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Vega Dupuis [corriger]

Maison d’édition de manga créée en 2018 par Stéphane Ferrand, Vega-Dupuis s’est construite sur un catalogue de Seinen manga s’adressant à un large public puis s`est développé dans les voies du Shonen, du Shojo et du Kodomo, explorant ainsi l’éventail de la pop-culture asiatique.

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Abyss Azure - Tome 3

Dernier plongeon dans le seinen Abyss Azure !



Ryû et Yuki ont rejoint le ministre Érigéron qui a pour ambition de créer « l’île des sirènes » et qui scande que la mer leur « appartient ». L’agente aux frontières Akira ne partage pas cette vision qu’elle estime très dangereuse : elle prend alors la décision de libérer la rebelle Jo et convainc cette dernière de l’aider à découvrir ce que trame en secret le sombre Érigéron.



Clap de fin de la série Abyss Azure ! Au programme, des rebondissements à tire-larigot rythmant et accélérant l’intrigue avec notamment l’apparition d’un personnage clef et très touchant, Rinrin. Akihito Tomi dénonce dans ce troisième et dernier tome les dérives de la politique à travers le personnage malveillant d’Érigéron cherchant à éliminer les humains par une ruse cruelle. Le mangaka critique aussi l’action humaine : la mer souillée par les déchets et perturbée par les sous-marins, l’impact du réchauffement climatique sur la formation des coraux et des mollusques, les ressources de la mer pillées avec la chasse de l’ômichi (otarie du Japon)… Ce volume final met en relief la lucidité d’Akira qui, malgré un abord froid, fait preuve d’humanité au contraire du pervers et violent Maya. Le trait du dessinateur fait la part belle aux émotions : le désarroi dans les yeux grands ouverts de Jo, la naïveté dans les regards apeurés de Ryû, la folie d’Érigéron s’exprimant dans un visage mi-ange mi-démon page 39. Les planches du monde sous-marin continuent de subjuguer, en particulier celle de Rinrin métamorphosée en dragon marin. Akihito Tomi clôt son seinen par un joli message de tolérance : en prenant soin de la mer, la cohabitation des humains et des habitants de la mer s’avère tout à fait possible !



En définitive, n’hésitez pas à plonger dans Abyss Azure, chouette série courte à la fin surprenante et originale !
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Higo no kami, celui qui tisse les fleurs, t..





Quand on affectionne le Japon, souvent on affectionne aussi son côté ancien, traditionnel, ésotérique, ses croyances dans les esprits et autres créatures. Higo no Kami parle à ces fans-là avec son aura de Mushishi revisité et modernisé.



Dans les années 2000, Yuki Urushibara nous avait offert LE manga de pérégrination dans la campagne japonaise à la recherche d’esprits à soigner. Découvert sur le tard, j’ai été subjuguée et émerveillée par la poésie et la délicatesse de ce titre. J’ai donc été ravie de voir Ichiko Tanno s’en inspirer pour sa propre petite histoire de soigneur d’esprit, Higo no Kami – celui qui tisse les fleurs, un shojo actuellement en 3 tomes au Japon dont le 2e sort chez nous cette semaine.



La recette est simple, assez classique même, mais parfaitement maîtrisée. Nous suivons un duo mystérieux composé de Sera, dieu protecteur d’un arbre sacré, et de Matsurika, une petite créature à l’allure de fillette, qui ensemble parcourent la campagne japonaise et aident les gens ayant des soucis avec les esprits qu’ils croisent sur leur chemin. Le cadre est beau, onirique même, mais toujours un peu sombre et dramatique. Les dessins de l’autrice, dans la pure veine shojo du magazine Lala, sont fins et lumineux grâce aux grands yeux limpides des personnages et leur chevelure presque vivantes.



Même si un peu archétypal et lisse, j’ai aimé suivre les aventures de Sera dans ce premier tome. Chaque chapitre nous emmène à la rencontre d’une personnage en proie à de sérieux problèmes qui trouvent racines dans les esprits tutélaires du Japon, des esprits sans forcément un nom ou une identité connue et reconnue, mais plutôt des esprits anciens et méconnus, qui tourmentent les gens depuis toujours.



Tel un oneshot, le premier chapitre est assez indépendant mais pose de suite les bases d’une ambiance qui se veut mystérieuse et sombre. Les histoires suivantes reprendront cela mais avec en fil rouge l’ajout d’un nouvel élément à la troupe : un jeune esprit de renard. Les histoires se suivent et se ressemblent dans leur dramaturgie et les mensonges et trahisons vécues. Il y a toujours un peu le même schéma avec ce mystérieux voyageur aux pouvoirs mystiques qui vient en aide à ceux dans le besoin qui sont englués dans leurs problèmes. Il agit et résout tout assez facilement à mon sens, ce qui m’a fait trouver l’ensemble un peu lisse et facile comparé à la profondeur d’un Mushishi, notamment du côté des personnages qu’on suit, qui sont transparents à l’image de Matsurika qu’on oublie bien vite au vu de son absence de rôle dans l’histoire.



Mais en même temps, c’est beau. Le rendu est vraiment sombre et dramatique à souhait, avec un joli côté presque théâtral. Quand Sera passe à l’action, c’est très bien dessiné et même envoûtant avec un beau sens du mouvement. On plonge vraiment dans le Japon ancestral et ses traditions, mais aussi ses problématiques sociétales d’alors comme la peur des esprits et de ceux prétendant les voir, les légendes et autres, qui ici s’incarnent souvent dans des figures d’enfants marginaux et atypiques, rejetés, qui ne demandent qu’à ce qu’on pose le regard sur eux. Sera est là pour ça. C’est donc aussi un peu émouvant.



Nouvelle aventure pour nous emmener dans la campagne japonaise et ses vieilles traditions, Higo no Kami est aussi une histoire fantastique gentiment sombre qui dénonce la marginalisation des gens différents et invite à aller les comprendre. Reste que l’ensemble est un peu lisse, se cachant surtout derrière la beauté des dessins et le charisme du mystérieux héros Sera, et qu’on aimerait peut-être un peu plus de réelle profondeur pour se hisser à la hauteur d’un Mushishi.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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The world is dancing, tome 1

Ce manga au thème culturel retrace le parcours du créateur historique du théâtre nō, art de la scène traditionnel où costumes, masques, musique et gestuelle codifiée jouent un rôle primordial. Sous ses airs de légèreté, il pousse à la réflexion et à la découverte, même s’il ne faut pas espérer y voir un récit historique.
Lien : https://www.lapresse.ca/arts..
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