Delachaux et Niestlé est une maison d`édition de livre nature fondée en 1885 en Suisse. L`éditeur édite des livres environnementaux et des collections de livres jeunesse. La maison a été rachetée par La Martinière groupe en 2003.

Qu'est qu'il y a de plus fascinant que les échecs ? Un duel entre deux roseaux pensants, l'homme représenté par son intellect.
Ce livre en parle et d'une manière passionnante.
On y suit deux joueurs diamétralement opposé, deux parcours électrisant.
La tension y est folle, on en tremble, impossible de ne pas lire ce livre en une fois tant l'histoire est saisissante.
On en découvre la puissance du cerveau humain et sa dangerosité, de la plus belle des manières. La dernière partie du livre nous électrifie, on ressent chaque émotions du narrateurs. Rarement un livre n'a autant réussi à me faire ressentir de telles choses.
Véritable chef-d'œuvre, ne vous avisez pas de commencer ce livre sans avoir le temps devant vous de le finir, vous risquerez d'en devenir fou tant c'est captivant.
C'est mon premier roman de cet auteur et ça ne risque pas d'être le dernier. C'était bouleversant, je vous le conseille du plus profond de mon être.
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Le sujet de cette BD porte sur la pêche électrique pratiquée en toute illégalité par les Pays-bas en mer du Nord. Évidemment, c'est un thème écologique mais cela porte plutôt sur une problématique local et sectoriel. Il est vrai que l'idée même d'utilisation de l'électricité pour récolter une bonne pêche est mal tolérée par le grand public.
Cela ne sera pas un nouveau traité sur l'environnement mais sur le combat que mène une association Bloom face aux puissants lobbyistes des industriels de la pêche électrique. Ces derniers bénéficient de moyens financiers très importants et surtout de l'appui des États et même de la Commission Européenne ce qui est totalement inexcusable.
Je suis généralement pro-européen mais je suis véritablement dégoutté au sortir de cette lecture car les arguments avancés sont imparables et très convaincants de manière objective. On se rendra compte de la mauvaise foi évidente des industriels pour ne pas respecter la loi au niveau du nombre de chalut électrique.
Comme dit, ils ont même le soutien de leur ministre d’État mais également de la Commission Européenne qui traîne les pieds pour faire appliquer la loi européenne dont ils sont pourtant les garants. A noter que les autres États ne réagissent pas vraiment à cette violation manifeste du droit européen ce qui concourt à la poursuite de la fraude.
Je pense que cela risque d'interroger beaucoup de lecteurs sur le véritable fonctionnement de nos institutions européennes gangrenées par une certaine forme de corruption liés à ces lobbys qui agissent dans l'ombre pour faire fructifier leurs propres intérêts.
C'est un sujet que je ne connaissais pas et qui mérite une attention particulière tant les faits évoqués sont graves pour l'environnement même si on demeure peu sensible à ces thèmes. C'est très bien écrit, bien documenté et avec des dessins simples et maîtrises en illustration.
Je n'avais pas lu une BD documentaire aussi bien depuis « Algues vertes - l'histoire interdite ». C'est une enquête sur un scandale qui doit véritablement cesser en prônant une interdiction totale de ce type de pêche sans mesurer l'impact environnementale préalablement dans des enquêtes scientifiques sérieuses et totalement indépendantes pour garantir l'objectivité. Cela nous interroge également sur la véritable volonté des politiques de changer de cap derrière des effets d'annonce sur le futur de notre planète.
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S. Zweig nous livre là une nouvelle formidable de puissance.
J’ai éprouvé un réel sentiment d’oppression à la lecture de la seconde partie du récit, une fois les éléments et personnages mis en place.
L’enfer de l’isolement du Dr B. dans une chambre nue de l’hôtel Métropole de Vienne, est rendu de façon si crue et réelle. Il subit l’épreuve du néant, « vide, privé d’espace et de temps », le néant comme torture psychologique entre deux interrogatoires.
Le jeu d’échecs pour exercer et remplir sa mémoire, comme échappatoire à la torture psychologique du néant. Comme échappatoire à la folie.
Pour continuer à occuper son esprit, il ne reste qu’une alternative: le jeu contre soi-même. De façon abstraite. Un moi blanc. Un moi noir. Quelle puissance intellectuelle faut-il développer pour se dédoubler intellectuellement…
La folie n’est plus loin.
Le jeu d’échecs qui oppose le sérieux à la fantaisie, la mécanique à l’intuition.
Le triomphe de l’humilité et honnêteté sur l’arrogance et la cupidité.
Le jeu comme révélateur de l’âme humaine.
Remarquable S.Zweig. Indéniablement.
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