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Voyage au centre de la Terre

Le professeur Lidenbrock a fait une découverte extraordinaire ! Un chercheur aurait atteint le centre de la Terre il y a trois siècles. Il ne lui en faut pas plus pour emmener son neveu Axel dans cette folle aventure sur les pas de Arne Saknussem. Avec eux voyage Hans, un guide islandais, qui leur sera bien utile durant la descente. Êtes-vous prêts à les suivre dans leur folle aventure pleine de rebondissements ?



Déjà, soyons clair, j'ai toujours eu peur de me lancer dans du Jules Verne. Allez savoir pourquoi je le voyais comme une grande partie de la littérature classique, avec de grandes phrases bien écrites, mais surtout bien ennuyantes. Quel étonnement donc dès les premières pages quand je me rends compte que ce roman aurait pu être écrit cette année, à l'exception de certaines manies de langages de nos protagonistes ! Soyez-en sûrs, Verne est devant moi et m'attends les bras ouverts.



J'ai beaucoup aimé les trois caractères très différents de nos personnages. D'un côté, nous avons le professeur qui malgré son savoir paraît un peu fou de suivre cette hypothèse de voyage sans même se poser de questions. D'un autre, nous avons Axel, qui bien que plus jeune, a bien les pieds sur Terre et balance donc complètement avec la conviction de Lidenbrock. Enfin, Hans, la force tranquille, essentiel au voyage par sa débrouillardise et ses compétences, il est pourtant muet durant le récit à l'exception de quelques mots d'Islandais. Voici donc un trio que rien ne réunissait et qui se jette pourtant dans les entrailles d'un volcan !



Ce roman, c'est l'occasion de découvrir une écriture en avance sur son temps, ainsi que des paysages magnifiques, largement soulignés par les illustrations de mon édition. De péripéties en péripéties, on doute toujours de la réussite de l'expédition, mais surtout, on ne s'attend jamais à ce que va découvrir notre fine équipe à la prochaine étape de son voyage.



Enfin, le roman contient un véritable pan scientifique très poussé. On découvre beaucoup de choses sur des espèces éteintes ou sur la géologie de notre planète. Des phénomènes physiques et chimiques sont très bien expliqués en utilisant pourtant les termes adéquats sans trop vulgariser le propos. Cela prouve une vraie connaissance de ces domaines par l'auteur.



Foncez donc dans le futur grâce au passé puisque jusqu'à preuve du contraire, personne n'est encore allé au centre de la Terre, ou peut-être que si ?
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Vingt mille lieues sous les mers

Lecture marquante (car un peu laborieuse, tout de même) de mes années collège, d'autant que c'est le seul roman de Jules Verne que j'ai lu.

Cet auteur de la littérature classique remporte toujours autant de succès auprès de nos élèves aujourd'hui !
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Cinq semaines en ballon

Jules Verne est une référence littéraire incontournable, en science-fiction comme en littérature générale. N’ayant lu qu’un seul de ses romans (Voyage au centre de la Terre), j’ai eu envie d’explorer son œuvre pléthorique. Et pour bien faire les choses, j’ai décidé de commencer par le début, avec Cinq semaines en ballon. Il s’agit en effet du premier roman de Jules Verne, publié en 1863 par Pierre-Jules Hetzel, son éditeur historique.



Cinq semaines en ballon est un roman d’aventure scientifique (je ne le rangerais pas dans la catégorie de la science-fiction) qui raconte le périple de trois anglais bien décidés à traverser le continent africain d’ouest en est à bord d’un aérostat. Le premier, Samuel Fergusson, est un scientifique talentueux et inventif qui part en mission d’exploration pour le compte de la Société royale géographique de Londres. Il est accompagné de Richard « Dick » Kennedy, son grand ami et de Joseph « Joe » Wilson, son fidèle serviteur. Ce voyage inédit sera rendu possible par l’invention par Fergusson lui-même d’un système de contrôle de l’altitude de l’aérostat innovant.



Le roman est assez prenant dès ses débuts bien que certains chapitres puissent rebuter quelque peu, à l’image de celui qui décrit par le menu le principe de fonctionnement du ballon conçu par Fergusson. Il n’en est pas moins indispensable puisque la possibilité même du voyage découle de cette ingénieuse invention. Par ailleurs, Jules Verne nous offre la possibilité de juger du sérieux et du réalisme avec lequel il a imaginé le mécanisme permettant à Fergusson d’effectuer sa traversée de l’Afrique. Le calcul précis de la charge emportée par Fergusson est également à la fois barbante et nécessaire. Le fonctionnement d’un ballon reposant sur le fragile équilibre entre la poussée d’Archimède et le poids du ballon, cette charge se doit d’être calculée avec une extrême précision et l’auteur nous démontre à nouveau qu’il tient à prouver le réalisme scientifique de son histoire. Cependant, je me suis heurté à un obstacle : celui des unités. En effet, les protagonistes sont anglais et le système métrique n’est pas leur tasse de thé. Ainsi, les masses sont exprimées en livres, les longueurs en pieds et les volumes en pieds cube. Il m’a été difficile de visualiser ce que représentaient les valeurs mentionnées en kilogrammes, en mètres et en mètres cube et je n’ai pas fait l’effort de convertir systématiquement les valeurs.



Très vite, le récit nous embarque dans le ciel africain et le véritable voyage commence. Dans les premiers chapitres du périple, j’ai redouté une certaine monotonie (cinq semaines, c’est long…) entre la description des paysages et les aléas climatiques. Cependant, Jules Verne réussit à nous présenter une grande variété de situations et de péripéties qui rendent le voyage captivant, palpitant et également instructif. On y découvre les reliefs africains, la faune et la flore locales ainsi que les cultures des autochtones (avec, certes, un regard occidental parfois nauséabond).



Parmi les points noirs du roman, il y a évidemment ces propos racistes qui ponctuent le récit. Le passage le plus marquant est la comparaison des « nègres » aux singes car, de près comme de loin, on ne voit pas vraiment la différence. Je ne pense cependant pas qu’il faille s’arrêter de lire le roman pour autant ni le boycotter. Il faut le remettre dans son contexte historique et considérer le propos de Jules Verne dans sa globalité. On ne peut pas dire que le roman est fondamentalement raciste. En effet, à d’autres moments, Jules Verne va tenir des propos nettement plus élogieux envers les peuples africains et, au contraire, être très critiques des sociétés occidentales industrialisées.



Malgré la dureté de certains passages et des thèmes abordés (cannibalisme, guerres sanglantes, massacres et tortures), le ton général du roman est toujours léger et les situations n’ont pas généré chez moi de peur ou d’angoisse, aussi désespérées fussent-elles. Il s’agit donc d’un roman facile à lire, divertissant et à la portée des plus jeunes. Le revers de la médaille est que les personnages manquent de nuances et sont un peu caricaturaux.



En résumé, Cinq semaines en ballon est un bon roman qui mérite d’être lu, non seulement pour la place qu’il occupe dans l’œuvre de Jules Verne mais aussi pour ses qualités intrinsèques. Et pour se repérer plus facilement au cours du voyage, je conseille vivement d’imprimer la carte du trajet suivi par Fergusson et ses compagnons.
Lien : https://bibliobatuco.wordpre..
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