Marthe2 le 09 janvier 2021
J'aurais voulu être plus active sur ces pages. C'est moi, après tout, qui ai créé cette société (en fait, un petit groupe très restreint... the happy few). J'ouvre donc cette conversation qui, je l'espère, nous permettra de nous rencontrer, épisodiquement, pour rendre compte de nos lectures balzaciennes - ou pas : on peut penser à Balzac en lisant le dernier Houellebecq, par exemple, et le rapporter ici. Lectures en cours, lectures terminées, voire envies de lecture ou demande de recommandations, il s'agira moins de faire des comptes-rendus sérieux (pour cela, l'autre section est mieux indiquée) que de partager des impressions de lecture avec légèreté, convivialité. L'exemple de Houellebecq est à demi arbitraire... Même si tous ses livres, jusqu'à maintenant, m'ont tombés des mains, je ne pouvais m'empêcher de penser au père Balzac, la semaine passée, en lisant son Sérotonine (je sais, j'ai du retard...), y trouvant sa capacité d'analyse des dynamiques sociales d'une tradition assez balzacienne. Réflexions faites, aussi, sur l'état de la société française, qui semble avoir peu changée depuis Stendhal... encore un monde de réseaux, aux hiérarchies fixes. Mais si, chez Stendhal (et chez Balzac), la figure du parvenu est encore structurante (c'est l'esprit de Napoléon, quoi...), Houellebecq fait le portrait d'une méritocratie factice qui assure la reproduction sociale dans un système capitaliste avec de moins en moins de gagnants. En fait, tout le monde perd, dans Sérotonine : c'est un vrai roman de la chute. Bref... réalités différentes de 1830 et de 2020, mais fatalisme balzacien de Houellebecq, qui pourrait sans doute le racheter à mes yeux si tous ses "personnages" n'étaient pas des branleurs misogynes. On en cause ? S'il reste encore une âme pour m'entendre... Martha. |