Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Magie, monstres et chocolat..., troisième tome de la série jeunesse Mélie et le Monster Maker Club.

Mélie et Kréa continuent à passer les portes vers des mondes en danger, qu'ils sauvent grâce aux monstres du Monster Maker Club auxquels la jeune fille donne vie.

Entre fauve devenu agressif à cause de la Fourage, monde privé de ses couleurs et sauvetage d'une princesse-chat, Mélie aura fort à faire !

Mais c'est peut-être surtout dans le vrai monde qu'un grand défi l'attend. Car son grand frère, Théo, semble filer un super mauvais coton..

Magie, monstres et chocolat... est une très bonne bande dessinée jeunesse, qui m'a amusée.

J'ai lu le premier tome, mais j'avais loupé le second. Toutefois, je n'ai pas été perdue pour autant.

Mélie, dans le premier tome, a rencontré Kréa, craquant fantôme qui lui a révèlé que dorénavant elle possède un super-pouvoir : donner vie aux dessins issus de l'imagination ! La fillette a maintenant le devoir de protéger des mondes en danger en compagnie des monstres qu'elle va créer.

Pour l'aider à sauver les mondes, les auteurs ont eu l'idée de demander aux lecteurs d'envoyer des monstres, qui sont intégrés dans l'histoire :) L'idée est géniale, c'est chouette que les enfants participent activement.

Ce troisième tome nous fait découvrir de nouveaux mondes et donc de nouveaux monstres.

Il y a beaucoup de rythme, on ne s'ennuie pas une seule seconde.

Quelle imagination :) Les monstres proposés par les enfants sont très sympas, là encore ils sont imaginatifs.

L'histoire est bien ficelée. J'ai aimé autant les passages dans le réel que dans les mondes traversés par Mélie.

Il est intéressant de découvrir le comportement de Théo, et les joies de l'adolescence.

J'ai aimé comme Mélie et ses amies essayent de comprendre ce qui lui arrive. Et la fin, qui laisse présager de bonnes choses pour la suite :)

Magie, monstres et chocolat... est une très bonne bande dessinée jeunesse qui charmera petits et grands ; et que je note cinq étoiles :)

En regardant du côté des bacs pour albums jeunesse, je suis tombée sur ce livre dont j’ai adoré le titre, le résumé et cette sublime couverture. Je connaissais de nom l’auteur, mais je n’avais rien lu de lui, du coup, je suis repartie avec cet album. Première lecture de 2024 et premier coup de cœur pour cette magnifique histoire.



L’histoire nous propose une jolie relation entre un père et sa fille à travers des instants de vie faite de rires, d’art, d’étoiles et de mer jusqu’au jour où la petite famille doit déménager dans la grande ville. A partir de cet instant, les choses ne sont plus comme avant pour la petite Mila et elle est bien décidée à se créer un nouveau chez soi digne de ce nom ! C’est un album tellement doux et réconfortant, j’ai passé un super moment avec son lot d’émotions.



Le thème du déménagement est très bien traité à travers les changements que va subir Mila : ne plus jouer avec son père, perdre le son des vagues, admirer un immense ciel noir sans étoiles. Ce sont des petites choses, mais des détails de grande importance, j’ai apprécié la délicatesse du propos, l’élégance du texte et surtout, j’ai adoré voir un grain de malice et de fantaisie, le pouvoir de l’imagination offrant une belle parenthèse et une fin touchante.



L’ambiance est douce, ni trop alarmiste ni trop mièvre, c’est réconfortant pile comme j’aime, avec un texte soigné et simple, une touche d’humour et de poésie qui vient accompagner de merveilleuses illustrations. Les décors, les objets, tout est détaillé et identifiable sans être surchargé. Les compositions sont formidables et donnent du rythme à l’histoire, et les couleurs, ce mélange entre bleu, vert et jaune, ça fonctionne de fou.



