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Expert steampunk

Cet insigne distingue des êtres mi-humains, mi-machines, avides lecteurs et lectrices de ce courant des littératures de l’imaginaire qui imbrique science-fiction et technologie du XIXe siècle. Vapeur, cuivre et hauts de forme au programme !
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La Croisière bleue

Jusque-là, il faut bien le dire, je n’ai jamais été déçu par un roman ou une nouvelle de Laurent Genefort. Et après avoir lu Les temps ultramodernes, j’espérai une suite. Elle se présenta sous la forme d’un Abrégé de cavorologie que l’éditeur distribue gratuitement au format epub. Et j’avais poussé le vice jusqu’à m’en faire une édition papier. Si si ! Alors, quand La croisière bleue fut annoncé, je ne pouvais que piaffer d’impatience.



Je l’ai commandé sans savoir ce qu’il y aurait dedans. J’ai donc été, mais agréablement, surpris de découvrir un recueil de nouvelles. Cinq nouvelles entre lesquelles sont intercalés des articles de presse factices permettant ainsi à l’auteur de compléter l’univers des Temps Ultramodernes sans créer un nombre incalculable de micro-nouvelles qui n’auraient peut-être pas grand intérêt. Ce format permet au contraire de développer des points de détail sur la cavorite et ses conséquence sur l’humanité tout en gardant un certain dynamismes. On ne raconte par de la même façon en un article de deux pages ou une nouvelle d’une vingtaine. Et ici, c’est une solution qui me convient.



Je voudrais vous en dire plus, et sans dévoiler quoique ce soit, mais ce n’est pas facile. Je dirais simplement complètent très bien le roman. Et si elles peuvent être lues indépendamment, je le déconseillerais. Il vous manquerait un certain nombre d’informations utiles à la compréhension du contexte.



Une mise en garde, mais sans dévoiler quoique ce soit — quoique ! Déjà, le fait d’en parler... :-) — la fin de la poursuite de l’Anticavorium risque d’en surprendre plus d’un.



En bref : À lire ! Comme d’habitude. C’est du Laurent Genefort... mais attention, c’est de la SF ;-)
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La Cité oubliée

L’année 2024 ne sera pas très prolifique en termes de lecture. "La cité oubliée" d’Hermine Lefebvre n’est que le 10e roman que je termine cette année, une lecture sympathique mais qui sera, je le crains, rapidement oubliée face à une trame narrative somme toute assez classique de ce genre de récit Young Adult, malgré l'univers intéressant proposé par l’autrice.



Lu dans le cadre d’une masse critique privilégiée, c’est la superbe couverture réalisée par Hypathie Aswang et un résumé assez intriguant qui m’ont poussé à accepter ce livre. Je dois dire que l’objet livre est, comme souvent avec les dernières nouveautés en littérature de l’imaginaire, très réussi. Une couverture semi-rigide avec des dorures ainsi que du vernis sélectif, des pages de garde illustrées de toute beauté, des entêtes de chapitres travaillés. Oui, sur la forme, l’objet est très beau et c’est toujours agréable de recevoir ce genre d’ouvrage dans sa boîte aux lettres. Merci à Babelio et à Scrineo pour l’envoi de celui-ci.



Sur le fond, je suis un peu plus partagé, même si j’ai globalement passé un chouette moment de divertissement avec cet one shot de fantasy qui se laisse lire de manière aisée. La plume d’Hermine Lefebvre, que j’ai découverte pour la première fois avec ce texte, est fluide et je me suis rapidement laissé porter par l’histoire qu’elle nous proposait, d’autant qu’on a ici un roman avec un rythme relativement soutenu où l’on n’a guère le temps de souffler. Les actions s'enchaînent les unes après les autres jusqu’à la fin du roman que j’ai fini tout de même avec le sentiment d’être resté un peu sur ma faim.



En effet, si le rythme soutenu du récit évite que l’ennui ne s’installe au cours de la lecture, j’ai trouvé que cela se faisait au détriment du développement des personnages, que j’ai trouvé peu travaillés. Je sais que dans quelques jours, je serai incapable, même avec la meilleure volonté du monde, de me souvenir du prénom de l’un d’entre eux, aucun ne m’ayant vraiment marqué, touché que ce soit par son histoire personnelle ou ses interactions avec les autres personnages, tant j’ai trouvé que le tout restait en surface. Je retiendrai seulement que les personnages principaux étaient un magicien, un voleur et son ami, mais guère plus concernant ces derniers. C’est dommage, car de ce fait, mon implication dans le récit en a été impactée, n’accordant finalement que peu d’importance au sort que l’autrice allait réserver au petit trio, tout en ajoutant, au fur et à mesure de ma lecture, cette petite frustration de voir cela un peu mis de côté alors que le reste fonctionne plutôt bien.



