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Le Portrait de Dorian Gray

Occupe par d'autres interets, d'autres taches, je consacre moins de temps a la lecture-plaisir, et je me resous a reposter d'anciens billets.



Je regarde une célèbre photo d'Oscar Wilde, beau dandy sous sa tignasse, et je me rappelle ce que me disait il y a peu une amie: “Nous sommes foutues. Tous les hommes chouettes sont gays”. J'ai encaisse la fleche sournoise en gentleman et souri avec commiseration. Mais laissons le portrait de Wilde et passons au Portrait de Dorian Gray.



C'est toujours avec un peu d'apprehension que j'aborde ce que d'autres ont qualifie de chef-d'oeuvre. de longues annees ont passé jusqu'a ce que je me decide a ouvrir le Portrait, et de longs mois jusqu'a ce que je le finisse. C'est que je suis revenu maintes fois sur des pages déjà lues. J'ai aime les conversations pleines d'aphorismes, meme si je ne souscris pas aux idees qu'ils vehiculent. J'ai moins aime les longs chapitres enumerant les objets d'art ou autres dont Gray s'entoure, et si je les ai revisites, c'etait pour comprendre a quoi ils rimaient (sans conclusions. Je suis reste perplexe).



En definitive, sa renommee n'est pas usurpee, et ne tient pas seulement comme je le craignais aux scandales qu'a provoques Wilde (ou peut-etre serait-il plus juste de dire qui l'ont provoque).

Wilde allie et reinterprete deux mythes, le mythe de Narcisse et le mythe de Faust, dans un recit a resonnances un peu gothiques. Comme Narcisse, Dorian Gray est obnubile par sa propre beaute et meurt devant son reflet (devant son portrait). Comme Faust, il vend son ame au diable, et si le diable n'est pas precisement nomme, un des personnages tient assurement le role de son avocat: son ami et mentor Henry Wotton, dont la philosophie de vie ultra-hedoniste glorifie l'esthetique, la beaute et le plaisir, au detriment de toute ethique.



Mais le livre est plus que cela. Wilde met en evidence la superficialite de la societe Victorienne, a travers des personages qui symbolisent toute la corruption et toute l'hypocrisie des classes elevees londonniennes. Par des dialogues (brilliants il est vrai) il laisse entendre que pour ces classes-la tout n'est que dissimulation, vanite et regne des apparences. Rude critique, qui n'empeche pas le lecteur de suivre les personnages avec une fascination legerement morbide, comme aimante par leur amoralite. J'aurais meme aime plus de details sur les debauches, les transgressions de Gray (a la place des listes interminables de tapis ou de tissus brodes…), comme s'il m'avait manqué de la profondeur dans son changement psychologique, comme si j'aurais aime differer la fin gothique que je subodorais.



Wilde a defendu son oeuvre contre ce qu'il a appele le "pseudo-ethical criticism". Pour lui un livre est bien ecrit ou mal ecrit. Tout le reste n'est que fumee et fioritures. le sien est incontestablement bien ecrit. Mais meme la fumee qui s'en degage est interessante, encore de nos jours, dans une societe qui venere la jeunesse, et ou les plus ages d'entre nous font tout pour garder (ou s'apparenter) ses signes exterieurs. Nos rides sont plus vues comme des indices de decrepitude que comme des attestations de sagesse. Dommage… (oups! J'ai devoile mon age!)

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Dracula

Un classique ! Cela faisait quelques années qu'il était dans ma PAL, il fallait bien qu'il passe un jour ! Et je suis très heureuse de cette lecture.

Le récit soulève tellement de sujets, il doit être intéressant à étudier plus en profondeur ! Mon âme d'étudiante m'enjoint à aller lire des analyses...

C'est passionnant. Vraiment. J'ai particulièrement aimé le récit sous forme de journal que chaque personnage écrit. Il y a un vrai tour de force de pouvoir proposer tant de points de vue et de donner une véritable impression que ce n'est pas la même personne qui écrit !

Même si certains passages ont pu être plutôt longs, j'ai vraiment aimé cette lecture !
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Carmilla

Un petit classique de la littérature gothique et vampirique qui n'est pas sans rappeler Dracula. Mais il me semble que Carmilla lui est antérieur. C'est une nouvelle passionnante, légèrement horrifique qui se lit très facilement. Une femme vampire, lesbienne de surcroît, ça fait plaisir ! Même si l'homoérotisme est ici assez associé à la perversité du vampirisme. On est au XIXe quand même !
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