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Futuropolis [corriger]

Futuropolis est une maison d`édition de bandes dessinées fondée par Étienne Robial et Florence Cestac après que ces derniers aient repris en 1972 la librairie éponyme. La maison d`édition fut cédée à Gallimard en 1994, qui ne l`utilise que périodiquement avant de la réanimer en 2004 en partenariat avec Soleil Productions.

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Le Grand Incident

L’histoire commence avec une intrigue hors du commun : à l’entrée du Musée du Louvre, la gente masculine doit passer le portique de sécurité entièrement nue ; dérogations possibles : un foulard en cas d’angine, le brassard et la casquette pour distinguer les vigiles mâles. Que comprendre à ça ? Auparavant, les œuvres d’art, et surtout les statues de femmes étaient offensées en permanence… Et puis les jeunes en groupes (invités contre leur gré) étaient les plus insultants envers les statues, avec leur inculture flagrante, leurs images glauques balancées sur les réseaux … Alors les œuvres d’art se sont révoltées, statues et peintures comprises.

Enfin, les femmes qui perdent moins de temps au portique ont le loisir de se rincer l’œil d’un air narquois, sachant que l’humour est caustique à chaque tournant. Durant la visite, pour ceux qui ont du mal à contrôler leurs pulsions, il existe des « cabines de redescente émotionnelle ». Grande finesse du genre quand on voit que le vigilant vigile n’autorise qu’une personne à la fois en cabine ! L’honneur est sauf et l’essentiel est que le musée reste ouvert. Et le directeur, Charles Darlin, surnommé Darling par sa sœur jumelle, en plus d’être sa secrétaire, est affolé. Il sent bien que le ministère de la Culture le suit de près. Le ton monte, l’air s’électrise, ambiance bizarre dans un musée.

Ce que nous révèle l’autrice, c’est qu’elle a eu la chance de se laisser enfermer au milieu des œuvres, en temps de pandémie. Et chacun sait que l’on communique plus facilement dans un lieu déserté. Dans sa postface, Zelba arrive à dénoncer les esprits malsains qui ont dominé les arts durant deux siècles. Se pencher sur la question du respect ne doit pas nous laisser « de marbre » comme l’expriment les statues en pointant du doigt les visiteurs. L’égalité homme-femme pourrait être cristallisée par les contraintes féministes ? Hé bien non, Zelba arrive à tempérer le public, tout en finesse en jouant avec les tenues vestimentaires (ou leur absence dans ce cas). Elle pratique à outrance la dérision et ça marche. Mais pour être cultivé, encore faut-il se préparer l’esprit. Tant mieux si le musée est une source d’éducation, hélas expérimentée par trop peu de monde. Et cette BD pose des questions. Elle est grinçante, « fantasticomique » mais aussi philosophique. De plus, les dessins souvent en deux couleurs, ont un charme fou en évoluant en toute liberté sans les cases. Les personnages ont besoin d’air ? Le lecteur aussi. Alors bravo l’artiste !



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Bartleby

Attention ! Avis à la population !

Chef d'oeuvre !!!

Voilà une petite pépite qui vaut son pesant d'or.....4€ TTC.



Herman Melville... ça vous parle ?

C'est ça ! le gros cachalot blanc...Moby Dick...."bêêêhhh!!!".



Dans Bartleby, c'est d'un autre animal qu'il s'agit.

Un scribe ! (non, rien à voir avec un quelconque scarabée ou crabe nord-américain), non, un scribe ; un scribouillard ; un copiste ; un gratte-papier quoi !



Nous voici donc arrivé dans l'univers des bureaux. New-York. (pas de cachalot en vu dans l'Hudson, bon, on y a bien vu il y a quelques années, un A320 qui y flottait, mais ça, c'est une autre histoire).



Dans l'étude d'un notaire (notre narrateur) sont employés deux copistes, les bien nommé : Dindon et Pincette.

Dindon, Anglais au caractère plutôt du matin et Pincette, jeune homme blême, qui au contraire est d'un tempérament plutôt tranquille l'après-midi.

Un petit troisième est également de la partie : Gingembre, un gamin de douze ans, grand amateur de noix et garçon de course pour 1$ la semaine.

Fournir les deux copistes en gâteaux et en pommes, sera sa mission principale.

Suite à une promotion qui lui ramène par la même occasion des dossiers supplémentaires à traiter, notre notaire se met à la recherche d'un troisième copiste pour soulager d'une charge de travail, le duo déjà en place.

C'est à ce moment qu'entre en scène le fameux "Bartleby".

Un scribe, lividement propre, pitoyablement respectable, incurablement désolé et solitaire, mais qui abbat le travail comme pas deux, sans pause repas, qui ne grignote que quelques biscuits au gingembre.

Bartleby, c'est le copiste aussi assidu et acharné que silencieux et mécanique.



Puis un jour.....

" J'étais assis très exactement dans cette position lorsque je l'appellai, lui expliquant brièvement ce que j'attendais de lui, à savoir qu'il collationnât avec moi un court document.

Imaginez ma surprise, non, ma consternation, quand, sans abandonner sa solitude, Bartleby, d'une voix singulièrement douce et ferme, me répondit : "j'aimerais mieux pas".

Je restai un instant immobile dans le plus profond silence, tentant de reprendre mes esprits stupéfiés.

Je pensai aussitôt que mes oreilles m'avaient abusé, ou que Bartleby s'était totalement mépris sur le sens de mes mots. Je réitérai ma demande de la voix la plus claire possible ; mais tout aussi clairement me parvint la réponse précédente, " j'aimerais mieux pas ".



À partir de ce moment, ce sera le mot d'ordre de notre ami Bartleby.



Une petite nouvelle philosophicomique sur la désobéissance en douceur, sur l'esprit de liberté tendrement rêvé, puis finalement, sur le refus total, absolu et radical.

Bartleby est un jusqu'au boutiste attachant qui nous embarque dans sa révolte cotonneuse mais intransigeante.

Voilà un petit livre costaud, rebel et apaisant, qui ne nous livre pas tous ses secrets.

Le rire se partage avec le désir de tout envoyer paître, en disant simplement et avec un large sourire : " I WOULD PREFER NOT TO...".



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L'ami retrouvé

Un court roman très beau et touchant, abordant deux thèmes forts: l'amitié et le nazisme. L'écriture et les réflexions de Fred Uhlman sont sublimes. Ces petites centaines de pages se dévorent et, une fois terminé, ce roman plane encore un peu dans notre esprit.
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