De fait, même si la trame narrative n’est fondamentalement pas révolutionnaire, elle fonctionne bien. Je voulais savoir si le trio allait finalement trouver cette fameuse cité légendaire et survivre face aux mystérieux individus bien décidés à les tuer pour les en empêcher. L’univers proposé, par ailleurs, est vraiment sympathique avec de chouettes idées, le tout est dépaysant et cela change des univers de fantasy auxquels je suis davantage habitué, que cela soit par le cadre urbain particulier de cette Venise magique ou par les Êtres sous la lagune.



Mon avis est donc un peu mitigé. Si je n’ai pas passé un désagréable moment, loin de là, je ne suis pas non plus entièrement convaincu par ce roman Young Adult. Je suis sans doute aussi probablement de plus en plus difficile. J’ai remarqué depuis l’année dernière déjà que je m’y retrouvais de moins en moins dans les romans pour cette tranche d'âge, avec souvent des lectures à l’image de celle-ci, à savoir dans l’ensemble sympathique et divertissante, ce qui est déjà bien, mais guère marquante et que j’oublie très rapidement par la suite

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Levius, tome 1

Je ne m’attendais à rien en commençant cette lecture, et surtout pas à ça. Je suis agréablement surprise.

Levius vit chez son oncle et sa grand-mère. On ignore ce que son père est devenu et sa mère est hospitalisée depuis des années. Notre héros participe à des combats de boxe mécanique et il se débrouille plutôt bien.

Le scénario est un peu bateau, mais le gros point fort, c’est le contexte autant que les personnages.



Ce qui m’a le plus étonnée dans cette lecture, c’est le coup de crayon de l’auteur. Je l’ai trouvé super intéressant : c’est un manga, pourtant, le style est plus proche des bandes-dessinées européennes. De plus, histoire que ce soit plus accessible mondialement parlant, Haruhisa Nakata et son éditeur ont décidé de le publier dans le sens de lecture occidental. Les traits des personnages sont pas mal détaillés, les décors sont semblables à des croquis. Ça s’accorde parfaitement avec le contexte de l’histoire : ambiance steampunk dans un pays qui me fait étrangement penser à l’Angleterre du milieu du XIXème siècle.



Levius se montre froid, sauf lors de ses rares accès de colère. Donc je n’ai pas réussi à m’y attacher, pourtant je crois que je l’apprécie.

J’aime bien son oncle. Je ne savais pas trop quoi penser de lui : est-ce qu’il exploite mes talents de Levius ? Peut-être… n’empêche qu’il semble sincèrement s’inquiéter pour lui, et j’ai apprécié sa prévenance.



J’ai adoré cette lecture, et je compte bien lire les prochains tomes… dès que je me les suis procurés.
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La Cité oubliée



Un roman assez dense, mais fort intéressant, dans lequel il m’a fallu un peu de temps pour vraiment m’immerger – mais que je n’ai plus lâché ensuite !



Venise. La cité des Doges. Lauro, tout comme son père avant lui, enquête sur l’Antique Venezia, une cité légendaire qui aurait été submergée. Parmi les indices, une très ancienne bague. Il tente de la dérober, en compagnie de son ami Fiore, mais iels sont devancés par Clemente, un jeune homme très secret. Pourchassés, ils n’ont d’autre choix que de s’allier et de partager leurs informations… Mais le danger rôde à Venise et l’Acqua Alta menace…



***



J’ai eu du mal au début de l’histoire à tout appréhender, il m’a fallu un bon moment pour saisir les différentes parties en présence, les clans, distinguer les pistes. Pourtant, je ressors globalement contente de cette lecture.



J’ai aimé l’univers, cette sorte de Venise un peu uchronique, et cette antique cité qui m’a fait penser à l’Atlantide.



J’ai aimé le message de fond, l’homme qui construit n’importe comment sans prêter attention à la nature, et contre qui cette dernière se déchaîne.



