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Les aventures de Tintin, tome 7 : L'Île Noire

Avion, train, voiture, caravane, paquebot, canot à moteur, hydravion... L'Île Noire nous offre une course-poursuite effrénée où tous les moyens de transport sont bons. Quitte à envoyer Tintin en Grande-Bretagne, autant rappeler tout ce que la locomotion humaine doit à l'Angleterre !



Loin de l'enfilage des 1ers albums mais toujours amateur des pauses gagesques et des multiples rebondissements qui émaillent le récit, Hergé nous embarque dans l'action dès la 1ère planche et laisse Tintin pour mort dès le bas de la 2ème. Ça démarre fort et ne s'arrête jamais. On se croirait dans Mort aux trousses d'Alfred Hitchkock. Et dire que Tintin et Milou se la coulaient douce en vacances dans la campagne belge !



Moderne dès sa 1ère version en 1936 et noir et blanc, L'Île Noire est aussi un récit d'aventure empreint de fantastique, façon Île au trésor enrichie au Chien des Baskerville. La brume écossaise et la première île que Tintin rencontre sur son chemin sont propices aux légendes. Aussi rationnel et moderne que son héros, Hergé n'hésite pas à changer le trésor habituel en une rotative. Comme si les faux billets des trafiquants  avaient des (faux !) airs d'albums de Tintin désormais imprimés en séries et des revenus associés pour Hergé.



Un album qu'on lit d'un seul trait, le souffle haletant du début à la fin.
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Les aventures de Tintin, tome 5 : Le Lotus ..

Un fakir un peu devin et douillet dès qu'il s'agit de coussins. Un mot lâché comme de rien à la vue de son numéro : "Stupéfiant !" Un autre fakir sous les barreaux qui se fait la malle : il n'en faut pas plus pour que Tintin qu'on croyait voir passer de bonnes et méritées vacances en Inde chez son ami Maharadjah reprenne du service. Le trafic d'opium des Cigares du Pharaon n'est démantelé qu'en partie. Il arrose aussi la Chine. Et le poison qui rend fou continue de frapper...



Album jouissif s'il en est car particulièrement plein et réussi. On y trouve à son meilleur niveau ce qu'on a le plus aimé dans les albums précédents : l'action qui ne s'arrête jamais et rebondit souvent, les gags d'une ou deux planches, les courses-poursuites échevelées usant tous les moyens de transport, les heureux quiproquos ou les fâcheuses méprises, etc. etc. En rebondissant sur le précédent album, Hergé nous entraîne tout de suite et monte d'un cran sur tous les plans : le contexte géo-politique, l'enquête policière, les trafics d'influence, la corruption et les compromis, l'occupation, les évènements climatiques. N'en jetez plus !



Sur un fond aussi riche, la forme aurait pu être disparate, comme pour Tintin au pays des Soviets. Il n'en est rien. Hergé tisse un lien parfait, plein d'ellipses et de fausses pistes mais sans coutures. Il traite et réussit chaque scène de genre comme les meilleurs - on pense à Caniff pour les scènes de nuit façon Terry et les Pirates - et installe aussi bien ses lieux que ses personnages. Avec le seul fil de la temporalité - aussi affûté qu'un sabre - il nous fait voyager des uns aux autres sans besoin de légende et d'autres repères. Tout roule comme dans cette scène ou Tintin prend la place d'un général, passe les troupes en revue et colle des jours de cachot !



Et puis il y a Tchang, l'amitié et les actes simples mais profonds par lesquels Tintin acquiert et démontre son humanité. Hergé peut même se permettre de le laisser parfois de côté. En perdant un peu de sa fierté des premiers albums, Tintin a gagné en épaisseur. Comme les Dupond/Dupont.



Un album envoûtant et émouvant.

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