Une bâtisse imposante me fait face, sur un ciel éclairé et printanier, lors d'une promenade au bord du lac. Cette maison, connue de tous les Genevois, est la villa Diodati, plus connue comme étant la demeure de quelques jours de Mary Shelley. Le soleil transperce de ses rayons un lac paisible, où une bise tiède berce une barque de pêcheurs
J'ai donc été comme beaucoup étourdi en lisant la véritable histoire de ce monstre. Nous ne connaissons pas les conditions exactes de la genèse de cette atrocité ; pas de courant électrique déferlant de Zeus ni de noire potion de Paracelse qui ont aidé à sa naissante mort
Et dire qu'on fait mention de Chêne, qui est le quartier où j'ai grandi et étudié ! De plus, la statue du monstre nous surveille toutes les nuits sur la plaine de Plainpalais, où il a commis un de ses méfaits d'étrangleur
Frankenstein est donc un nom maudit, répandant la terreur, mais pas par celui qu'on croit. Finalement, qui est le Monstre ?
Commenter  J’apprécie         40
J'ai longtemps été attiré de loin par ce roman que l'on décrit comme le premier roman de science-fiction, par ce statut, autant que par son auteure, Mary Shelley, qui l'a d'abord publié anonymement à une époque où les femmes étaient trop peu considérées en littérature. Existe-t-il plus belle preuve de l'avant-gardisme de cette littérature ?
Et pourtant, je remettais la lecture, jusqu'à découvrir qu'il s'agit d'un roman épistolaire. En étant particulièrement friand, j'ai fini par ouvrir mon vieux livre de poche, et je n'ai pas été déçu.
Le roman narre, sous forme de récits enchassés à travers des lettres, la création d'une créature vivante à partir de l'inerte, par le docteur Frankenstein, lequel verra sa créature se retourner contre son créateur pour punir son hubris.
La plume a l'élégance des écrits anciens. Une véritable élégance dans les formules et les images, de celles qui forment une image limpide dans l'esprit de celui qui les lit. Les considérations philosophiques sont habilement saupoudrées dans le récit et le suspense est ominiprésent.
Le seul passage un peu moins bon, parce que moins crédible, est la façon dont la créature acquiert le language, mais la suspension d'incrédulité requise vaut la peine :
Il y a de tout dans ce récit mythique. De l'émotion, de l'action, de l'angoisse, de l'émerveillement.
A la lecture, si claire, on perçoit presque un vaste arbre de possibilités envisagées à chaque instant par l'auteur, et l'on se prend à imaginer quel tournant aurait prit ce merveilleux roman si une autre voie avait été explorée. Quelle richesse !
Un roman qui mérite amplement son aura mythique.
Commenter  J’apprécie         120
L'auteur évoque la souffrance, l'absence, la mort, la famille et Dieu, se laisse aller au gré de ses souvenirs, convie sa défunte mère, ses chiens, ses frères et sœurs à l'accompagner dans la maladie.
Même si la langue est belle et assez poétique, j'ai beaucoup de mal à accrocher à ce que j'ai reçu comme des divagations, des états d'âmes.
Il reste une réflexion sur la vie et une impression d'humanité, celle des sentiments ordinaires, celle des liens d'amitié, d'amour.
Commenter  J’apprécie         140