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     le 20 janvier 2011
    Ah, Daniel Day Lewis dans le Dernier des Mohicans... miam et re-miam. Excellent souvenir!!! :lol:

    Sinon, pour ceux qui n'auraient pas envie de l'achetar et auraient la flemme de bouger leur graisse jusqu'à la médiathèque la plus proche, vous pouvez le lire en ligne sur Gallica. :wink:
    kiki23 le 20 janvier 2011
    @jibe52 : pas de trace de ton MP... :?: je t'ai répondu sur le sujet "poésie" par contre...
    Ma médiathèque est bcp plus ds le style "béton ciré" ... c'est pas très chaleureux d'ailleurs...

    @Tampopo & LittleJohn : vous me donnez trop envie de voir le film ;)
    LiliGalipette le 20 janvier 2011
    kiki23 : @Tampopo & LittleJohn : vous me donnez trop envie de voir le film ;)


    Et moi de le revoir... On ne sait jamais, c'est peut-être mieux la deuxième fois qu'on le regarde ...
    LiliGalipette le 25 janvier 2011
    Et voilà mon avis ! (Même après un autre visionnage, le film ne passe toujours pas... DDL a beau être plaisant à regarder, ça ne me suffit pas ...)

    En 1757, la guerre fait rage sur le Nouveau Monde entre les Français et les Anglais. Le peuple indien, composé de nombreuses tribus, a choisi ses alliés : les Hurons combattent aux côtés des Français et du général Montcalm alors que les Mohicans ont choisi le camp anglais. Sur les rives de l'Hudson, le Fort William-Henry, dirigé par le commandant Munro, attend les renforts que doit envoyer le Fort Edward, sous la direction du général Webb. Mais les hommes de ce dernier n'arrivent pas et le Fort William-Henry est assiégé. Les filles du commandant Munro bravent les dangers de la forêt pour rejoindre leur père. Escortées par le major Duncan Heyward et le maître de chant David La Gamme, les demoiselles tombent dans une embuscade menée par les Hurons. Le chef de cette troupe, Renard Subtil, cherche depuis à longtemps à se venger de Munro et désire s'emparer de Cora pour en faire son épouse. Mais c'est compter sans l'aide d'un chasseur blanc, Oeil de Faucon, rompu à la vie sauvage et au combat, et celle de deux Mohicans, Chingachgook et son fils Uncas, "le dernier des Mohicans." (p. 35) De bataille en reddition, d'enlèvement en traque humaine, les héros parcourent le Nord-Est américain, s'enfonçant toujours plus avant dans ses forêts, ses montagnes et ses dangers.

    Tout concourt à faire de cette oeuvre un parfait moment d'apprentissage ludique : le texte présente, certes romancée, la bataille de Fort William-Henry qui opposa les Anglais aux Français pendant la guerre de Sept Ans. Ce roman d'aventure a de quoi séduire les amateurs du genre : le rythme est soutenu, les séquences romanesques ne durent jamais très longtemps et ouvrent toujours sur des rebondissements palpitants, les héros sont vaillants et intrépides, les ennemis sont perfides et brutaux, les combats sont âpres et précisément dépeints, etc. Pas étonnant que le roman de Cooper ait séduit tant de jeunes lecteurs !

    La description des relations entre les Blancs et les Peaux-Rouges souffre néanmoins de l'ethnocentrisme de l'auteur qui a écrit ce roman en 1826. James Fenimore Cooper oscille entre une tendresse paternaliste envers un bon sauvage prometteur ("Uncas, lui-même, [...] prouvait, en laissant deviner son émotion, que même les Indiens savaient et sauraient un jour éprouver et manifester leurs sentiements sans fausse honte." p. 128) et un dégoût prononcé pour les indigènes non civilisés. Mais son récit donne la mesure des dégradations que l'homme blanc a apportées dans un mode de vie ancestral. Renard Subtil est soumis au démon de la bouteille et les Indiens en général souffrent du recul des frontières de leurs territoires. La mort de Uncas signe l'extinction d'un peuple déjà condamné.

