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Arca

Un sacré bon bouquin de Benassaya, c'est de la SF comme on aime.

Le récit est prenant, surtout au début, on est porté par le flow. Si ça se tasse un peu par la suite, l'intrigue nous mène sans difficulté vers la fin.

Ajoutez à cela de bien bonnes idées qui m'ont séduit :

# Arca, véritable "vaisseau-monde" avec son organisation insolite (les cité-branches), l'auteur fait montre d'une imagination débordante.

# Encelade, enfin un récit qui se penche sur cette lune, très sympa et apprécié (les fameuses éruptions cryovolcaniques...)

# Mars, là aussi bien rendue. J'ai particulièrement apprécié les chapitres liés à sa terraformation.

# l'Artefact mais je n'en dirais pas plus. On pense à Clarke et son célébrissime «Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. »

# Oudjat le modélisateur de gestion de groupe (du K.Dick ?)



Le récit est dynamique. Loin d'être linéaire il jongle avec des chapitres flashback bien gérés. C'est agréable à lire. Les personnages sont intéressants, notamment Franck Fervent ou Maud Sari.



Enfin l'auteur semble à l'aise avec la physique, pose les bonnes questions notamment sur les problèmes afférents à la vitesse de la lumière, le tout en restant clair. Il n'hésite pas à bricoler judicieusement pour cadrer avec son récit (sur la dilatation du temps).



Seules nuances que je pourrais apporter :

# Un chouilla de longueur vers la fin.

# Le personnage de Sorany Desvoeux peut s'avérer pénible sur la longueur.

# Surtout je ne suis pas loin de penser que les chapitres liés à Mars sont plus passionnants que ceux liés à l'Arca.



Un bon libre accrocheur, qui nous livre une intrigue rondement menée, qui s'aventure sur des territoires originaux (Encelade), et qui donne puissamment envie de prendre une navette pour explorer l'inconnu et au-delà.
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Grain de sable

Dans un monde imaginaire et prétechnologique, Lidia fut témoin de l’erreur et de la mort de son père, le grand mage Cobal, lors d’un tournoi de mages. Cet événement entraîne la déchéance de la famille, qui sombre dans la pauvreté. Des années plus tard, la situation s’aggrave et conduit à la mort de sa mère et de son frère.



Lidia, devenue mage, pense aux histoires d’un être mythologique qui a remonté le temps pour sauver sa femme et l’empêcher de mourir. Ce récit devient une obsession, Lidia veut remonter le temps pour revenir à l’époque du tournoi, aider et sauver son père, et par ricochet son frère et sa mère. Elle mène secrètement des recherches dans les livres et affronte de nombreux obstacles, puis part dans une longue quête pour trouver le sort qui lui permettrait de changer le passé et réécrire le destin.



Ce roman est une bonne surprise, mouvementé et dense. Chaque partie renouvelle l’intrigue et l’approfondit. Évidemment, on retrouve la thématique du danger de modifier l’histoire, car Lidia ne sait pas quels autres chemins peut prendre son entourage quand les circonstances changent. La tension est parfois intense, et les amateurs d’actions seront ravis. Ceux qui aiment les mondes imaginaires aussi : des villes animées, des montagnes isolées et des pays où seuls les esprits règnent en maître. Certains passages sont inspirés des contes, avec une conclusion différente de ce à quoi le lecteur s’attend. L’auteure sait ménager la surprise.



Très vite, Lidia comprend qu’un ennemi puissant et invisible lui met des bâtons dans les roues et l’empêche de mener à bien la mission qu’elle s’est fixée, en lui effaçant la mémoire. Je ne peux pas vous en dévoiler plus sur ce personnage car cela gâcherait le plaisir de la découverte, j’écrirais toutefois que c’est une des bonnes trouvailles de l’auteure. Lidia va être écartelée entre sa bonté et sa morale d’un côté, et le désir de sauver sa famille. L’affrontement entre les deux protagonistes sera tumultueux.



Le personnage de Lidia évolue lentement. Obstinée, elle ne croit que ce qu’elle veut croire. Aveugle aux réalités de son monde, débordant d’amour pour sa famille, elle dédaigne les signes çà et là qui démontrent que la vérité n’est pas si binaire. Quand le lecteur ne s’y attend pas, surgissent des questionnements politiques, notamment sur l’autojustification des systèmes autoritaires, la formation des tyrans, et la fin qui justifierait les moyens pour un avenir meilleur, au prix de grandes souffrances.



Je n’ai qu’un seul petit regret : la narration à la première personne du singulier, au présent. Certains paragraphes accumulent les « je fais ci, je fais ça, puis je fais ça » qui m’ont fait un peu tiquer, alors que par ailleurs la prose est travaillée.



