avec certains personnages, leur évocation est parfois si brève qu’on les oublie trop vite.

J’aurais aimé aussi que ce roman prenne plus son temps pour raconter ces vies, mais cette rapidité dans l’enchaînement des générations, dans le récit de la vie d’Emeraude est peut-être là pour montrer que tout va vite et vite mal.
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