    Mais ce roman ne signe pas la victoire des Blancs sur les Indiens. D'une part, les Anglais sont défaits face aux Français dans la bataille de Fort William-Henry. Même si Montcalm lui offre des termes de reddition avantageux qui préservent son honneur, l'armée britannique est en déroute. D'autre part, Uncas n'est pas la seule victime du récit. Cora, si belle et courageuse, perd la vie sans aucun profit puisque sa soeur était déjà sauve. Sa mort est aussi cruelle qu'inutile.

    La forêt est un élément majeur de l'histoire et pas simplement un décor. Elle motive l'action puisque c'est elle qui dissimule les ennemis, qui offre des refuges et qui ralentit les missions de sauvetage. Les reproductions de gravures de Michal Andriolli montrent une nature hostile et rugueuse, en totale opposition avec la grâce et la finesse des filles Munro. Les hommes, quant à eux, s'inscrivent dans le paysage à divers degrés : les Indiens s'y fondent, les Visages Pâles s'y perdent hormis Oeil de Faucon. L'auteur sait également pointer le devenir de la forêt : au même titre que les Indiens, elle est vouée à reculer voire à disparaître.

    Aussi agréable que fût cette lecture, la surabondance de surnoms donnés aux Indiens m'a parfois interloquée. Pas facile de s'y retrouver quand un personnage change de nom 4 fois en un paragraphe ! Mais c'est un détail secondaire. La lecture est rapide et on ne s'ennuie pas.

    Maintenant, quand je compare le texte et le film de Michael Mann avec Daniel Day-Lewis, je ne peux que déplorer une adaptation cinématographique désastreuse ! L'intérêt du film porte sur la romance entre Cora et Oeil de Faucon, romance que Cooper s'est bien gardée d'écrire ! En outre, Oeil de Faucon devient à l'écran le frère adoptif de Uncas et perd tout l'intérêt qui faisait son personnage. Enfin, ce pauvre Uncas est totalement occulté par la force et la prestance du Blanc ! Si ce n'est pas de la réécriture à la sauce blanche, je ne sais pas ce que c'est !
    MarcF le 31 janvier 2011
    Je crois que je vais sauter ce mois ci. Je l'ai lu il y a des lustres.

    Marc
    LiliGalipette le 31 janvier 2011
    MarcF : Je crois que je vais sauter ce mois ci. Je l'ai lu il y a des lustres.

    Marc


    Même pas un petit avis en deux lignes ? Un vague souvenir ? :)
    centrino le 31 janvier 2011
    MarcF : Je crois que je vais sauter ce mois ci. Je l'ai lu il y a des lustres.

    Marc

    ah bon ? les indiens connaissaient l'électricité ? ;)
    LiliGalipette le 03 février 2011
    centrino :
    MarcF : Je crois que je vais sauter ce mois ci. Je l'ai lu il y a des lustres.

    Marc

    ah bon ? les indiens connaissaient l'électricité ? ;)


    Statique, probablement ... :wink:
    centrino le 03 février 2011
    LiliGalipette :
    centrino :
    MarcF : Je crois que je vais sauter ce mois ci. Je l'ai lu il y a des lustres.

    Marc

    ah bon ? les indiens connaissaient l'électricité ? ;)


    Statique, probablement ... :wink:


    :lol:
    kiki23 le 08 février 2011
    Voici mon compte-rendu de lecture...
    Il est assez bref, car ma déception est assez grande.... :(

    Dans le courant du XVIIIème siècle et durant la guerre de sept ans qui a opposé les français aux anglais pour la conquête des territoires d’Amérique du nord, deux sœurs tentent de rejoindre leur père, commandant d’un fort assiégé par les français et les indiens. Elles sont accompagnées dans les bois d’un jeune officier et d’un iroquois. Parviendront-elles saines et sauves auprès de leur père ?...