Il n’en reste pas moins un très bon roman de fantasy, dynamique, abordant des sujets politiques et culturels avec naturel.
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Second Oekumene, tome 5 : Taraël

C’est plutôt en demi-teinte que je termine ma lecture de cette vaste saga de SF où je me suis souvent sentie perdue, pas à cause de la complexité de son univers ou ses idées, mais à cause de la multitude de personnages et de lignes d’intrigues auxquelles je ne parvenais que rarement à me raccrocher et à trouver palpitantes. J’aurais vraiment voulu aimer mais j’ai fini par m’y ennuyer… V.V



J’ai pourtant tenté d’avoir un rythme de lecture plus soutenu que celui de la parution papier pour ne pas laisser trop de temps entre chaque tome, mais ça n’a pas suffit. L’absence de rappel de l’intrigue et d’un glossaire des personnages s’est lourdement fait sentir. D’habitude, je parviens quand même à raccrocher les wagons en cours de lecture, mais à part avec Anya, impossible ici d’y parvenir. C’est le signe que quelque chose ne fonctionnait pas entre moi et l’écriture de cette saga. Et je pense avoir compris : j’ai subi l’intrigue, je ne me suis pas attachée aux personnages et à leur devenir, du coup ils n’ont pas imprimé en moi et je ne m’y suis pas intéressée. CQFD !



Pour autant, c’est un cas très personnel, et je pense que d’autres amateurs de space opera trouveront leur bonheur dans ce dernier tome d’un cycle de révolution visant à remplacer un ancien ordre établi par un nouveau. Il y a un certain plaisir à voir les dernières cartes se jouer dans ce tome et à assister à la chute des derniers bastions tels que l’Eglise ou de riches financiers et entrepreneurs spatiaux. On est vraiment au coeur de l’action à suivre les plans des révolutionnaires qui ont pris la tête du peuple pour aller combattre ces derniers ennemis. On est tour à tour à côté des militaires dans leurs vaisseaux, sur les planètes avec des espions infiltrés ou avec les alters ces humains génétiquement différents, améliorés, à cause des radiations qu’ont mangé leurs ancêtres, sans oublier auprès des I.A. emmenées depuis l’ancienne Terre et réveillée dans ce futur qui tentent de rattraper et canaliser leur « chef » qui a mal tourner. Il y a donc de quoi s’occuper.



L’auteur tente d’avoir une plume immersive pour nous faire vivre au plus prêt ces multiples combats et zones de conflits. Il alterne régulièrement les points de vue pour susciter la curiosité et l’enthousiasme, et afin que chacun y trouve son compte. Hommes et femmes ont à parts également le devant de la scène. Cela se lit tout seul grâce à une présence importante de dialogues souvent bien tournés. Et on varie bien les tons et les ambitions. Ça parle ainsi aussi bien politique économique, politique religieuse, philosophie humaniste ou place de la technologie et des I.A. Il y a vraiment à boire et à manger ici, surtout que cela se concrétise joliment dans un dénouement qui est, pour moi, l’une des pièces maîtresses du tome.



Et même si, j’ai eu du mal pour ma part, et que je me suis pas mal ennuyée face au long réveil de tous ces antagonismes qui peinaient à monter à mon goût, m’attendant à quelque chose de plus explosif, j’ai quand même pris un très vif plaisir à suivre les lignes scénaristiques d’Anya et des Alters, ainsi que de Neo et des I.A. Ce furent vraiment les deux points forts, les deux thématiques qui m’ont passionnée, plus que les guéguerres de pouvoirs qui me rappelaient bien trop certaines dystopies, et les dystopies et moi, ça fait deux xD Non, les questions sur la ségrégation des humains génétiquement modifiés et des I.A, avec leur technologie avancée, je trouvais ça bien plus intéressant, y a pas à dire !



C’est un peu la chronique d’un rendez-vous raté que je vous fais ici. J’avais eu des attentes suite à un premier tome qui offrait des ambitions collant à mes envies d’aventure et de questions transhumanistes. Celles-ci n’ont pas été pleinement satisfaites car l’auteur a fait le choix d’un autre chemin dans lequel je ne me suis pas sentie à l’aise. Cependant, je reconnais que Second Oekumène est un divertissement honnête pour qui affectionne les space opera révolutionnaire aux relents dystopiques, et je serais ravie qu’il trouve son public pour permettre à l’auteur (Bertrand Passegué de son vrai nom) de revenir encore sur le devant de la scène avec un autre univers peut-être plus à mon goût ^^
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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