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L'Ecole des bonnes mères

Frida s'est absentée de chez elle pendant plus de 2 heures. Laissant sa fille de 18 mois seule. Ca ne devait pas durer longtemps mais elle n'a pas vu le temps passer. Elle n'est pas une mauvaise mère mais elle était tellement fatiguée. Une erreur, juste une erreur. Elle n'a pas réfléchie.

Et tout a basculé dans le cauchemar. Elle ne peut plus garder sa fille qui ira avec son ex-mari et sa nouvelle femme. Elle sera sous surveillance, des caméras seront installées chez elle afin de l'observer et de l'évaluer. Et malgré tout, Frida devra se racheter et apprendre. Apprendre à être une bonne mère.



Une dystopie ! Normalement c'est un genre que j'affectionne mais ces derniers temps je n'y arrive plus. Les sujets sont parfois tellement durs et anxiogènes. Alors j'ai attendu jusqu'à la dernière minute pour le lire pour le prix. J'ai commencé avec appréhension. Et finalement j'ai passé un bon moment. Alors oui j'étais agacée par la situation, c'est insoutenable, vraiment énervant. Mais l'envie de savoir comment Frida s'en sortirait a été la plus forte. Quelle horreur ! Imaginez une école où on vous apprendrait à être une bonne mère. Imaginez des injonctions tout le temps, sans arrêt. Imaginez être constamment surveillés. Imaginez perdre la garde de vos enfants pour ça. C'était vraiment bien fait. Et si j'avais un reproche à faire, c'est de ne pas en savoir plus sur la mise en place de cette école et l'avis de l'opinion publique.
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L'Ecole des bonnes mères

Dans cette dystopie décrite comme à la croisée de « La servante écarlate » et « Orange is the New Black« , nous suivons Frida, mère célibataire au bout du rouleau qui, dans un moment d’égarement, laisse son bébé seule pendant deux heures. Elle est dénoncée par ses voisins et s’en suivent des conséquences qui s’accumulent. Il faut lui appendre à être une bonne mère et la « redresser ».



Pour une fois, je crois qu’on peut difficilement mieux résumer l’œuvre qu’avec cette accroche pop-culturelle qu’on doit au quatrième de couverture : en quelques mots, on ne peut pas mieux résumer qu’en disant que ce livre est l’enfant de « La servante écarlate » et « Orange is the New Black« .



On retrouve ainsi dans le roman cet aspect dystopique où l’on nie à la femme ses sentiments, son individualité, pour en faire un ventre puis « une bonne mère » (sans se préoccuper une seconde au passage du bien-être de l’enfant qui hurle dans le noir à quel point sa mère lui manque). C’est déchirant, et glaçant : alors que la tendance des « trad wives » fait recette, et que l’on anticipe partout dans le monde l’arrivée au pouvoir de forces réactionnaires… il est assez facile de toucher du doigt ce futur proche de l’Amérique qui nous est décrit, où l’état devient implémente de nouvelles pressions envers ces femmes qu’il juge défectueuses. C’est à mon sens ce qui fait la réussite d’une dystopie : un monde ultra proche du notre, que l’on touche du doigt et qui nous glace tant on imagine facilement le chemin qui nous amènerait dans ce futur atroce.



Ajoutons à cela un mécanisme carcéral très bien pensé, où la sororité se mêle aux rancœurs, à des tortures morales assez marquantes, au racisme et au communautarisme (l’héroïne est descendante chinoise, et l’on touche du doigt avec beaucoup de nuance ce racisme anti-chinois qui est insidieux, et dont on parle finalement très peu). Chose que j’ai beaucoup apprécié également : notre héroïne n’en est pas une, elle est loin d’être lisse. Pas spécialement sympathique ou attachante, on la suit dans son enfer d’autant plus efficacement à mes yeux qu’on ne la glamourise pas : ce n’est pas parce qu’elle est sympa qu’on est choqués par ce qu’elle vit, c’est parce qu’on ne devrait faire vivre une telle chose à personne. La galerie de personnages secondaires aurait mérité d’être étoffée, mais on s’attache également à ces bribes de personnages que l’on entrevoit au travers des yeux de Frida, ce qui permet en outre de multiplier un peu les cas de figure (et l’horreur).



En bref, donc, une lecture qui m’a beaucoup plu, avec des thématiques très fortes. Je ne la recommanderai pas à mes copines jeunes mamans, en revanche : c’est assez flippant, et je ne suis pas sûre que ça soit à lire en plein post-partum.



Merci beaucoup à Babelio et à l'éditeur pour cet envoi dans le cadre d'une masse critique !
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L'Ecole des bonnes mères

Frida, sous le coup de l’épuisement, a fait une grosse erreur: elle a laissée seule sa fille de 18 mois durant deux heures.

La police intervient, la petite est placée chez son père et Frida se retrouve sous haute surveillance puisqu’on installe des caméras chez elle!

Après un temps d’observation, la sentence tombe: elle doit partir un an dans une sorte d’école où l’on « éduque » les mères… C’est l’enfer, la pression, la maltraitance psy et le non-droit à l’erreur qui berceront son quotidien dans cet endroit austère.



J’ai adoré ce roman écrit d’une plume fluide et contenant des descriptions très fines.



C’est un monde effrayant qui est dépeint ici, où le droit à l’erreur n’existe pas et où la surveillance est la norme.



Frida est déchirante de par sa souffrance et tout ce qu’elle subit. Elle est admirable aussi de par sa résilience et tous les sacrifices auxquelles elle se prête pour pouvoir revoir sa fille.



Ce roman aborde des thématiques fortes, notamment autour des injonctions à la perfection que subissent les mères. Il décrit aussi une société de surveillance extrême et dénonce toute la pression que subissent les femmes. C’est amené sans détour et cela provoque de vives émotions lors de la lecture.



C’est un ouvrage que je recommande, il ouvre la réflexion sur les limites de l’éducation, le rôle des autorités dans celle-ci et sur ce qu’est réellement une négligence.

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