    Ce roman historique mêle le réel (Montcalm et Munro ont existé) et la fiction, en multipliant les rebondissements.
    Tout y est pour maintenir le lecteur en haleine… et pourtant j’ai décroché à de multiples reprises. Je ne suis pas rentrée dans l’histoire.
    Certaines scènes apparaissent comme totalement improbables ; par exemple, le village indien qui est en fait un étang peuplé de castors…
    La narration s’est révélée pour moi pénible : la façon imagée de parler des indiens est certes pittoresque, mais à trop forte dose elle devient indigeste.

    En somme une grosse déception….
    Il me reste à voir le film : il va peut-être me réconcilier avec le livre…





    LiliGalipette le 08 février 2011
    kiki23 : Voici mon compte-rendu de lecture...
    Il est assez bref, car ma déception est assez grande.... :(

    Ce roman historique mêle le réel (Montcalm et Munro ont existé) et la fiction, en multipliant les rebondissements.
    Tout y est pour maintenir le lecteur en haleine… et pourtant j’ai décroché à de multiples reprises. Je ne suis pas rentrée dans l’histoire.
    Certaines scènes apparaissent comme totalement improbables ; par exemple, le village indien qui est en fait un étang peuplé de castors…
    La narration s’est révélée pour moi pénible : la façon imagée de parler des indiens est certes pittoresque, mais à trop forte dose elle devient indigeste.

    En somme une grosse déception….
    Il me reste à voir le film : il va peut-être me réconcilier avec le livre…


    Tout à fait d'accord, on se perd un peu dans la façon de parler des indiens.
    Quant au film... bah... une romance sympathoche en amoureux, pourquoi pas ! Mais un massacre au regard de l'oeuvre de Cooper !
    austen le 12 février 2011
    J'ai enfin écrit un compte-rendu (?) de lecture... pas trop tôt!!
    Je l'ai mis dans les critiques, est-ce que c'est correct que je mette le même texte dans le forum?

    J'avais lu "le dernier des mohicans" pré-adolescente, et j'avais beaucoup aimé les personnages et l'histoire.

    Pour cette seconde lecture, je dois avouer que j'en ressors un peu amusée et un peu moins enthousiaste.

    De fait, l'écriture de Fenimore Cooper est un peu vieillote, et ça en devient même assez amusant lorsque, par exemple, le tueur de daim utilise l'imparfait du subjonctif lors de ses échanges avec Duncan, alors que c'est un homme des bois vivant dans la forêt avec ses amis indiens...

    L'histoire: c'est le périple de deux jeunes filles, Alice et Cora, qui cherchent à rejoindre leur père commandant d'une place forte assiégée. Elles sont accompagnées de Duncan, un jeune officier envoyé par leur père. Leur guide dans cette région sauvage (la frontière entre les États Unis et le Canada) est un indien, le Renard Subtil qui s'avèrera être le méchant de l'histoire.
    En route le petit groupe va vivre des mésaventures à répétition, mais sera aidé pour sa survie par trois personnages-clé du roman: le tueur de daim, un chasseur obsédé par la pureté de son sang (il est blanc mais vit avec des indiens), Chingacook un indien mohican, et son fils Uncas, jeune homme beau et sympathique, bien qu'indien....

    En effet, jusqu'au bout de ce roman d'aventure, on ne comprend pas de façon très claire si l'auteur aime les indiens ou pas. Il parle très joliment de Chingacook et Uncas, mais décrit les indiens en général comme des sauvages que rien ne peut rattraper...
    Évidemment ses paroles sur les indiens paraissent cruelles et ethnocentrées de nos jours, mais son admiration évidente pour les deux mohicans permet d'équilibrer le roman. Cependant, j'avoue que souvent j'étais agacée par quelque parole sur la sauvagerie et la fourberie des hurons.

    Le rôle des femmes aussi est un peu agaçant; Alice, la plus jeune des deux soeur Munro, est particulièrement énervante: elle n'arrête pas de s'évanouir pour un oui et pour un non. Heureusement que Cora s'en tire un peu mieux, et va même jusqu'à susciter l'admiration des indiens.