Les personnages sont très expressifs et ainsi, on s’attache très rapidement à eux. Comme je le disais, on voit clairement la relation très chouette entre un père et sa fille, c’est émouvant. D’autant plus que Mila est une fille pleine d’imagination et de rêves, elle est sensible et bien déterminée à résoudre le mystère de la comète qui l’entrainera à travers ses souvenirs se créer un chez-soi, à recréer du lien avec les autres. Je trouve que les messages transmis à travers l’album et Mila sont merveilleux.
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J’aime beaucoup le travail de l’auteur sur l’un de mes albums jeunesse préférés, Une histoire d’amour. Forcément, j’avais très envie de découvrir les autres histoires inventées par Gilles Bachelet, chose faite avec celui-ci. J’en garderai un très bon souvenir parce que je l’ai trouvé attendrissant et bien pensé – et le contexte de création de cette œuvre le rend encore plus mignon.



En effet, ce livre réalisé à l’initiative et avec le concours du département de l’Ardèche, a été offert à tous les bébés ardéchois nés en 2016 et 2017. Je trouve l’idée totalement géniale, d’autant plus que l’auteur a opté pour un thème adorable et parfait : les histoires du soir. La maquette est hyper bien pensée, j’ai adoré ces jeux sur le texte qui accompagnent à merveille l’histoire lue par les parents à leurs petits, il y a tout un jeu sur le sens de lecture et c’est une très bonne manière de relier le récit aux illustrations.



La plume de l’auteur se lit comme une sorte de petite comptine, notamment par l’intermédiaire des rimes et des répétitions qui donne envie de lire et d’entendre l’histoire. C’est à la fois tendre et malicieux, soigné et drôle, simple et efficace – et, le texte ne mange aucune illustration, ce qui rend la lecture agréable et aérée.



Cet effet rassurant et apaisant se traduit aussi par la mécanique utilisée par l’auteur. J’ai aimé la fluidité entre le doudou qui annonce la prochaine rencontre, c’était une très bonne idée de faire terminer l’album par un rappel à la couverture. Cela permet d’avoir une sorte de ronde, un retour au début qui autorise une relecture ultérieure. Cela donne aussi un jeu basé sur l’observation des illustrations, pour trouver de petits détails qui font toute la différence.



Parce que cet album est pensé dans ses moindres détails. Il est certes moins chargé en éléments qu’Une histoire d’amour, mais rien n’est laissé au hasard. Le lien entre le texte et l’image est parfaitement maîtrisé, chaque environnement est travaillé pour créer un écrin entre le parent et son petit (le couffin, la chaise). Il y a autant de papa que de maman, les jouets ont un rapport avec le décor et le type d’animaux représentés sur la page. Le style graphique est poussé sans être surchargé, élégant et trop mignon à regarder, avec une jolie palette de couleurs, sincèrement, c’est un travail incroyable et d’une grande précision.
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J’avais déjà très envie de découvrir Le talisman du loup du même trio, donc quand j’ai pu emprunter Leina et le Seigneur des Amanites, je me suis précipitée dessus. Je trouvais l’album parfait pour l’automne et je ne regrette pas cette lecture que j’ai trouvée très bonne – je suis impatiente de pouvoir lire l’autre album dorénavant.



J’ai adoré cette ambiance très automnale que cela soit avec les couleurs, les motifs présents sur les illustrations, il règne une atmosphère soignée. Un côté frissonnant et fantastique, c’est un album qui respire le mystérieux, tout en étant sombre et envoûtant. Je suis fascinée par le travail du texte et de l’image, par le travail fait pour conférer à l’ensemble une patine, une esthétique qui le rend unique en son genre.