J’ai aimé les personnages, surtout Clemente, qui n’a vraiment pas eu une vie facile et qui a donc beaucoup de mal à communiquer, à savoir comment se comporter avec les autres. J’aurais aimé en apprendre plus sur les autres, surtout Fiore qui reste plus en retrait par rapport aux deux autres.



J'ai un peu moins aimé le rythme, parfois trop rapide, surtout à la fin. On perd en détails (mais c’est une question de goût : j’aime les détails !)



J’ai aimé ce système de magie, ces sigils (même si encore une fois j’aurais aimé en savoir plus), les créatures originales (des hippocampes !), l’aspect parfois sombre de l’histoire.



En bref, globalement ce fut une histoire plaisante à lire. Pas un coup de cœur non plus, puisque j’aime quand c’est plus fouillé, mais suffisamment riche et intrigante pour que j’en ressorte heureuse de l’avoir lue.

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La Cité oubliée

J'étais contente de retrouver Hermine Lefebvre, dont j'ai lu quasi tous les ouvrages. J'ai donc ouvert avec délice le magnifique objet qu'est "La cité oubliée", avec ses sublimes dessins et ses dorures. J'ai plongé à Venezia, auprès de personnages attachants et complexes, qui recherchaient eux même L'Antique Venezia, la fameuse cité oubliée.



L'univers créé par Hermine Lefebvre est dense et intéressant, et on s'y perd parfois : j'avoue ne pas avoir compris tous les termes (en italien, je suppose), et la règle des 3 genres de leur langage : je n'ai rien compris.

Mais cela ne m'a pas empêché de comprendre l'histoire, loin de là, et d'apprécier le voyage ! Le système de magie, s'il apparaît très opaque, reste très intéressant - et les illustrations disséminés ici et là permettent de se représenter plus facilement les choses.

Nos 3 personnages principaux sont attachants, et nous dévoilent petit à petit leurs secrets. C'est un ouvrage YA, donc on voit également arriver les prémices de questionnements qu'ils ne semblent pas voir fleurir en eux, et c'est assez touchant. La différence est également abordé, avec beaucoup d'élégance.

Quelques longueurs dans le récit m'ont distraits de ma lecture, et ajouté aux éléments (magie, notamment) qui restent nébuleux, cela a cassé mon rythme de lecture.

J'ai toutefois refermé ce roman avec un avis positif, et un petit pincement au coeur !
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Un pays de fantômes

Nous sommes anarchistes et nous sommes immortels. » Voici l’une des nombreuses phrases tirées de Un Pays de fantômes de Margaret Killjoy qui restent en tête, bien après le livre se soit refermé. Et qui donnent envie, une fois le livre lu, de le prêter encore et encore, pour que les gens comprennent son message, ou simplement pour qu’ils se laissent porter par la balade.

Attention, ce roman assez court est classé en fantasy car il se passe dans une contrée imaginaire, mais il ne comporte aucune magie ni technologie avancée qui pourrait suspendre l’incrédulité (à peine la façon dont sont fabriqués les œufs de feu semble assez… délicate, mais pas foncièrement impossible en l’état des connaissances présupposées – grosso modo, les débuts de la Révolution industrielle et du chemin de fer).

Nous y suivons Dimos Horacki, un journaliste venu de Borolie chargé de suivre un général célébré dans tout l’empire dans son entreprise de « civilisation », et de mise au pas, des peuplades montagnardes. L’affaire tourne vite court et Dimos se retrouve au milieu du fameux « pays de fantômes » à découvrir qu’un autre mode de vie est possible, sans gouvernement, ni règles arbitraires, mais avec de la liberté, de la solidarité et beaucoup de discussions. Et il va aider, à sa façon, les habitants du pays – autochtones comme réfugiés venus d’ailleurs – à se défendre contre l’empire d’où il est originaire, et à trouver un terrain d’entente entre eux tous.

Sous la forme d’une fable, Margaret Killjoy nous présente donc différentes formes de sociétés anarchistes avec leurs mode de fonctionnement (dont une Katar aux tendances libertariennes – l’autrice est américaine – qui sert de repoussoir au pays de fantômes), leurs bénéfices et leurs inconvénients. Mais elle le fait sans oublier de nous raconter une histoire et de nous donner envie de s’attacher à ses personnages, Dimos en tête (mais également Grem, Dory et les chiens pour ma part), ce qui fait que le récit se lit très facilement et très – trop peut-être – rapidement. Un régal !
Lien : https://www.outrelivres.fr/u..
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La Cité oubliée

Une excellente surprise que ce roman.