    Ceci mis à part, j'adore les romans d'aventure, alors j'ai quand même eu beaucoup de plaisir à suivre les péripéties du petit groupe. Et je dois avouer que les 100 dernières pages sont passionnantes, j'ai dû aller loin dans la nuit pour finir, sans pouvoir lâcher Chingacook, Duncan et les autres.

    Au final, je lui ai seulement mis 3 étoiles pour toutes les fois où j'ai pesté contre son langage ampoulé ou contre les paroles sur les indiens. Mais ça a été un bon moment de lecture, et j'ai beaucoup aimé retrouver des personnages que je connaissais de mon enfance.
    LiliGalipette le 13 février 2011
    Austen : Très bien vu l'imparfait du subjonctif utilisé à tout-va ! :lol: C'est en effet désopilant !

    Que penses-tu du film ?
    austen le 21 février 2011
    @Liligalipette: je n'ai pas vu le film...
    Mais je vois que ce n'est pas l'unanimité. Ça m'a d'ailleurs donné envie de le voir...
    LiliGalipette le 21 février 2011
    austen : @Liligalipette: je n'ai pas vu le film...
    Mais je vois que ce n'est pas l'unanimité. Ça m'a d'ailleurs donné envie de le voir...


    J'attends ton avis alors... sans t'influencer en plus, je suis héroique ! :mrgreen:
    Lagagne le 25 février 2011
    Je commence ma lecture aujourd'hui. Je dois avouer qu'un indien s'exprimant à l'imparfait du subjonctif m'a donné envie !
    LiliGalipette le 25 février 2011
    Lagagne : Je commence ma lecture aujourd'hui. Je dois avouer qu'un indien s'exprimant à l'imparfait du subjonctif m'a donné envie !


    :lol:
    Lagagne le 12 mars 2011
    J'essaie de le finir ce week-end... Quelqu'un y croit ? moi même j'en suis pas sûre...
    LiliGalipette le 12 mars 2011
    Lagagne : J'essaie de le finir ce week-end... Quelqu'un y croit ? moi même j'en suis pas sûre...


    Moi j'y crois et tu as le temps de toute façon !! :)
    [size=7:d0662d3878]Mais j'ai hâte hâte hâte de lire ton avis ![/size]
    Lagagne le 16 mars 2011
    A y est ! bon je l'ai fini mardi au petit déj, mais c'est presque encore le week end non ? En prime j'ai regardé le film hier soir.
    Je vais tacher de faire une critique plus complète mais pour le moment ce que j'en retire c'est vraiment un style passé de mode. Les début de chapitre ou de paragraphe du genre "Le lecteur se souvient dans quelle situation périlleuse nous avons laissé nos héros à la fin du chapitre précédent..." sont lourdes et nous coupent totalement de l'univers dans lequel nous nous projetons. A peine rejoint-on Uncas, Oeil de Faucon et cie au coeur de la forêt que l'auteur nous en retire en nous faisant bien sentir que ce n'est qu'un livre. J'aime qu'on me laisse imaginer crapahuter dans la forêt hostile entourée de sauvages beaux et ténébreux (ben oui, autant les imaginer beaux comme on aime!).
    Bon, le langage chatié des pseudo sauvages casse aussi le mythe faut dire...
    Une déception à la lecture : j'ai un côté fleur bleue que j'assume (bon ok pas toujours...). Et là s'était l'occasion de nous mettre une belle histoire d'amour avec le jeune Uncas ! L'amourette Edward/Alice ne m'a pas suffit. Le film de Mann me convient plus à ce niveau, même si j'aurai préféré Uncas dans le rôle de l'amant interdit. Mais faut être honnête Daniel Day-Lewis est pas mal dedans ! Je me laisserai bien convaincre...
    J'ai des choses à dire également sur les caractères des personnages et les péripéties mais là je manque de temps... Donc : la suite au prochain épisode !





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