secondo le 01 août 2017
AUBE NOIRE Ô c'est l'aube noire Celle qui descend le soir Ö c'est l'aube noire La très sale histoire Ils viennent au crépuscule Poser la question ridicule Venez donc si vous n'êtes que des hommes. Pauvres humains fiers innocents que nous sommes Ils nous attendent ces princes minuscules Chenilles méta-Morphée Dans la lumière diffusée. Ô c'est l'aube noire Celle qui descend le soir Ö c'est l'aube noire La très sale histoire Ils viennent au crépuscule S'insérer dans nos vies étriquées Pour éclater sur nos fronts de mers apaisées s'écharder dans nos corps pour tronçonner au tréfonds de nos forêts amères. Ils attendent nos faux pas de déserts De leurs yeux ensommeillés entrouverts. Ô c'est l'aube noire Celle qui descend le soir Ö c'est l'aube noire La très sale histoire Ils viennent au crépuscule S'offusquer de nos prétentions à bascule : Encore des revirements expressifs humains Des retours, des alanguissements de mains, Des tenues de têtes et des larmes séchées Pour la nuit arrivante Pour une oraison chantante. Ô c'est l'aube noire Celle qui descend le soir Ö c'est l'aube noire La très sale histoire Ils viennent au crépuscule nous emmener à dos de libellule De l'aube ô crépuscule Du temps long ô de l'ennui Voici le tissu qui habille nos vies Voici le haillon qui glisse sur nos nuits. Ô c'est l'aube noire Celle qui descend le soir Ö c'est l'aube noire La très sale histoire |