AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

    Bibalice le 17 août 2018
    On parle de la Comédie humaine de Balzac dans notre article sur Les Rougon Macquart, tome 7 : L`assommoir  d'Émile Zola.

    Emile Zola était en effet un grand lecteur de son oeuvre et avait une ambition quasi-similaire pour ses Rougon Maquart   Connaissez-vous d'autres oeuvres très inspirés de sa comédie humaine ?
    Cer45Rt le 17 août 2018
    Nombre d'écrivains se sont inspirés de Balzac ! Il serait impossible de le dénombrer. je vos dans Salammbô de Flaubert, une version des Chouans, plus ambitieuse, et, si je puis me permettre une petite pointe d'opinion personnelle, moins réussie.
    Marthe2 le 20 août 2018
    Balzac occupe une position tant séminale dans l'histoire littéraire qu'il serait aisé d'affirmer que tout le roman moderne lui est redevable. Balzac a donné ses lettres de noblesse au roman ; il en a fait le lieu privilégié de toute littérature. En plus, il avait déjà l'ambition sérielle caractéristique de notre époque.

    Cette idée des Études de mœurs, notamment, est reprise par beaucoup de romanciers importants du XIXe siècle, elle pénètre l'écriture romanesque qui s'en fait presque une essence générique, surtout en France et en Russie. Le titre de La Comédie humaine est d'ailleurs bien révélateur, car un tel passage au crible de la condition humaine ne s'était lu alors qu'au théâtre : chez Sophocle, chez Plaute, chez Shakespeare, chez Corneille, chez Molière. Rien à voir avec le psychologisme moralisateur d'une Princesse de Clèves ou d'un Adolphe. La focale sociale est alors inouïe.

    Et faut-il parler de l'influence bien connue de Balzac sur Marx ? Toutes les bases du communisme y sont déjà dramatisées.

    (On parle de Flaubert, plus haut : oui ! rappelons-nous le sous-titre de Madame Bovary : mœurs de province)
    Marthe2 le 20 août 2018
    J’exagère un peu, sans doute. Tant pis : vive Balzac !
    Cer45Rt le 23 août 2018
    Non, je ne trouve pas ça exagéré, pour ma part : c'est un fait que Balzac a révolutionné la littérature ( même si certains se sont inspirés de l'œuvre balzacienne plus que d'autres ).
    Cer45Rt le 23 août 2018
    D'ailleurs, à propos des ressemblances de l'œuvre de Balzac avec l'œuvre théâtrale, du point de vue des personnages, Zola disait "seul Shakespeare a enfanté une humanité aussi large et aussi vivante."
    lucrecepalomar le 24 août 2018
    Marcel Proust appréciait beaucoup l'oeuvre de Balzac. Dans A la Recherche du Temps Perdu ont trouve beaucoup de référence à la Comédie Humaine
    Cer45Rt le 08 septembre 2018
    Bibalice a dit :

    On parle de la Comédie humaine de Balzac dans notre article sur Les Rougon Macquart, tome 7 : L`assommoir  d'Émile Zola.

    Emile Zola était en effet un grand lecteur de son oeuvre et avait une ambition quasi-similaire pour ses Rougon Maquart 

    Eh bien, à vrai dire, je ne suis pas d'accord avec cette affirmation. 
    Zola, en créant les Rougon-Macquart avait pour ambition de montrer, à travers les aventures d'une famille, la vie du Siècle. Je rappelle le sous-titre des Rougon-Macquart : Histoire Naturelle et Sociale d'une famille sous le Second Empire. 
    Hors, il me semble difficile de réduire la Comédie Humaine à si peu.
    Marthe2 le 09 septembre 2018
    Balzac veut dépeindre lui aussi une période précise : des débuts de la Restauration à la Monarchie de Juillet, soit trente ans tout au plus ; toute la Comédie humaine s'intéresse d'ailleurs principalement à cette transition difficile entre l'ancien monde et le monde moderne. Mais il est vrai que les proportions ne sont pas les mêmes chez Zola, que l’architectonique des Rougon-Macquart n'est pas aussi satisfaisante au regard de la Comédie humaine, peut-être parce que Zola, lui, est venu à bout de son entreprise.
    MaujeanClement le 23 janvier 2024
    Je suis tout à fait d'accords. Lire Zola est une approche différente, ou peut être complémentaire à la lecture de Balzac. Le premier porte un regard autopsique sur la société, qui définit un nombre d'attribut de départ et regarde évoluer son scénario, comme une expérience scientifique . Le second veut dévoiler ce qui est nécessaire pour remonter aux causes et aux principes de la société, comme un historien ou un philosophe.
    MaujeanClement le 23 janvier 2024
    Pour ma part, je trouve une influence majeure de Balzac chez Maurice Barrès. Son roman de l'énergie nationale est réellement une obsession sur le type social de Balzac appliqué à la question du déracinement.

    PS: en écrivant ces mots et après une petite recherche, Barrès aurait écrit un article "Enfin Balzac à vieilli!", donnant l'avis que jusqu'à 1890 rien n'a changé dans le société et que la Comédie Humaine couvrait tout les types sociaux; mais que enfin des métamorphoses s'opèrent permettant aux écrivains de poursuivre le projet de Balzac.

    PS2: voilà ce qu'il à écrit: « Enfin, […] on va pouvoir créer des types – ce qui, depuis Balzac, était impossible ! Quelque chose de nouveau apparaît dans le caractère français »

    et "Rastignac ne menaçait guère les nobles maisons du faubourg Saint-Germain, où son rêve était de pénétrer. Il y est parvenu ; il s’y est installé. Il n’en sera pas de même avec les bacheliers. La maison qui représente, pour lui, un degré supérieur de la hiérarchie sociale, il ne rêve point d’y pénétrer, mais de la faire sauter. Ah ! que nous voilà loin des balzaciens qui, avec des passions assurément aussi violentes, n’admettent point de succès hors du Code et des préjugés sociaux !"

    je ne me suis donc pas trompé en y voyant du Balzac dans ses romans ^^"

Pour participer à la conversation, connectez-vous

 

{* *}