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Expert horreur

Cet insigne distingue les lecteurs qui n'aiment rien tant que les tueurs psychopathes, les terrifiants secrets, et les monstres tapis dans l'ombre qui vous sautent dessus au détour d'un chapitre.
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Carne

Simon est devenu cannibale du jour au lendemain. Il ignore pourquoi et surtout il n’arrive pas à se contrôler. Il pense d’abord être un cas isolé avant de découvrir que c’est une épidémie qui touche une grande partie de la population : des gens bouffent des gens. Et pour les bouffer, il faut les tuer…



Face à cette situation très inhabituelle, Simon tente de maintenir sa dignité, de prendre soin de sa famille et d'être professionnel au travail.



***



Si le roman se sublime dans l’ivresse de la chair humaine jusqu’à la limite du porntorture, il maintient très efficacement le second degrés et l’humour noir. Ce qui donne avant tout ce charme à cet excès de barbarie omniprésente : ce ton caustique bien maîtrisé, que j’ai trouvé assez impressionnant. Ce qui démontre la qualité d’écriture.



Ce n’est pas seulement un festin de viandes déontologiquement réprobateurs, mais également un buffet de réflexions sociales : les réseaux sociaux, les youtubeurs, les influenceurs, les téléréalités, les médias, la police, le gouvernement face à une situation très extrême inexplicable…



Julia Richard guide son lecteur à la perfection en choisissant d’écrire à la première personne du singulier. Nous devenons ainsi Simon avec ses envies incontrôlables, ses remords, ses incertitudes, son déni, ses pulsions et ses pertes de mémoires. Le choix de faire n’importe quoi avec l’ordre des chapitres intensifient ses confusions. Ces différentes compositions narratives interrogent efficacement les problèmes éthiques, nous obligeant à comprendre et à prendre position. Ils soulignent également que le bon sens moral n'est pas une ligne droite, mais plutôt une zone floue.



Nous trouvons ainsi plusieurs profils contestables :

1. Les cannibales. Malades incapables de se contrôler, des gens comme vous et moi soumis à des extrêmes qu’ils n’ont pas choisis, et que l’auteur montrera sous deux visages : parfois en fous dévoreurs de chair humaine, parfois en humain raisonnable, parfois adorant leur condition, parfois se culpabilisant (ce qui est très déstabilisant). Mais on ne peut pas avoir d’empathie pour une personne qui bouffe des gens, malade ou pas.

2. Les psychopathes qui vont utiliser la situation à leur convenance : choisir de trouver la nourriture pour les cannibales, devenant ainsi irremplaçable et essentielle à la survie des malades. Ou choisir de tuer les cannibales justifiant éthiquement le meurtre comme vengeance ou protection de l’humanité.

3. Ceux qui ont peur, et choisissent de participer à une tuerie de cannibales.





Bref, bien que drôle, une lecture moralement déroutante.





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Jujutsu Kaisen, tome 4 : Je vais te tuer

Salut les petits (et les grands) Phoenix ! Bienvenue dans mon univers parallèle où les Phoenix dominent le monde ! Ca faisait longtemps ! J’étais jamais parti. J’étais juste resté là dans un p’tit coin de ta tête !



Alors qu’est-ce qu’on a au menu aujourd’hui ?



Jujutsu Kaisen, tome 4/24 : « Je vais te tuer » by Gege Akutamit - Editions Ki-Oon – Sorti le 17Août 2020



Bienvenue, Bienvenue dans « Ca passe ou ça casse » (j’ai simplifié l’expression c’est plus limpide ainsi je crois …)



Je vous parle du début du Manga et vous me dites si vous validez (« ça passe » ou non, « ça casse ») …



« Toutes les vies n’ont pas la valeur » clame Junpei. Ça c’est un débat ! Un psy4 m’a fait la réflexion un jour « Mon temps est plus précieux que le vôtre » Qu’en pensez-vous ?



« Alors bon… Le bien, le mal, tout ça… Je m’en fiche ! »

Inattendu ! Le héros fait preuve de bienveillance auprès de son ennemi… Et ça marche…



Les bouches sur les parties du corps rappellent beaucoup Deidara (de Naruto).



Junpei a de gros ennuis alors qu’il commençait à peine à se ranger. Yuji est obligé de laisser parler son être démoniaque.



