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Expert cuisine

Cet insigne distingue les marmitons et les maîtres queux. Ils ne lèvent le nez de leurs livres de recettes que pour aller surveiller leurs casseroles.
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What did you eat Yesterday ?, tome 2

Les tranches de vie et moi on s’entend plutôt bien. J’éprouve un grand plaisir à me détendre en les lisant. Et si je ne pourrais pas les lire de la même façon qu’une aventure ou une romance, c’est avec bonheur que j’ai retrouvé 4 mois plus tard le couple de What did you eat yesterday.



Le format est pourtant fort simple, limite répétitif et accentué dans le choix de cette édition en double volume, mais ça fonctionne très bien avec moi. Fumi Yoshinaga nous concocte à chaque chapitre de bons petits plats pour évoquer une question du quotidien de nos deux héros gays vivant ensemble, la cuisine devenant le vecteur et le moyen d’évacuer les petits tracas de la vie de tous les jours.



Pour l’autrice, c’est un biais des plus savoureux pour questionner la société dans laquelle vivent Shiro et Kenji. Il est ainsi question de leur travail respectif : des affaires de Shiro et des client(e)s de Kenji. On parle aussi de leur famille, enfin surtout celle de Shiro, avec ses parents qui vieillissent et ont des soucis de santé ou d’argent. L’occasion pour aborder les changements de l’économie japonaise dans les années où ont été écrits ces histoires (2009-2010) où déjà les prix grimpaient. La confection de bons petits plats au quotidien est donc parfait pour aborder une question qui nous préoccupe nous beaucoup en ce moment : les prix dans les supermarchés et comment faire des économies. C’est vraiment une bible ici pour qui cherche des recettes simples et pas chères ^^



J’aime donc énormément ce mélange de questions personnelles, de couples, de famille mais aussi de société. C’est un vrai melting-pot qui se fait très naturellement. Se côtoient ainsi des lignes engagées sur le harcèlement sexuel au travail, sur le sur-judiciarisation de certaines affaires, aussi bien que des questions sur le désir d’enfants dans les couples gays et le désirs de petits-enfants chez leurs parents, ou encore sur l’héritage entre membres de couple du même sexe, le tout entre deux recettes de riz et poulet accommodés à la japonaise.



Je ne suis pas une grande cuisinière mais j’avoue que chaque histoire a su me donner faim et me toucher, et pas que le ventre ! Je trouve chez l’autrice un réel talent pour décrire et mettre en scène chaque recette, variant sans cesse les plaisirs avec pourtant des ingrédients assez communs et récurrents. Elle démontre la variété simple et sobre de la cuisine japonaise, son plaisir dans les petites choses du quotidien, le culte presque rendu à certains aliments qu’on révère, ce qui est accentué ici par les désirs économes de Shiro. C’est beau et bon, et ça donne presque envie de se mettre aux fourneaux pour l’imiter et découvrir nous aussi ce pouvoir thérapeutique de la cuisine.



A raison d’une rencontre chaque trimestre, nous devrions avoir un jolie catalogue de recettes de cuisine à la fin de l’année grâce aux garçons de ce tranche de vie gay tellement appétissant. Fumi Yoshinaga sait combler aussi bien nos ventres que nos coeurs avec ses histoires d’un quotidien terriblement actuel dans ses préoccupations et toujours juste dans sa mise en scène et ses propos. Qui d’autre parlerait ainsi aussi bien de crise économique, d’enfants, de parents âgés, de sur-judiciarisation ou de harcèlement sexuel dans les entreprises, autour d’un bon petit mijoté ? Je vous le demande 😉
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le restaurant des recettes oubliées

En six parties et autant de plats, Nagare et sa fille Koishi viennent en aide à des personnes qui souhaitent retrouver les recettes de leurs plats préférés, liés à des souvenirs importants de leur existence.



Un restaurant atypique à Kyoto, sans fioriture ni devanture explicite, tenu par Nagare et sa fille Koishi, sans oublier Roupillon le chat sont les protagonistes principaux de ce roman qui fleure bon la nostalgie et les souvenirs heureux.



Les clients de ce restaurant pas comme les autres ne sont pas de simples gourmets mais des personnes à la recherche d’un plat particulier pour retrouver, ne serait-ce qu’un instant, les souvenirs et les émotions réveillés par les papilles.



