La contemplation est au cœur de ce manga où les mots sont utilisés avec parcimonie. Ceux-ci sont d’ailleurs absents des premières pages pour observer les décors, les scènes et s’imprégner de l’ambiance des jours de pluie. Une fois le cadre posé, le lien se tisse entre Takao et Yukino. En peu de mots échangés, une intimité s’installe entre les deux protagonistes. Celle-ci est rapide au vu du court format de l’ouvrage, trop pour être crédible, mais elle repose sur l’ouverture et le partage. Cette relation, toute en poésie, interpelle cependant le lecteur puisqu’elle met en avant ce pour quoi Yukino est harcelée sur son lieu de travail. De plus, cette femme devrait se montrer plus mature qu’un lycéen, mais ce n’est pas le cas. Takao se montre d’avantage réfléchi.
Le scénario, saupoudré d’haïkus, met en avant la passion du jeune garçon et ses sacrifices pour réaliser son rêve, mais également d’autres sujets plus délicats tels le harcèlement et la dépression. Il est beau de voir comme une rencontre peut aider des personnes à se relever après de dures épreuves.
Le point fort de ce manga est le travail de l’illustrateur qui offre au lecteur de jolis dessins mettant notamment en avant la beauté des décors. De cela découle un plaisir certain à contempler et découvrir l’œuvre de l’auteur dont il décuple l’intérêt.
Si The garden of words n’est pas révolutionnaire ni du genre à marquer les esprits, il se veut un livre distrayant et sensible à la fois pour un doux moment de lecture.
Lien :
https://livresratures.wordpr..