L’ennemi se bat avec des genre de piques de matières noirs à l’instar de Pain dans Naruto.



C’est violent. D’une violence libératrice et justifiée.



On a un gros plan sur le personnage de Kento. On peut supposer que ça sent la fin pour Lui…



L’écriture est fluide est bien menée.



Ca ressemble à Naruto mais comme j’aime bien ce manga…



Bien sûr l’auteur n’a pas manqué de faire un tournoi intrinsèque à l’institution des Exorcistes.



J’ai passé un agréable moment.



Ca passe ou ça casse ?



Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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#murder, tome 1

Un de mes principaux objectifs cette année c’est de me mettre à jour le plus possible dans mes sagas. J’ai vraiment tendance à m’éparpiller beaucoup trop. Et le pire? C’est qu’au moment de lire une suite, ça fait tellement de temps que j’ai lu le premier tome que je n’en garde aucun souvenirs… Ce fut le cas avec ce tome ci, je l’ai lu il y a pas mal de temps, je me demande même si ce n’était pas pendant le confinement (c’est pour vous dire à quel point!). Du coup je me suis fais une relecture du premier tome pour pouvoir enchaîner avec la suite. Et heureusement parce que je ne gardais que de vagues souvenirs de ce qu’il se passe dans ce premier tome..



J’aime beaucoup cette auteure, j’ai déjà lu ce tome comme je viens de le dire mais aussi le premier tome de son autre saga Les justicières. J’aime beaucoup ses romans et sa plume surtout. Bon forcément je parle de la traduction donc ce n’est pas sa plume à proprement parler mais bon vous avez compris quoi. J’aime son côté très fluide, qui fait défiler les pages sans même que l’on s’en rende compte. Mais c’est surtout son aspect addictif qui me plait le plus! Une fois le nez dedans c’est si difficile d’en ressortir! C’est clairement le genre de roman que vous dévorez en un rien de temps. Plus on avance dans notre lecture plus on veut en savoir et plus on tourne les pages avec avidité. Typiquement le genre de romans que je préfère.



Dans ce premier tome Sur Alcatraz 2.0, la peine capitale prend la forme d’un jeu de téléréalité diffusé via une application. Quand Dee s’y réveille alors qu’elle est innocente, elle sait que des millions de personnes vont la voir se faire #massacrer… Dans un futur proche, grâce à l’appli The Postman, les honnêtes citoyens américains peuvent visionner, commenter et partager les exécutions des pires condamnés du pays, envoyés sur Alcatraz 2.0. Sur l’île, les mises à mort prennent la forme de chasses à l’homme menées par des tueurs en série accrédités par le gouvernement.



Commençons par l’intrigue. Déjà je suis complètement fan de l’univers que l’auteure a crée. Cet Alcatraz 2.0 est fascinant. J’adore le concept (en fiction bien entendu je suis pas sadique non plus haha), si ce sont de véritables coupables c’est original. Cette histoire nous montre aussi toute la perversité de ce monde, toute cette curiosité morbide que l’on a tous au fond de nous, certains beaucoup plus que d’autres on est d’accord. Quand on voit le nombre de personnes qui regardent, qui commentent les images d’Alcatraz 2.0, qui s’extasient devant ces meurtres perpétrés par les tueurs, c’est vraiment très très moche.. Mais au final cette histoire nous montre la réalité parce que je mets ma main à couper que cette sorte de télé réalité existerait en vrai, ça ferait un carton. Pour en revenir a roman, comme je le disais, je trouve Alcatraz 2.0 vraiment fascinant. Le lieu est terrifiant, il y a cette ambiance lugubre, malsaine même qui est en permanence là. Mais le plus terrifiant et en même temps le plus fascinant, ce sont les différents tueurs en série qui exécutent les prisonniers.. Ils ont tous des rôles, plus fous les uns que les autres d’ailleurs, et ils mettent en scène leurs exécutions parfois de manière complètement loufoques. Mais j’ai adoré cet aspect là de l’histoire. C’est parfois assez gore et très violent mais c’est super original je trouve! L’intrigue est palpitante du début jusqu’à la fin, on est complètement pris dans l’histoire et on a du mal à lâcher le roman tant on veut découvrir comment tout ça va se terminer!