L’histoire est très intéressante à découvrir, elle s’inspire en grande partie du conte de Barbe-Bleue, tout en développant sa propre voie. Ce qui renforce automatiquement cet aspect conte intemporel et inclassable dont il est pourvu. L’histoire a de bons rebondissements, un rythme prenant, des péripéties captivantes et un final très chouette à lire, j’ai aimé cette thématique du respect, du lien entre l’humain et la nature. Le personnage de Leina est super chouette à suivre, nous avons une héroïne courageuse et débrouillarde, qui se soucie des autres et de son environnement.



L’aspect conte que je décrivais plus haut se perçoit aussi dans la maquette, dans les jeux de typographies pour donner du caractère à une lecture à haute voix. Il y a les encadrés autour de certains textes ou de certaines pages pour donner un effet « ancien ». C’est vraiment ce qui m’a le plus fasciné dans cet album, c’est de voir un album à l’ancienne être réinventé, modernisé, soigné pour faire en sorte que l’objet-livre soit un ovni littéraire.



Enfin, les illustrations sont superbes. J’ai aimé ces couleurs naturelles, c’est une palette restreinte qui s’harmonise parfaitement et j’aime énormément les détails de chaque double-page, c’est soigné et élégant, j’aime ce côté « naturaliste » comme les vieilles affiches ou pages d’encyclopédie pour présenter champignons, feuilles et fleurs. Les personnages sont expressifs dans les attitudes, dans les couleurs utilisées pour créer des ambiances.
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Une idée absolument brillante ! À tel point qu’il faudrait en faire une série sur différentes constellations ou type de constellations. Je suis une passionnée d’étoiles, de constellations et des histoires qui s’y rattache, donc forcément, quand j’ai vu cet album à la médiathèque, je l’ai directement emprunté sans même réfléchir à son contenu.



C’est un bel album en tant qu’objet, petit et simple à manier, tout en cartonné avec des rabats pensés pour ne pas être facilement déchirés. Une couverture magnifique avec ces points brillants, ces lignes qui forment les constellations et ces lignes dorées pour y dessiner les animaux. Un régal visuellement parlant, un délice qui se savoure même à l’intérieur avec une palette de couleurs réduites à ces nuances de bleus, du blanc et du doré.



C’est un parfait ouvrage pour initier les plus petits aux étoiles et aux constellations, parfait pour les amoureux du ciel nocturne et pour s’offrir une pause de douceur, d’harmonie avec les couleurs, de pédagogie avec les informations qui sont dedans et de jeux avec les rabats et les énigmes.



Chaque page de droite offre une petite énigme permettant d’identifier l’animal dont il est question. A gauche, il y a le motif de la constellation avec des lignes droites et cette seule mention « Quel animal suis-je ? ». La réponse s’obtient en ouvrant le rabat : l’animal y pose fièrement, se superposant à la constellation et quand on regarde la page ouverte, une petite anecdote est écrite pour compléter le tableau. Le triptyque est alors terminé, du moins, jusqu’à ce qu’on tourne la page.



La maquette est astucieuse, bien pensée, parfaite pour faire un cheminement entre l’énigme – l’animal et la constellation – science et anecdote. Le texte est super bien pensé également, puisque l’énigme est ni trop complexe ni trop simple, avec un texte poétique. Tandis que le texte de l’anecdote est lui plus pragmatique pour délivrer l’information en bonne et due forme. J’ai donc adoré parcourir l’album, me prêtant au jeu des devinettes et en appréciant le résultat. C’est une petite pépite que je me prendrai un jour pour l’avoir dans ma bibliothèque !
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C’est un livre qui piquait ma curiosité depuis sa sortie, parce que la couverture est splendide, et le simple fait de savoir qu’avec le roman original de Wyke-Smith, Tokien a donné naissance à Bilbo le Hobbit et donc aux Hobbits, j’étais plus qu’impatiente de mettre la main sur cet ouvrage et le lire. Je ne regrette pas une seule seconde, ce fut une excellente lecture et un gros coup de cœur !