Au fil des pages, on découvre donc les recettes de plats emblématiques japonais qui nous font voyager à travers le pays tels que les nabeyaki udon, le mijoté de boeuf, mes sushis au maquereau, le tonkatsu et le nikujaga mais aussi les spaghettis à la napolitaine.



Autant que vous dire qu’en tant que grande gourmande et amoureuse de la cuisine nippone, ce roman m’a littéralement mis l’eau à la bouche à de nombreuses reprises, il vaut donc mieux le lire l’estomac plein sous peine de se gaver tout au long de la lecture !



L’auteur aborde des thèmes graves mais jamais de façon triste ou plombant tels que le deuil, la maladie, la solitude…



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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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La Cuisine des Ogres : Trois-fois-morte

En voilà un album truculent et savoureux, à bien des niveaux. Nous sommes emportés dans ce drôle d’univers qui nous fait craindre le pire. Pour la première fois, la face cachée nous apparaît.

Il aurait sa place à Halloween ou à tout moment où vous avez envie de vous donner une bonne dose de frissons et de frayeurs. La lecture est plaisante et intéressante tout du long, Blanchette est un personnage intéressant et attachant, nous nous sommes attachés à ce bout de femme qui aurait pu échapper à la prise mais non. Elle sera surnommée trois fois morte. Mais c’est aussi au fil du temps et encore plus dans sa dernière partie que l’album se révèle bien plus à nous et fait tout passer au niveau au-dessus. Finalement, qu’est-ce qui nous aura le plus dégoûté, qu’est-ce qui aura été le plus monstrueux ?



Nous sommes ramenés à une vieille peur, de vieilles histoires d’ogres. Oui, des personnages bien plus gros, grand et imposant que l’être humain, qu’on dit surtout mangeur d’enfants à la chair tendre.

Oserez-vous découvrir cet album qui vous emmènera pour la première fois sans doute dans la cuisine des ogres ?

Le scénario est bien travaillé pour nous emmener petit à petit, et nous faire frémir très souvent. Il faut bien se dire qu’on en mène pas large dans la cuisine des ogres, quand ils mitonnent et préparent leurs bons petits plats.

Blanchette a été enlevée comme d’autres enfants, enfin pas totalement, mais elle est allée trop loin. Elle a les cheveux déjà blanc, et un personnage dira une chose intéressante sur elle, la saveur qu’elle dégage.

Vous saurez la première signification de trois fois morte, mais une autre vous attendra sur la fin. Chut.



Blanchette ou trois fois morte surprendra plus d’un personnage, de tous les côtés, et quelque part nous pouvons dire qu’elle n’a pas froid aux yeux. Elle est culottée, mais elle est aussi pleine de ressources.

Avec un peu de chance, de courage, d’intelligence et d’espièglerie elle fera face à cet endroit et tentera d’en délivrer ses « amis ». Elle affrontera chaque obstacle.



Truculent et savoureux de tous les côtés :

-> Avec un beau graphisme un peu spécial, des jeux sur les fonds de couleur

-> Des jeux de mots, des jeux sur les noms des personnages, ça nous fait sourire (au milieu d’une situation assez horrible)

-> La façon de parler aussi, elle est spéciale tout en restant compréhensible. Des personnages ont leurs spécificités

-> La richesse de l’univers, le nom des lieux

-> Et enfin un scénario qui s’enrichit, intéresse et surprend

-> Une héroïne (Blanchette) surprenante, courageuse et rusée



Ce délicieux album qui fait une belle part à la cuisine, et pas seulement celle des ogres est édité par Rue de Sèvres et voit s’associer Fabien Vehlmann (scénario) et Jean-Baptiste Andreae (illustrations).

L’album est grand, ce qui nous permet encore une plus grande immersion, de se faire dévorer. Une très belle qualité d’ouvrage qui ajoute du plaisir.

Attention, il vaut mieux quand même avoir l’estomac solide et bien accroché.



Avis express : Très bonne lecture qui se dévoile encore plus dans sa dernière partie. Un graphisme particulier, et de bons gros frissons d’aller dans cette cuisine d’ogres. Ayez le cœur bien accroché. Un personnage féminin, Blanchette, très attachant et intéressant. En vrai, je suis passée de bonne à très bonne sur la fin, la dernière partie. Je conseillera plutôt à partir d’adolescents mûrs.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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La Cuisinière des Kennedy

On est en 1999, et cette biographie romancée s'ouvre sur un enterrement... Celui du personnage principal, Andrée Imbert, dans un petit village du Vaucluse et on comprend très vite que la dame n'a pas eu une vie banale, grace à une couronne de fleurs, accompagnée d'un petit mot de la famille Kennedy.