Du côté des personnages, j’ai beaucoup aimé les suivre. On a d’abord Dee, l’histoire commence avec elle. Elle se réveille sur Alcatraz 2.0 après avoir été condamné à mort pour le meurtre de sa demie soeur. Meurtre qu’elle n’a absolument pas commis.. Ce que j’ai adoré avec elle c’est son courage et sa force. Elle ne lâche pas l’affaire, elle va vraiment jusqu’au bout pour essayer de se sortir de là. Elle réfléchit pas mal parce que parfois elle arrive à se sortir du pétrin de manière plutôt originale. Elle a une force de caractère qui mérite le respect, il faut le dire. Elle ne se laisse pas couler, au contraire elle se bat et ne cessera de sa battre! On a aussi Nyles, le garçon qui prend Dee sous son aile à son arrivée. Nyles est un personnage assez mystérieux quand on y pense.. C’est le genre de personnage dont on se méfie sans vraiment savoir pourquoi vous voyez? On a toujours l’impression qu’il cache son jeu, qu’il manipule tout le monde et j’en passe. Est ce que c’est le cas? Je ne dirais rien et je vous laisse découvrir tout ça par vous même! J’ai adoré Griselda, elle n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite jamais à dire le fond de sa pensée, que ça plaise ou non d’ailleurs.



Ce premier tome était vraiment chouette à relire et j’ai passé un très bon moment. J’adore ce genre de thriller YA, ça me fascine du début à la fin. Les scènes d’exécutions sont quand même assez visuelles et surtout très gore.. J’avoue que pour un roman destiné à de jeunes ados, ça peut quand même en choquer certains.. On a aucun mal à imaginer la scène clairement. C’était une très bonne lecture que j’ai adoré relire!
Lien : https://enairolf.home.blog/2..
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Freak Island, tome 1

Cela mélange un peu tout et n’importe quoi, mais on est quand même d’accord sur un point : c’est gore.



Un homme cochon en costard qui possède toutes sortes d’armes tranchantes et contondantes, un type qui possède la capacité de transformer son corps de la maigreur, à l’apparition soudaine de bubons cheloux avant d’être mégabodybuildé (une transmutation que je n’explique même pas par la radioactivité présente sur l’île, mais je ne suis pas scientifique), six membres d’un club d’archéologie qui n’ont quand même pas l’air très malins (disons que j’attends mieux de la part de gens un minimum cultivés, notamment sur le fait de se retrouver sur une île inconnue), des sangsues, des poissons radioactifs, des épaves de bateaux… Et si vous pensez que c’est une étude ethnologique sur des hommes cochons isolés trop longtemps sur une île déserte, vous vous trompez complètement.

L’escapade que nous offre Hokazono, ressemble plutôt à une œuvre de Hans Bellmer jetée à la poubelle avec un reste de sauce ketchup barbecue, d’épluchures de légumes et de poissons crevés avariés. Dès la première vignette, on tranche dans le vif du sujet, dans tous les sens du terme. Et si on parvient tout de même à se distancier du cauchemar, c’est parce que les victimes ne sont pas très futées… Alors, oui, c’est très élitiste de prétendre que s’ils sont cons, on a le droit d’avoir moins d’empathie, mais c’est un manga alors je m’octroie ce droit. Rappelez-vous dans Piranha de Alexandre Aja, on éprouve presque du plaisir à voir tous ses débiles se faire bouffer. Alors, je ne soutiens pas que toutes les victimes méritent d’avoir rencontrer l’Homme cochon, mais nos six membres commencent dès leur arrivée au large, à faire tout ce qu’il ne faut pas faire ! Comme par exemple, couler le bateau…

Me voilà tentée par le tome 2, à parier comme pour un slasher : quel est le prochain crétin qui va se faire bouffer?

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Une fille comme les autres

Ah Jack Ketchum ! Décidément cet auteur sait vraiment y faire pour marquer les esprits !



Dire que cette histoire est inspirée d'un fait réel… ça fait froid dans le dos !

David, notre personnage principal témoigne environ trente ans après les faits.

L'histoire commence lentement dans une petite bourgade américaine dans les années 60.

David rencontre Meg près d'une rivière lorsqu'ils étaient ados. Il est fasciné par sa beauté et sympathise timidement avec elle.