Si j'ai eu un peu de mal au début à me familiariser avec les termes et les lieux, je me suis rapidement laisser embarquer. On dans une version parallèle de Venise, où les îles peuvent être réhaussées pour éviter les inondations de l'acqua Alta.

Nous suivons alors deux personnages : Clemente et Lauro.

L'un est le petit-fils d'un personnage puissant de la cité, un assassin gardé en cage et caché aux yeux de tous. L'autre est un voleur qui poursuit le rêve de son père, par curiosité et pour être proche de lui.

Par accident, ils se rencontrent. Par hasard, ils font un bout de chemin ensemble, par choix ils resteront.



J'ai aimé l'alternance de point de vue qui permet de bien saisir les choix de chacun des personnages : les secrets, les silences ou les révélations.

L'autrice a réussi à trouver un équilibre où le passage de l'un à l'autre est un réel plus et n'alourdit pas l'histoire ni ne provoque de coupe dans le récit.

Les personnages secondaires sont à l'inverse très en retrait, mais on sent qu'ils ont été travaillé pour fournir une vraie toile de fond à cette histoire. A l'exception de Fiore, qui est à la limite d'être l'un des personnages principaux.

Parlons de Fiore justement. Le choix de l'auteur de proposer un personnage qui ne se revendique ni d'un genre ni rien est bien car inclusif, mais cela provoque des choix dans les formulations qui m'ont régulièrement sorti de ma lecture. Je ne reproche pas cela à l'autrice, mais comme ce n'est pas quelque chose de courant, dire "illes" régulièrement me fait un peu "buter" sur les mots.



Petits regrets sur la fin où j'ai trouvé que si le rythme s'accélérait, les explications quand à la magie liée aux Eaux devenaient un peu flou. C'était intense et technique et j'avoue avoir eu du mal à suivre les explications de l'autrice. Cela coupe surtout avec le début de l'histoire qui restait relativement "calme" en comparaison.



Dans l'ensemble c'est une lecture vraiment sympathique, un one-shot accessible à un large public, même adolescent. On y trouve de l'aventure, de la magie, des secrets ...

Bref, pas de regret. Pas un coup de coeur, mais une très bonne lecture.
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Vaisseau d'arcane, tome 2 : L'empire des Ab..

L Enfer est pavé de bonne intentions rien de plus vrai que dans cette duologie , les personnages tuent en gros et en détail pour imposer leur vision de ce qu' il estiment être un monde meilleur Cela m a un peu rappelé dans les "Rois Maudits de Druon juste avant son exécution Enguerrand de Marigny estime que la sentence est normale car il a commis des actes injustes pour une cause juste . Et dans cet univers la bonne conscience en acier trempé des protagoniste n a aucune hésitation , ce n est même plus du cynisme c est de l 'hébétude , même les moins anti pathique ( impossible d avoir de l empathie pour les acteurs ) sont bornés et insupportables y compris une simili divinité qui semble t il n a rien compris du monde dans lequel il vit .Adrien Tomas à son d habitude se démarque de fantasy / punk classique pas de "gentils " donc juste un ou deux naïfs qui pour partie perdrons la vie les comploteurs eux s en tireront .Il essai bien de nous glisser quelques idées écolo bobo , style bons sauvages XVIII° siècle , mais on peu très bien les ignorer sans trop d agacement . Une bonne petite série donc .Juste un bémol 2 tomes n étaient pas indispensables des chapitres auraient pu être éliminés sans problème
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Le Paris des merveilles, tome 1 : Les encha..

J’ai mis beaucoup de temps à sortir ce livre de ma PAL mais cela en valait la peine. Malheureusement j’ai lu l’adaptation en BD avant le roman et l’adaptation est assez fidèle. Le début m’a donc paru long car je savais ce qui allait se passer.

J’ai beaucoup apprécié l’univers du Paris des Merveilles, il n’y a pas trop de descriptions et on n’arrive très bien à s'imaginer toutes les créatures d’outremonde.

J’ai apprécié le personnage de Louis Griffont mais j’ai moins accroché avec Isabel de Saint Gil, elle est plus effacée dans le roman même si la dynamique entre les deux fonctionnent bien.



