AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Piper Verlag GmbH [corriger]


Dernières parutions voir le calendrier des sorties


Dernières critiques
Océan mer

J'ai découvert ce roman grâce à l'émission du Book Club de France Culture où la chanteuse et autrice Clara Ysé le conseillait comme une de ses oeuvres préférées – son album s'intitule d'ailleurs Oceano Nox ; et j'ai compris pourquoi, pour la poésie et la beauté pure.

La mer est un des personnages principaux de ce roman-poème, avec ses couleurs, ses tempêtes, sa douceur comme ses naufrages. Nous sommes hors du temps, hors de l'espace, dans un monde à part entre mer, eau, ciel, sable et nuage, dans un paysage qui évoque tout aussi bien une plage méditerranéenne bordée de soleil qu'une plage hollandaise où l'argent est une lumière.

Le lien entre tous les personnages, les lieux, les époques, les ambiances, est plus thématique et poétique que réellement fictionnel, même si tous les fils se rejoignent peu à peu. C'est un roman très riche et complexe, porté par une très belle écriture poétique, avec différents niveaux de lecture. On peut y lire tour à tour et tout à la fois du conte de fée, de la poésie en prose, une théorie sur l'art, un roman d'apprentissage, un roman d'amour, un roman historique… Pour moi, les différentes parties se complètent bien, que ce soit la crudité cruelle et sanglante d'un naufrage réel, à la princesse de conte de fée qu'est la jeune fille, de la description d'un adultère à l'évocation de la France coloniale.

Un peintre installe son chevalet tous les jours sur la plage, pour tenter de peindre la mer. Mais il s'interroge : pour démarrer le portrait de la mer, il doit commencer par les yeux ; or, où sont les yeux de la mer ? Facile, lui répond un enfant, ce sont les bateaux. La mer a de nombreux yeux, car elle est immense, il faut qu'elle puisse voir partout. Et alors, les noyés sont les larmes de la mer qui coulent vers le fond.

Oui, le roman tient par son unité : comment représenter la mer dans l'art, elle qui par nature change toujours. Le dernier personnage présenté fournit une réponse qui, dans une démarche proustienne peut-être, pourrait bien être le livre que le lecteur tient en main, ce même livre que j'ai beaucoup apprécié.
Commenter  J’apprécie          151
Salammbô

On dit je n'aime pas plutôt que ce n'est pas bon... et cela s'applique pour moi à "Salammbô".

Avec Gustave Flaubert on n'est jamais déçu par son écriture car il sait faire de belles phrases mais j'avoue que ce roman m'est un peu tombé des mains. Décidément, l'histoire antique romancée n'est pas un genre de lecture qui me convient.



Cette épopée raconte la guerre entre les Carthaginois et les Mercenaires trois siècles avant Jésus-Christ. Les barbares se sont révoltés parce qu'ils n'ont pas été payé par les généraux de la ville qui les avaient recrutés pour se battre contre Rome.

Entre deux batailles plus sanglantes les unes que les autres, Mathô le chef des Mercenaires Lybiens brûle d'amour pour Salammbô fille du suffète Carthaginois Hamilcar. le suffète est un haut dignitaire comme je l'ai appris en lisant ce roman, c'est déjà ça.

Cette passion est interdite car les jeunes gens font partie des camps ennemis. Ce sont d'ailleurs les passages les plus intéressants quand Mathô vole le voile de celle qu'il aime et plus tard quand Salammbô est envoyée par le prêtre pour aller le rechercher. Leur face à face va être beaucoup moins sordide que le reste si vous voyez ce que je veux dire.



Bref, si j'ai apprécié l'histoire d'amour je trouve qu'il y a beaucoup trop de tortures et de morts. Tout cela est particulièrement bien écrit, de façon détaillée avec un vocabulaire riche, ce qui donne une démesure à la cruauté parfois à la limite du soutenable.

Si on aime les batailles avec frondes, flèches, glaives et éléphants cela doit être passionnant mais ce n'est pas à mon goût.





Challenge Pavés 2024

Challenge Cœur d'artichaut 2024

Challenge Gourmand 2023-2024

Challenge XIXème siècle illimité

Commenter  J’apprécie          180
Novecento : Pianiste

Lu en 2017 (lors de sa sortie en poche).

Un petit roman de moins de 90 pages, mené à bâtons rompus, raconte l'histoire d'un pianiste surdoué au destin hors-norme, ayant la musique dans le sang, et l'Océan pour seule mère et patrie. Si "Soie" m'avait laissée sur ma faim (j'en aurais voulu beaucoup plus), j'ai trouvé que ce texte conçu pour le théâtre se suffisait à lui-même. Une plume métaphorique, enlevée et plutôt réjouissante.
Commenter  J’apprécie          90




{* *}