Et il se trouve que Meg est sa nouvelle voisine puisqu'elle a été adoptée par sa tante Ruth suite à la mort de ses parents. Elle vit dans la maison d'en face avec sa petite soeur Susan et ses cousins.

Au début, tout semble normal mais au fur et à mesure un « jeu éducatif pervers » s'installe autour de Meg.



Dans ce roman, la violence monte crescendo pour devenir quasiment insupportable.

Ici, on parle de séquestration, de maltraitance, de harcèlement, de torture… c'est difficile à lire car en tant que lecteur on a l'impression, nous aussi, d'assister à ces scènes avec un voyeurisme malsain.

David se pose des questions sur les agissements de ses voisins, mais il retourne chaque jour chez eux pour en voir toujours plus sans rien dénoncer…



« C'était comme de regarder un film. »



On se demande avec rage si David va finir par agir ou rester passif.

À chaque fois que l'on retrouve Meg, l'auteur nous plonge dans un espèce de huis-clos oppressant et insoutenable !

Mais Jack Ketchum ne mentionne pas simplement des actes de violence gratuite, il questionne aussi sur la responsabilité de chacun, qu'il participe ou non.

C'est un roman brillamment développé où l'aspect psychologique est central.



Une lecture révoltante mais qui vaut vraiment la peine de s'y plonger.
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Les cauchemars de Lovecraft : L'appel de Ct..

Je n’ai lu qu’une nouvelle de Lovecraft.



Comme il est encensé par Stephen King, je souhaitais le découvrir davantage. En voyant cette bande dessinée je me suis dis : « c’est le support idéal pour faire le tour de ses créations. »



En résumé, je suis déçu, j’ai eue l’impression que les même histoires se répétées…

Toujours une entité inconnu qui hante les lieux ou les êtres…

J’hésite maintenant à lire ses œuvres !



Point positif : très jolie graphisme, agréable à regarder, et découvrir les détails des dessins.



Bonne lecture !
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Katie

Nul doute que si Katie avait vécu de l’autre côté de l’Atlantique, 100 ans tout rond après, elle aurait sans cesse chantonné le tube de 1963 de Claude François. Si j’avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit, j’y mettrais tout mon cœur… Michael McDowell nous emmène aux États-Unis en 1863, là où le personnage-titre sévit, à frapper violemment de son outil les têtes des femmes riches qui ont le malheur de croiser son chemin.



Son adresse et son impulsivité à cogner plus vite que son ombre ne sont pas ses seules singularités. Katie est une voyante au don exceptionnel, capable de sentir le futur de ceux qui la croisent de (trop) près, et même de flairer la somme de billets qu’ils ont dans leurs poches. Deux « talents » qu’elle contient difficilement, sachant qu’elle est aussi brutale que bête à manger du foin.



Cette jeune femme est un tel phénomène qu’elle a donné le nom à ce roman alors qu’elle n’en est pas l’héroïne principale. Philomela (surnom Philo) Drax est le cœur palpitant du récit, jeune femme sans le sou qui va voir le destin subitement animer sa vie, et pas mal s’acharner aussi. Une belle personne, discrète, aux belles valeurs, qui va se retrouver confrontée à la violence en croisant le chemin de Katie qui est accompagnée de son père et de sa belle-mère (au même tempérament, qui se ressemble, s’assemble…).



Michael McDowell aime tout particulièrement raconter des histoires qui nous ramènent aux temps passés des USA. Blackwater débutait en 1919, Les aiguilles d’or se déroulait en 1882, Katie prend place en 1871. Autant dire que les univers se rapprochent, l’écriture également.



Ce roman a été édité initialement en 1982, juste un an avant Blackwater. Autant dire qu’on est dans une période particulièrement inspirée de la carrière de l’auteur. Qui n’aime rien tant que raconter des histoires de famille au sein de fictions historiques.



L’éditeur présente le roman comme une rencontre de Jane Austen et Stephen King. C’est plutôt drôle, et assez bien vu. On est en plein dans le genre d’histoires populaires qui faisaient fureur au XIXe siècle, mettant en scène des histoires familiales, avec des personnages confrontés à l’horreur qu’on suit dans leurs quotidiens chamboulés.