J’apprécie toujours l’écriture de l’auteur mais pour l’instant je préfère ses autres romans, on verra avec le tome 2 qui n’a pas d'adaptation en bd cette fois.
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La Cité oubliée

Soyons honnête, quand Babelio est venu me proposer de recevoir ce roman, c’est l’appel de l’objet livre qui m’a fait accepter. Je trouve en effet de toute beauté cette couverture aqueuse bleutée signée Hypathie Aswang avec ses représentation presque effrayante d’hippocampes rappelant les kelpies écossais. Mais la lecture ne m’a malheureusement pas autant enthousiasmée.



J’avais déjà rencontrée la plume d’Hermine Lefebvre sur son premier roman : La Chasse fantôme et c’était peu dire que j’étais passée à côté de ma lecture. J’avais vraiment eu la sensation d’une histoire et d’un concept survolés, sous-exploités dans un univers adolescent vu et revu avec des développements et interactions téléphonées. Mais les années ont passée et j’avais espoir de plus apprécier cet univers basé sur la belle Venise. Je suis malheureusement à nouveau passée à côté de ma lecture, mais pas pour les mêmes raisons cette fois. J’ai trouvé que la plume de l’autrice s’était grandement améliorée et qu’elle tombait moins dans les pièges des relations Y.A. aux développements qui m’agacent tant. Cependant à la place, j’ai eu un tome mené tambours battants avec pratiquement que de l’action et fort peu de développement des personnages, ce qui m’a laissée sur le bas côté…



Cependant, remettons les choses dans leur contexte. Ce nouveau roman a été écrit pour des lecteurs adolescents qui ne recherchent sûrement pas les mêmes choses que moi et eux, je pense que l’aventure a tout pour leur plaire. L’autrice nous emmène derrière les portes d’une étrange cité, dont les ruines du passé semblent englouties et mystérieuses au point de susciter bien des convoitises. C’est là qu’intervient Lauro, un jeune Venezian, qui souhaite retrouver cette cité disparue, comme son père autrefois, qui va se retrouver emporté dans une histoire qui le dépasse aux côtés d’un autre jeune Venezian, Clemente, aux talents très particuliers, de qui il va se sentir proche, malgré leurs différences. Ensemble, ils vont tenter de percer les mystères de ces cités et des organisations qui s’y intéressent.



Hermine nous propose ainsi une aventure sous forme de course-poursuite effrénée entre une jeune génération curieuse et une ancienne génération avide de pouvoir. Face à face, ils vont confronter leurs visions de la vie au cours d’un récit plein de rythme, où malheureusement pour la lectrice adulte que je suis, l’action prend le pas sur les développements plus complexes de l’univers ou des personnages. Cependant, grâce à cela, on ne s’ennuie jamais car il se passe toujours quelque chose et la plume très visuelle de l’autrice, nous fait très bien sentir les dangers et l’urgence du moment. On prend plaisir à voir la magie sigilaire des héros s’animer sous nos yeux. En tant que lectrice de L’Atelier des sorciers, c’est la magie de ces personnages que je m’imaginais. Et on prend plaisir à découvrir un danger protéiforme, notamment sous les traits d’hippocampes tueurs maléfiques, ce qui a de quoi surprendre. L’autrice a bien ingéré les influences aqueuses des mythologies et histoire vénitiennes qu’elle a dû lire, pour offrir ce mélange unique d’Atlantide revisité et de kelpies, créatures mythologique écossaises inspirées des chevaux.



On suit pour cela un groupe d’adolescents fait de personnalités très différentes, que j’aurais aimé plus fouillées et étayées pour ma part, car on reste grosso modo sur nos acquis et que les développements sont évidents et simplistes, mais ils construisent et dégagent peu à peu une belle alchimie, un peu en mode David Copperfield et ses amis, ou enfants de Baker Street, ses petites mains qui aident Sherlock. Ce sont des adolescents débrouillards, qui ont leur propre vision de la vie et n’hésitent pas à s’opposer à des adultes toxiques pour ouvrir la voix, rappelant ces jeunes qui s’élèvent par exemple contre ceux détruisant leur monde et cherchant à préserver le futur de la Terre contre Gretta Thunberg. J’ai juste regrettée que l’autrice les inscrive dans une pseudo dynamique de diversité mal assumée et mal développée où certains se déterminent hommes, d’autres femmes et d’autres juste autres. L’idée était louable mais en dehors des pronoms, qui sont assez casse-pieds, de part leur choix « Ille », à la place d’un iel que tout le monde utilise et qui aurait été plus simple et plus fluide à la lecture, on ne l’exploite absolument pas et c’est décevant. Je m’attendais après avoir énoncé cela dans les premières pages à une vraie utilité dans le récit. Il n’y en a aucune T.T



