Le Café Littéraire

Merci camille95120 pour ce retour.

léoseba : tonalité macabre qui amène la fin.

christiandecroze… : langage parlé bien imité. Souriant.

EveLyneV  Merci d’avoir pris le temps de me lire 😊

Bonjour, je souhaiterais juste avoir une petite précision: quand annoncerez-vous les résultats? Aujourd’hui?
Merci.

Les résultats seront annoncés en fin de semaine. Je dois discuter du prochain thème avec l'équipe.  Vous aurez le nouveau thème soit juste après l'annonce du gagnant ou gagnante, soit début semaine prochaine.

D’accord, merci camille95120.

EveLyneV   Nous sommes en plein dans le Cluedo, version jeu de rôles.
Cette Klara Proof, bonne détective improvisée, m'a paru bien arrogante et antipathique, mais ce n'est qu'un ressenti personnel.
C'est bien écrit.
Par contre, je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la fin.
Je ne suis pas toujours le couteau le plus aiguisé du tiroir. 

Mon_carnet_de_lecture  Pour une première expérience dans ce défi d'écriture, c'est une grande réussite.
C'est clair, précis, bien décrit.
Quel coquin ce Colonel Moutarde. 


Continuez à écrire.

Bonjour Snoopythecat
Merci de votre avis. La fin laisse planer des doutes : les personnages sont-ils toujours dans le jeu ? ou Klara a-t-elle  soulevé un vrai problème, qu'il faut taire et peut-être que... ou est-elle sans cesse la proie des autres ou... qui est la victime ? À vous de savoir, comme vous l'entendez.
À bientôt.

C’était par hasard que nous nous étions retrouvés seuls sur le perron de la demeure. Il était minuit et je n’avais rien entendu de la venue de miss Lavande, tant la pluie froide de cette nuit d'Halloween ..22 s’abattait sur la campagne dans un fracas torrentiel.

– Seriez-vous en train de monter la garde, Peter ?

– Non, c’est inutile, rétorquais-je, encore surpris de son apparition. Je souhaitais prendre l’air avant de me coucher.

Miss Lavande jeta un regard dans la nuit glaciale et détrempée.

– Qui a condamné la passerelle ?

– Le révérend John Olive et moi. Nous nous en sommes occupés cet après-midi.

– Quelle idée grotesque ! S’éclaffa-t-elle. Qui oserait s’aventurer dans la lande par un temps pareil ?

– Quelqu’un qui aurait quelque chose à se reprocher, peut-être.

– En attendant, nous voilà prisonniers dans ce manoir une nuit de plus. Je frissonne de savoir qu'un fou, un ignoble meurtrier se trouve parmi nous.

Un vent froid et humide s’engouffra sous le préau du perron et la pluie redoubla de violence. Je devinais les menaces de l’orage qui retentissaient au loin dans la campagne.

– Dites Lavande, ne le prenez pas mal. Mais tous ces esprits, avec lesquels vous communiquez, ne pourraient-ils pas nous aider à identifier l’assassin ?

– Pff, cessez vos bêtises ! Je connais parfaitement votre position sur le sujet, Peter. Vous ne me croiriez pas si je vous apprenais que… enfin, peu importe. Se ravisa-t-elle subitement.

Je tirai de ma veste une boite plate contenant des cigarettes et en allumai une. L’humeur de Lavande était étrange. L’avais-je vexée ? Ou était-elle apeurée de quelque chose ? Je ne pouvais rien conclure en ce sens. La nuit, la pluie, le vacarme inondant la campagne, les ombres indécises de nos visages qui vacillaient sous la flamme du bec de gaz. Nous étions comme deux inconnus au milieu de la tempête.

Miss Lavande était une personne excentrique. Elle baignait dans un état permanent de conscience altéré, eu égard à son raisonnement rationnel – redoutable joueuse d’échecs – , elle avait aussi développé certaines caractéristiques mystiques, comme le don de communiquer avec l’haut delà, qui faisait d’elle un esprit paradoxal et ambigu, oscillant entre surnaturel et pragmatisme scientifique.

– Dites-moi Lavande. Pourquoi ne pas avoir assisté à notre réunion cet après-midi ?

– J’étais épuisée. J’ai préféré me reposer dans ma chambre.

Je la considérai un instant la tête légèrement en arrière. Son regard était pénétrant avec, cependant, quelque chose de curieusement suspicieux. Il me vint alors à l’esprit que miss Lavande se serait échappée du manoir si je ne l’avais pas surprise sur le perron, ce soir.

– Puis-je être honnête ? lui dis-je. Auriez-vous quelque chose à cacher à propos du crime de Lady Pêche ?

– Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? rétorqua-t-elle.

– Eh bien, c'est tout de même drôle, vous qualifiez le coupable de « fou » et « d’ignoble meurtrier » avec tant d’assurance et de spontanéité ! C’est comme s’il y avait quelque chose de complètement évident à ce que ce soit un homme.

Lavande se redressa et joignit ses mains. La conversation devenait inconfortable. Ses doigts se nouèrent, se dénouèrent, se tordirent. J’ajoutai :

– Tous les invités se trouvaient au rez-de-chaussée, dans le Living room, lorsque Miss Pêche a été poussée du haut de l'escalier. Tous, exceptés, Madame Pervenche, Madame Chose, la doctoresse Orchidée, vous et moi. D’autre part, il était impossible de s’échapper de l’étage sans emprunter cet escalier et traverser le Living-room.

– Vous oubliez l’échelle extérieure. N’importe qui aurait pu l’utiliser et s’éclipser incognito ! S’agaça-t-elle en décroisant les mains.