Et le lecteur de suivre, étonné, le parcours de vie de cette femme, abandonnée sur le parvis d'une église, confiée à l'assistance publique qui la placera chez des fermiers. Dés lors, la petite Andrée, observera ses "mères" cuisiner , prendra des notes dans des petits carnets ; cela deviendra sa passion puis son métier. de places chez des particuliers, en restaurants, je ne vous raconterai pas comment cette femme s'est retrouvée en Amérique, et chez les Kennedy, mais sachez qu'elle a travaillé chez un illustre écrivain français et chez un éditeur !

A partir d'un certain moment, les liens qu'elle entretiendra avec ses patrons sont moins formels, presque amicaux et j'ai été très surprise de la place qu'elle avait pris chez les Kennedy. ( Si vous ne connaissez pas bien cette mythique famille, l'autrice est très claire et vous vous y retrouverez dans la multitude des enfants et petits enfants, car certains sont plus présents que d'autres. Moi j'avais un coup d'avance, ayant lu l'histoire de la famille mais c'était il y a fort longtemps !) .

Dés lors, la vie d'Andrée et celle des Kennedy ne fait presque plus qu'une. Elle renoncera moults fois à se rendre en France pour les soutenir dans telle ou telle épreuve. C'est que des coups durs, dieu sait qu'ils en ont eu et Andrée les suivra dans les (ultra) bons moments et les plus affreux. Dés le début de l'histoire, la lectrice est conquise par sa personnalité, sa force de travail, sa générosité qui ne passe pas, que , par les papilles gustatives de ses patrons. Andrée est sur tous les fronts dont celui des calins aux petits Kennedy, mais elle oublie un peu sa vie aussi, Andrée.... Elle se rattrapera grâce à des lettres pleines d'amour et puis par sa présence à sa retraite, une fois revenue au pays.



J'ai été très surprise de la place qu'elle avait dans la famille, notamment auprès du dernier fils de Joe et Rose Kennedy, Ted. Grace à ce livre , on comprend la complexité des liens qu'il y a entre les patrons et les employés dans ces grandes maisons. Certains d'entre eux sont vraiment sympas. Il y a quelques scénes touchantes, c'est d'ailleurs ce qui émane de ces pages : une grande sensibilité de la part de l'autrice qui nous fait littéralement rencontrer cette cuisinière." Un ange à leur table", aurait pû s'appeler ce roman !

Bébé et enfant , elle nous fend le coeur comme on dit en Provence... Il y a un gros travail de documentation sur ce qu'était le sort des pupilles de la nation, ces petits orphelins placés dans les familles d'accueil, leurs humiliations au quotidien. Andrée Imbert s'en est merveilleusement sortie. Un miracle a -t-on envie de dire... Non, du travail, beaucoup de travail, et de la passion pour la cuisine. En refermant ces pages, on a qu'une envie, s'asseoir à sa table ! Tous ceux qui l'ont approchée l'ont aimée.

Le plus bel hommage que je puisse faire à l'autrice, c'est lui dire que j'aurai aimé connaître son héroine, Andrée Imbert...



Sensible, généreux, ensoleillé, (et un peu gourmand aussi ... )



Merci aux Editions Les Escales pour ce bon moment.
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La cuisine russe des jours de fête et de tous..

Un livre de cuisine un peu décevant. Comme beaucoup de livres de cuisine russe en français, il manque d'illustrations. En plus d’être peu agréable, je trouve que c’est gênant pour des plats dont les noms ne disent rien aux français, un petit visuel aiderait à savoir quel résultat culinaire est à attendre.

Le principal problème pour cuisiner russe en France n’est pas signalé, et les moyens de tenter d’y remédier non plus : la crème fraîche, le yaourt et le fromage blanc des recettes n’ont pas du tout le même goût que les nôtres ! Et pour ce qui est du fromage blanc, pas du tout le même taux d’humidité !

Par contre j’ai apprécié la présence de recettes venues d’ailleurs très courantes sur les tables russes, en particulier les recettes géorgiennes !
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