On s’attache vite à Philo, avec passion, et on frissonne face à l’accumulation de ses malheurs, mais en ouvrant aussi de grands yeux face à ses coups de chance qui vont chambouler sa vie. Un très beau personnage, dont on prend fait et cause, et dont la sobriété détonne avec le caractère cruel de Katie.



L’écrivain aime dessiner des personnages atypiques, souvent déviants, au sein d’une ambiance qui nous fait littéralement voyager dans le passé. McDowell est un raconteur, entièrement au service de ses protagonistes, qu’il fignole avec soin, même dans leurs pires traits.



450 pages d’immersion qui nous font vivre intensément les scènes et ressentir les odeurs, à se retrouver plongés au sein même des drames et des tensions. Avec, comme Blackwater, cette pointe de fantastique à peine esquissée, qui ne fait que renforcer l’étrange attrait qu’on ressent à cette lecture qui reste pourtant bien ancrée dans la réalité.



De la fiction, dans sa plus belle des définitions populaires, avec comme objectif premier de divertir le lecteur. Ce qui n’empêche pas l’auteur d’avoir l’ambition de traiter son histoire avec soin, de travailler son écriture pour qu’elle soit d’une fluidité rare, tout en ayant l’ambition d’une plume enlevée. Pas loin d’être un joli tour de force.



Avec cette histoire, comme toutes celles de l’auteur, on ne sait jamais ce qui nous attend la page suivante, un moment de grâce ou une scène de pure violence, de bonnes ondes ou les pires vilenies. Un grand huit émotionnel, prenant et parfois effrayant. Surprenant toujours, jusqu’aux derniers mots de la dernière phrase du roman !



Katie est une nouvelle réussite, mélange de fiction historique et d’histoires de famille. De l’aventure, de l’émotion, des rebondissements étonnants, des passages cocasses et décalés, de la tension, et une belle peinture des milieux argentés du XIXe. Tous les bons ingrédients qui font une lecture populaire de qualité et démontrent une fois de plus le formidable talent de raconteur d’histoires de Michael McDowell.



Un mot pour saluer la nouvelle œuvre d’art de Pedro Oyarbide bien mise en valeur par l’éditeur Monsieur Toussaint Louverture. Une couverture magnifique, à ranger dans la collection en cours des œuvres de McDowell (trois autres romans suivront).
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Katie

Les éditions Monsieur Toussaint L'Ouverture ont certainement joué leur meilleur coup en publiant les livres de McDowell dans cette superbe collection. Les livres sont vraiment beaux et les textes sont bons ! Après Blackwater et Les Aiguilles d'or, nous continuons notre découverte de McDowell par Katie. Encore une fois, il est mis en scène les rapports et les différences entre riches et pauvres, qui semble être un sujet important pour McDowell. L'histoire est prenante et la tension est bien présente. Les personnages sont encore super bien fait. J'ai aussi trouvé un petit côté Rougon Macquart à l'américaine dans ces personnages. L'argent étant au centre de ce livre, j'ai adoré la morale à la fin du livre.

Encore une fois, j'ai passé un superbe moment avec McDowell. Nous retrouverons le prochain livre dans à peu près 6 mois. J'ai hâte !
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Malphas, tome 2 : Torture, luxure et lecture

L’action reprend exactement là où c’était arrêté le premier tome. Nous sommes toujours à Malphas, dans ce CEGEP étrange, bizarre et malodorant. Un nouveau professeur fait son entrée, et il décide de mettre en place un Club de lecture. Mais dans la salle réservée pour ce rassemblement, à chaque fois qu’un participant décide de lire un extrait à voix haute, le sol tremble. Julien veut faire le mystère sur ce phénomène, mais aussi sur tout le reste. C’est un deuxième tome, je n’en dirais pas plus, mais j’ai retrouvé ce que j’aime tant avec cet auteur ; du mystère, du fantastique, de l’horreur et surtout, de l’humour. Bref, bien hâte de lire la suite.
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Le fléau, tome 2

Dans ce deuxième tome, l’épidémie est terminée. La vie reprend tranquillement son cours. Les ‘’restants’’ partagent un rêve : celui de l’homme noir. Ce rêve les mènera vers une même destination : Las Vegas. Mais les différents voyages des protagonistes ne se feront pas sans heurts. La route est longue, difficile, parsemée d’embuches. Ce récit sert également de prétexte pour narrer l’organisation post-épidémie, sur l’influence des hommes sur d’autres, sur la foi en quelque chose de plus que nous. Bref, un tome lent, encore, mais qui se savoure. Nous nous délectons de l’écriture, des personnages… Une excellente lecture.
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Les Guerriers de la nuit, tome 2 : Les riva..