– Vous voulez parler de l'accès en fer qui mène à la roseraie ? Miss Lavande acquiesça de la tête.

– Il a été retiré, il y a un mois, repris-je. La rouille le rongeait, il menaçait de s’écrouler. Non, vraiment, je vous assure, l’escalier principal est l’unique issue possible.

Je marquai un silence. Ces dernières paroles eurent sur miss Lavande l’effet attendu. Dans la pénombre humide, je la vis me toiser de son regard ahuri, pétrifié de confusion. De toute évidence, elle mesurait la gravité de la situation.
À cet instant, elle se retourna subitement, et d’un bond je me jetai sur elle. Mes mains d’une agressivité inouïe agrippèrent sa chevelure, la stoppant net dans son élan désespéré. Nos chaussures glissèrent sur les pavés mouillés et s’entremêlèrent. Lavande cria, se débattit ; dans tous les sens, elle chercha une prise sur laquelle s’accrocher, n’importe où !... Elle se cramponna à une colonne du porche en me rouant de coups de talons. Mais je la tenais si fermement que même ce colosse de colonel Moutarde ne serait pas venu à bout de mon emprise !

Mais alors un « Ne bouge plus, Peter ! » retentit par-dessus le vacarme de l’averse. Je me retournai et vis dans la lumière extatique les deux battants de la porte d’entrée grands ouverts. Le révérend John Olive se tenait debout au centre de l’arcade, un revolver Delvigne de 75, braqué sur moi. Lady Mauve, Moutarde, la doctoresse Orchidée, Earl Legris, Oliva Chose, Pervenche, Prunelle, enfin... tous les invités, de cette soirée d’Halloween, étaient présents derrière Le révérend Olive, et ils me considéraient avec un mépris évident. John Olive s’avança. Il dit :

– Depuis le début, nous savons que tu es coupable, Peter. Mais nous ne pouvions t’accuser du meurtre de Lady Pêche sans un aveu de ta part. C’est miss Lavande qui a eu l’idée de cette mise en scène. Maintenant, lâche-la ou je tire !

– ...

Le révérend fit feu à deux reprises.

Avant de poster, j'ai pris le temps de lire vos contributions. Il y en a des très chouettes. Bonne soirée à tout le monde

EveLyneV  
Je trouve votre texte bien écrit et l’idée du jeu de rôle originale. Il semblerait qu’à la fin, la réalité dépasse la fiction et j’aime cette confusion qui peut être induite chez le lecteur (si je ne me trompe pas). Quelques-uns des personnages ne me semblent pas très sympathiques mai reflètent malheureusement parfois une triste réalité, celle des clichés et jugements… 
J’espère ne pas fait de fausse ou mauvaise interprétation. Si cnest le cas, veuillez m’en excuser. Par contre, j’ai du mal à saisir le dénouement et le malaise de notre bimbo ;-)
Belle journée à vous !

Camille  Merci pour votre retour :-)
Belle journée à vous !

Bonjour carnetdelecture,
Merci de votre avis. Concernant les personnages : un reflet de la société, oui, et j'ai voulu montrer une suspicion dès le début, ce jeu de rôle en est-il vraiment un ou ? ... J'ai souhaité une fin qui laisse planer des doutes : les personnages sont-ils toujours dans le jeu ? ou Klara a-t-elle soulevé un vrai problème et peut-être que... ou est-elle sans cesse la proie des autres ou... qui est la victime ? Répondez aux questions... Terminez l'histoire, comme vous l'entendez.
À bientôt.

Bonjour dans le cadre de mes études je dois réaliser une enquête sur les pratiques littéraires: 

https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSer-p1nLvaawRTKBcOH9QK6TbKXsykUVmem-TPHuUp_NPUU_g/viewform?usp=sf_link

Je vous remercie par avance pour votre participation !

leoseba  J'ai lu ton texte et j'ai bien aimé ce jeu de piste que "Clu" prend à cœur à suivre, malgré son jeune âge. Cependant, je trouve la fin brutale, rapide et surtout elle apparaît comme un cheveu sur la soupe. Rien n'indiquait la nature de ce meurtre.

ChristianDecroze  A la lecture de ton texte, à certaines soirées jeux entre amis, certains ne comprenaient pas les règles, d'autres préféraient vider les bouteilles ou semer la zizanie. Je reconnais les "lourdous" au langage familier qui anime les soirées. Dans ce scène, c'est le cas et ça rend ton  texte dynamique. Ils boivent, ils râlent, il boit, il se battent, ça dégénère. J'ai bien aimé l'idée que leur grabuge fait croire qu'il y a un meurtre. C'est marrant. Toute cette zizanie pour une carte et une arme en plastique   Cette scène est si réalité !

Merci @camille95120  pour ton retour.
C’est la première fois que je participe à ce type d’exercice et j’ai beaucoup aimé. J’ai rédigé une histoire courte, rapide à lire avec une fin percutante, un peu violente oui… mais où le serial killer garde le sens d’humour.

Merci encore et bravo à tous !

lungbastard  j'ai lu ton texte et j'ai été surprise par le fait qu'on était depuis le début dans la tête de l'assassin de Lady Pêche. Aucune idée ne permettait d'orienter nos soupçons sur sur Peter. J'ai aimé que Lavande ait caché son jeu. Avec subtilité, elle arrive à faire cracher le morceau à Peter et par la même occasion nous faire douter sur ses intentions. Qui aurait que cette dame était dans la combine pour pousser notre assassin à avouer son crime, en plus d'obtenir des preuves. C'est bien mené.