Alors si on est adolescent, qu’on aime les récits de magie et d’aventure, de rébellion des nouvelles générations contre les anciennes, de protection d’un patrimoine (terrestre, écologique, passé…) ou les romances lgbt slow burn, on peut passer un bon moment à la poursuite de cette Cité oubliée. Si on a un tant soit peu d’ambition de récit aux concepts magiques fouillés, l’univers autre que décoratif, aux personnages avec un réel background et une psychologie fouillée et riche en évolution, je ne suis pas sûre que cette lecture fasse le poids. C’est avant tout un divertissement dans un joli écrin qu’on aura malheureusement bien vite oublié car rien n’est réellement marquant.



Nouvelle rencontre avec Hermine Lefebvre après son premier roman et il y a du mieux. Je reste cependant assez hermétique à ses histoires que je trouve joliment menées mais trop minces dès qu’on gratte un peu le vernis dont elle les dote. Ici, la revisite de Venise sous le prisme de pouvoirs comme dans L’Atelier des sorciers avec des héros un peu marginaux était louable, mais l’action a primé sur le développement de l’univers et des personnages, me laissant sur le bas côté. Pourtant, j’aurais aimé me glisser dans la peau d’un ado pour vivre et aimer cette aventure qui se veut palpitante et dépaysante.
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La Cité oubliée

On se retrouve aujourd’hui avec le dernier roman d’une autrice que j’ai découverte en début d’année : La cité oubliée, d’Hermine Lefebvre. Un roman dont le quatrième de couverture m’avait d’emblée intéressée et dont l’intrigue se déroule dans une Venise dogale imprégnée de magie. Un petit bijou d’inventivité et de diversité. Un coup de cœur, pour ainsi dire !



C’est l’histoire de Lauro, Fiore et Clemente. Les premiers appartiennent à la Famiglia, une organisation criminelle de voleurs et d’escrocs. En parallèle à ces activités, Lauro marche sur les traces de son père disparu à la recherche de l’Antique Venezia, une cité légendaire engloutie sous les flots. Alors qu’il est sur le point d’entrer en possession d’un anneau censé lui en ouvrir les portes, il se fait devancer par Clemente. En principe héritier d’une famille d’aristocrates, ce dernier pratique la magie des sigils, mais il est aussi l’objet d’une malédiction, dont il compte sur l’énergie de la cité antique pour le débarrasser. Alors que Venise est sur le point de sombrer sous les coups de boutoir d’une tempête aussi inattendue que surnaturelle, nos trois héros vont devoir s’allier pour découvrir la cité oubliée.



J’ai adoré tant de choses dans ce roman que je ne sais même pas par où commencer ! L’univers, d’abord. Venise a toujours exercé sur moi une certaine fascination : ses canaux, ses gondoles, ses palazzi… Mais alors que dire d’une Sérénissime où la magie imprègne chaque chose, où intrigues politiques se mêlent aux mythes et légendes de l’Antique Venezia, peut-être pas si légendaire que cela ? L’univers inventé par l’autrice est solide, mystérieux, et je me suis laissée emporter avec une facilité presque déconcertante.



Les personnages ensuite. Lauro, Fiore et Clemente forment un trio terriblement attachant. Hermine Lefebvre évoque à travers eux à la fois le handicap et la différence. Elle le fait d’une manière si subtile que nous oublions très vite leurs particularités pour ne plus nous soucier que de leur humanité. Et ils ont de bien jolies choses au fond du cœur. Ils m’ont beaucoup touchée parce qu’ils sonnent terriblement juste, et je crois que leur sensibilité me restera longtemps en mémoire. Un moment, j’ai craint l’écriture inclusive et l’utilisation du neutre. J’ai encore du mal à m’y faire, cela me sort souvent de ma lecture. Ici, encore une fois, c’est fait avec beaucoup de doigté et cela passe très bien.



L’intrigue est dynamique et prenante. Peut-être un petit coup de mou dans le troisième quart, mais rien de bien grave, le final nous emporte vite vers un dénouement complètement à la hauteur de cette fort sympathique histoire. Bon, comme très souvent, j’ai trouvé que l’épilogue n’était pas nécessaire, mais là encore, cela n’entache en rien le plaisir que j’ai pris avec cette lecture. Je me suis régalée ! Une très belle découverte, pour laquelle je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Scrineo.
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