Alfred A. Knopf [corriger]

L'histoire de 2 personnages principaux s'entrecroisent, Aomamé et Tengo, leurs destins liés l'un à l'autre par des fils assez tenus, la secte des Précurseurs, l'existence de 2 lunes, les Little People.... Leurs univers sont-ils parallèles, on ne sait pas..On peut supposer, lecture faite du tome 1, qu' Aomamé vit dans un monde décrit par Tengo, dans un manuscrit devenu Best-seller, à l'origine écrit par Fakaeri, une jeune adolescente énigmatique. Mais rien n'est sûr. Tout ce que l'on sait à la fin de ce premier tome, c'est que Tengo est un écrivain en devenir, Aomamé une tueuse non professionnelle qui se rend compte que le monde se dérègle autour d'elle et que le leader d'une secte séquestre et viole des enfants. On a alors avalé 550 pages.

On peut affirmer, H. Murakami prend son temps. Sa narration s'étire, scandée de chapitres plutôt longs, alternativement et métronomiquement dédiés à Aomamé et à Tengo. Son écriture est précise, détaillée, presque chirurgicale. Elle s'inscrit dans son temps, l'auteur n'hésite pas à citer les marques de voiture, de vêtements. Il ne rechigne pas non plus à la répétition, de mots parfois (peut-être est-ce dû à la traduction) et surtout de sa trame narrative, ce qui charpente la lenteur de son roman. Chaque chapitre revient sur le passé d'un des protagonistes et, dans les derniers paragraphe, un élément étrange vient en clôturer le développement, l'apparition des 2 lunes ou des Little People, pour exemples. Cette lenteur assumée permet de bien installer tous les personnages de cette fresque de l'étrange, mais elle m'a souvent empêché de lire 2 chapitres de façon consécutives. Cependant, l'envie de lire la suite est présente. Le roman de H. Murakami est aussi un réquisitoire contre les sectes et les violences faites aux enfants, ce qui le rend d'autant plus remarquable. Bref, vivement la suite.

Un thème grave, une histoire non moins dramatique et une lecture dure.



Le flash back entremêle les souvenirs des uns et des autres, le vécu et l’imaginaire, l’oublié et le remémoré, la raison et la folie.

L’écriture sert l’idée, la phrase se soumet à l’oral, le récit à l’esprit.

S’il est parfois rien moins que facile à suivre, le cours de l’histoire emporte comme un flux qui noie, refoule et laisse sur le bord, puis reprend.

L’émotion étreint et désempare.



anne.vacquant.free.fr/av/

Un livre que j’ai eu envie de lire pour son auteur latino-américain, prix Nobel de littérature en 1981. Un titre que j’ai trouvé assez accrocheur et une première de couverture joliment choisie. Malheureusement, l’histoire a été assez décevante pour moi, un amoureux qui se veut transit mais qui est à la limite de l’harcèlement et l’obsession. Une histoire d’amour qui n’en est pas une. Qui tourne en rond, et dont le dénouement et loin de nous surprendre ou faire plaisir. Beaucoup de longueurs dont on aurait pu s’abstenir.