Les 400 coups [corriger]

Certains livres attirent, aimantent. Cela a été mon cas pour cet album jeunesse : le titre, la superbe couverture avec cette statue qui fixe le lecteur de ses yeux noirs plein de fierté, le duo de noir et de blanc qui s'entremêle à merveille en une large palette de gris, le cargo qui se détache sur l'horizon comme une invitation au voyage.

Le résumé de la quatrième de couverture que je vous livre a fini de me convaincre :



« Voici l'histoire d'une statue de bois rapportées d'Afrique et de l'enfant qui fut envoûté par celle-ci. C'est aussi l'histoire d'un héritage, de la soif de voyage et de la découverte du monde. »



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Nous sommes en 1967.

Un jeune homme travaillant comme mécanicien sur un cargo fait escale à Mombasa et profite de ces quelques jours d'oisiveté pour découvrir la ville. Au détour d'un marché, son regard se pose sur une grande sculpture en bois d'un guerrier masaï. Séduit par son corps délié et son regard pénétrant, il l'achète.

Les années passent, l'homme se marie et la statue de bois l'accompagne dans sa nouvelle vie, trônant dans l'entrée de la maison, impassible, majestueuse, impressionnante. L'homme devient père et c'est un de ses enfants, l'auteur lui-même, qui raconte cette histoire.



Mais revenons à notre récit : voilà que la magie opère, à moins que ce soit l'enfant qui, bercé par les aventures de son père et fortement impressionnable, se persuade que la statue prend vie la nuit. L'enfant rêve-t-il ou le guerrier d'ébène a-t-il une âme ?



« le Massaï me hantait, mais avec le temps, il me faisait plus peur. Il m'intriguait.

Pourquoi s'était-il réveillé ?

Que me voulait-il, lui, le chasseur de lions, le nomade du Kenya qui avait parcouru tant de distance avant d'arriver ici ? »



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Je pensais me plonger dans la culture fascinante et les traditions séculaires du peuple Massaï, mais l'auteur vise d'autres objectifs : faire de nos rêves une réalité, nous encourager à porter notre regard droit devant nous vers la ligne d'horizon et nous ouvrir aux autres dans un magnifique tour du monde.

C'est en effet un récit de voyage où les vents, les bruits de l'océan, les embruns iodés et les courants du large allient lieux et récits de voyage, escales et curiosités, rêverie et nature, éveil des sens et découvertes culinaires, saveurs et senteurs.



Avec douceur et poésie, ces pages disent le bonheur de suivre les traces de son père, de s'émanciper tout en conservant ses racines, de découvrir les autres, leurs cultures, leur façon de vivre.



« La vie a semblé reprendre son cours, sauf que j'avais franchi l'horizon. »



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J'ai eu un vrai coup de coeur pour les illustrations qui nous plongent dans un univers magique, mystérieux, au début un peu inquiétant pour devenir tendre et émouvante. L'homme guerrier a une belle âme, ouverte sur le monde et ses richesses.



Malgré l'absence de couleurs, Laurent Pinabel dessine un univers qui n'est pas triste. Au contraire, c'est un monde vivant, en mouvement, porté par les flots, les courants, les vents marins et les cris des oiseaux.

L'association du noir avec le blanc fonctionne parfaitement, apportant un style sobre et chic.

Le noir peut évoquer l'obscurité, la nuit, les peurs de l'enfant et ses cauchemars nocturnes. Toutefois, le blanc amène un joli contraste et adoucit le sentiment de vide et de solitude que les illustrations peuvent nous faire ressentir.



Les illustrations sont assez minimalistes et paradoxalement très fortes : les lignes sont droits estompées par des lignes courbes, les traits du visage de l'enfant sont à peine esquissés ou pas du tout dessinés. Pourtant on décèle très facilement ses émotions : son admiration et son émerveillement devant les histoires de son père, sa peur première face à l'homme de bois, puis sa joie à parcourir le monde avec lui.

L'auteur illustrateur a-t-il voulu que le visage non dessiné de l'enfant soit une simple forme dans laquelle chacun puisse y substituer naturellement son visage ? Toujours est-il que cet album m'a donné envie de voyager, de partir à la rencontre de l'autre, de voguer à travers les océans, de découvrir l'inconnu, de goûter de nouvelles saveurs.



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Ce bel album de transmission, d'héritage et de quête d'identité est un bel hommage de l'auteur à son père. C'est aussi un récit subtil qui invite à rêver, découvrir d'autres cultures, à s'ouvrir aux autres. Il s'adresse principalement à de jeunes enfants de 6 à 8 ans, mais les adultes peuvent aussi apprécier la beauté de l'objet-livre et les thèmes de cette histoire.

Les illustrations sont magnifiques, mais le manque de couleurs et le graphisme épuré seront sûrement un frein pour les plus petits. Aux adultes de montrer le mystère et l'onirisme de ce superbe livre.

Un bel album à découvrir.

La petite voisine de Tata est pleine d'amour pour elle. L'ouvrage est une ode à l'imagination débordante des petits qui, dans cette histoire, nous rappelle l'essentiel qui est oui de créer des mondes imaginaires, mais aussi de jouer tout simplement avec un ballon avec une amie.



Les images, la palette de couleurs sont splendides. La trame narrative est simple, efficace et facile à suivre. On prend un grand plaisir à voir évoluer les désirs du personnage, mais aussi à suivre les animaux qui s'en donnent à coeur joie dans ce décor évolutif. C'est aussi intéressant de voir les détails qui attirent le regard des grands, mais surtout ceux de mon garçon : nos intérêts divergent d'une page à l'autre et c'est très bien comme ça, car cela alimente la discussion. En résumé, un ouvrage qui émerveillera longtemps le ou la chanceuse qui l'aura en sa possession!



P.S. il est hautement tentant de prendre ses crayons de couleurs pour y ajouter sa touche personnelle!

Un livre tout-carton qui a été un véritable coup de cœur chez nous. L'histoire de cette petite crotte est un vrai plaisir à lire.



Les dessins restent simples pour de jeunes lecteurs tout en laissant libre cours à l'imaginaire et à la découverte d'objets de la maison. Les différentes aventures sont drôles et sympathiques.



Originale, cette histoire plaira à coup sûr à vos enfants.
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