En consultant mes archives, je suis retombé sur la quadrilogie des Guerriers de la nuit. Après un bref détour sur Babelio (que voulez-vous ma mémoire commence à me faire défaut), je constate qu’il m’en reste deux à lire, dont « les rivages de la nuit ». Je me suis donc plongé dedant en espérant ne pas être déçu comme ce fut le cas avec « Ghost Virus ». Eh bien non, c’est du Masterton à l’ancienne, de l’horrifique comme on l’aime. (Un récit dynamique, des personnages travaillés, des références historiques et culturelles à foison, des personnes en situation de handicap mises à l’honneur (Ben oui, je prèche pour ma paroisse)… Bref, ce second volume est un excellent cru.
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Flots

Josée sans nouvelles de sa sœur dont elle a renoué les liens suite au décès de leur mère, retrouve sa nièce, Florence âgée de 8 ans, seule dans l’appartement. Flo ne parle pas et a deux égratignures sur le visage. Inquiète Josée appelle la police. Où sont les parents de Florence ?



Depuis le temps que je voulais découvrir cet auteur, c’est chose faite grâce à ce roman qui m’intriguait. Et c’est une belle découverte. Tout d’abord, attendez-vous à apprendre quelques mots canadiens et on arrive très vite à les comprendre. Ensuite, ce roman alterne entre de très longs chapitres du journal intime de Florence qui contient très peu de dialogue et de très courts chapitres sur ce que la police découvre en quelques heures. Par conséquent, les chapitres du journal de Florence ne sont pas rédigés dans un style parfait. Loin s’en faut ! Mais n’oublions pas que c’est une enfant de huit ans qui l’écrit. Et elle en écrit des pages et des pages sur ses parents qui s’aiment et qui se chicanent, sur le magasin « le dépanneur » que tient son papa ; de ses amies Charlie, Ling et Emma et de son amoureux Félix. En effet, son oncle Hubert lui a offert trois carnets afin qu’elle écrive tout ce qu’elle veut pour comprendre ses émotions et surtout que personne, j’écris bien « PERSONNE » ne lira son journal intime. Florence doit-elle donner sa confiance à ses amis, à ses parents ? Tout doucement, l’auteur fait monter la tension.



A tous les parents de jeunes enfants, à la fin de cette lecture, vous ne les laisserez jamais regarder un film d’horreur.
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Les ruines

Après Vacances d'Enfer de Claude Gaillard.

Après ma liste, pour peaufiner l'oeuvre de Claude Gaillard. (Ici : https://www.babelio.com/liste/48262/Vacances-dEnfer)

J'ai eu envie de vous parler du roman Les Ruines.

Vous savez le roman où les autochtones disent aux jeunes riches touristes « faut pas y aller » et ils y vont quand même, parce que les zoccidentaux ils sont mieux que tout le monde et qu'ils pensent qu'avec de l'argent à donner ils peuvent poser leurs grosses chaussures de randonnées partout !!



Bah voilà.



C'est comme ces riches touristes qui viennent détruire des monuments historiques pour faire une photo Instagram que tout le monde se fiche, puisque tout le monde fait pareil…



***



Jeff, Eric, Amy, Stacy, Pablo et Matthias décident de faire comme d'habitude, se croire tout permis parce qu'ils ont une American Express et pas les Mayas. Tout est là pour les dissuader : « Il a dit que nous ne devrions pas y aller. », « Pourquoi l'entrée était-elle dissimulée? demanda-t-elle », « il veut qu'on rebrousse chemin », puis l'absence du chant des oiseaux, l'absence d'insectes… Et gnagnagna et ZECOUTENT RIEN !!!! C'est pourtant évident.

Alors, ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.



Pour moi, un excellent roman d'horreur.

Comme avec Troupe 52 de Nick Cutter, un petit rappel que la nature peut être coriace et que dans la chaîne alimentaire, nous ne sommes pas toujours au-dessus.

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Doggybags One-Shot : Mapple Square

Après les lectures de The Grocery, de Mutafukaz, Mutafukaz 1886 et Loba Loca, je voulais prolonger mes lectures avec le Label 619. On retrouve ce côté violent, excessif, pulp, mais avec Mapple Square, on est très loin de la finesse des séries précitées.



Deux agents du FBI enquêtent sur des disparitions du côté de la ville de Mapple. Parallèlement, on découvre un univers carcéral un peu particulier.



J’ai trouvé les illustrations assez confuses, beaucoup de sang, de boyaux, d’armes traversent les pages, c’est très trash, les personnages ont de sales gueules, les couleurs sont sombres et parfois, on ne distingue plus rien. Les illustrations, comme le récit, sont toujours dans l’exagération, l’outrance, et les dialogues sont crus, vulgaires. Tout cela aurait pu passer avec du second degré, il y en a, mais c’est loin du minimum syndical, au point de tomber dans la gratuité. J’aime bien le trash, avec beaucoup de second degré, ici, je n’y trouve pas mon compte, on tombe dans la fascination de la violence, du sexisme, de l’horreur, je n’approuve pas.
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Un clown dans un champ de maïs

1. le champ de maïs. Si vous connaissez un peu les champs de maïs, vous savez que c'est un lieu idéal pour jouer à cache-cache. Ma grand-mère vivait près d'un champ de maïs et lorsqu'on était gosse, avec mes frères, nos activités principales : attraper les sauterelles, écosser les haricots verts, cueillir des mûres, voler des pommes (oui c'est mal), faire des tartes ou des crumbles, écouter la radio en regardant le soleil se coucher, lire et évidemment se faire peur dans le champ de maïs. C'est mythique. C'est rigolo de se faire peur entre gens innocents ou volontaires. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'Aven Parc fait une nocturne le soir d'Halloween dans son champ de maïs. Mais cela l'ai beaucoup moins, lorsqu'on n'a pas choisi de s'y trouver et de nombreux films feront appels au champ de maïs pour intensifier des angoisses.

2. le clown. Alors, à la base, le clown est censé faire rire les enfants. D'ailleurs, j'en ai vu un dimanche qui m'a fait rire avec ses cartons de livraison de Starsky Minute mais lui n'a pas pris la peine de s'affubler d'un maquillage outrancié car, et Stephen King l'a bien compris, la coulrophobie est beaucoup plus présente chez les petits et chez les grands, qu'on ne l'imagine. Si on pense déjà à Pennywise, Capitaine Spaulding, Stitches, les clowns extraterrestres, les clowns dans les films de zombies (y a souvent un putain de clown zombie, même dans le jeu Left4dead, mais qu'est-ce que vous avez enfin ?), le psychopathe John Wayne Gacy (il a existé lui), Ronald Mcdonald (ah non pardon, quoi que), Terrifier a définitivement enterré la confiance que l'on a pour les clowns.

En résumé, notre innocence : jouer dans les champs de maïs et rire des clowns, est mis à rude épreuve avec les films d'horreurs. L'éjaculation précoce, l'acné, les poils qui poussent, la dépression, les pieds qui sentent le fromage et l'excès de narcissisme n'étaient pas suffisants pour marquer notre enfance perdue ?



***



Un Clown dans un champ de maïs est un brillant hommage au slasher. Il en respecte les codes tout en étant fort original et c'était très plaisant à lire. Il marque également profondément la réflexion sur la place de l'adolescent et les conflits entre générations. Qu'est-ce qu'un ado ? Un petit con libidineux irrespectueux qui ne fait que filmer ses conneries pour les mettre sur instagram ou TikTok ? Il ne sert qu'à provoquer, se plaindre et à paresser ? Il détruit l'image du village avec ses vidéos de merde ? Auparavant, l'adolescent des cambrousses, buchait pour réussir, ou aidait à contre-coeur ses parents dans l'entreprise familial ou avait des vocations sportives... Que fait-il aujourd'hui à part faire le guignol sur son smartphone? Et comment éradiquer ces larves de taupin des champs de maïs ? Frendo, le clown, mascotte du village, a trouvé la solution…

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