J’ai adoré cette intrigue – même si j’ai mis un peu de temps à rentrer dedans, une fois plongée dans le récit, je n’ai pas pu lâcher le livre et j’ai quasiment lu d’une traite la seconde moitié. L’histoire nous transporte dans un monde doux et réconfortant, au cœur d’une aventure avec ce qu’il faut de magique et d’exploration grâce à un voyage inoubliable.



Le récit développe plusieurs peuples et différents lieux, des créatures fantastiques variées, j’ai adoré les trouvailles faites, le résumé en présente quelques-unes, mais d’autres sont à découvrir au fil des pérégrinations de Pip et Flora. J’ai apprécié la grande imagination du texte. Et au-delà des rencontres, il y a toute une histoire d’amitié et de liens, de familles et de choix, des messages de dépassement de soi et de confiance, d’amour.



Ces belles valeurs sont communiquées avec enthousiasme et bienveillance, avec une forme d’humour vraiment bien pensée, beaucoup de péripéties rocambolesques et de répliques truculentes. Il y a une part de fantasque qui m’a émerveillé dès les premières lignes et j’avoue qu’étant une très grande fan du Hobbit (films comme livre), je comprends et voit immédiatement les liens, les inspirations. Elles vont bien au-delà des Snergs et ça ne m’a pas dérangé, on sent que Tolkien a eu beaucoup d’affection pour le texte de Wyke-Smith.



Les Snergs valent le détour. Tout est prétexte pour faire la fête, ce sont de grands gourmands malgré leur petite taille, ils vivent en harmonie avec la nature, sont d’une maladresse incroyable, sont touchants et ultra gentils, solidaires et curieux. Ils m’ont autant amusée qu’émue, le personnage même de Gorbo est extraordinaire tant il pourra vous faire penser à Pippin.



Le texte est super agréable à lire ; je tiens par ailleurs à préciser que l’éditeur et l’autrice ont mis quelques notes explicatives en début d’ouvrage. Ils ont respecté l’esprit de l’histoire d’origine, mais ils ont dû réaliser des changements, car le matériau de départ bien qu’incroyable était désuet à leurs yeux et ne permettaient pas aux jeunes lecteurs de la collection Tilt (9-12 ans) d’apprécier pleinement le récit. Personnellement, je comprends l’idée, je n’en suis pas pour autant friande du parti pris, je suis donc curieuse de découvrir le conte d’origine, et s’il est traduit en français surtout.



Du coup, l’histoire est super fluide et rythmée, avec une écriture soignée et délicate, drôle et précise, parfaite dans les descriptions. J’ai bien aimé l’écriture de l’autrice, et ses personnages étaient vivants, attachants, terrifiants – bons ou mauvais, ils avaient tous de la personnalité, un rôle à jouer, j’ai adoré l’alchimie entre Pip et Flora, j’ai beaucoup d’affection pour Gorbo, la sorcière était fascinante, les trolls m’ont amusée.



Esthétiquement, c’est un très beau livre. Nous sommes sur un ouvrage en hardback avec une magnifique couverture en rouge et vert, avec des pointes de doré. À l’intérieur, les illustrations habillent le texte pour marquer chaque nouvelle partie. Elles sont faites avec un style crayonné, en noir et blanc, avec des formes simples et épurées, des personnages et des objets identifiables. J’en suis totalement fan, ces images accompagnent à merveille le petit texte introductif pour présenter ce qui va suivre, l’idée est géniale, ça fait comme un teaser qui donne méga envie d’en savoir plus.



Enfin, peut-on honnêtement détester un livre où vous avez un ours qui sent la cannelle, des snergs absolument trop pipou à tel point qu’ils ont un Chancelier des pots de confiture ou un Gardien en chef des Autruches ? Ce fut un voyage magnifique, bienveillant, apaisant, drôle, fantasque qui ramène tout droit en enfance. J’en viens presque à regretter que ce texte n’a pas une version intégralement illustrée et en couleur, peut-être un jour, qui sait ?
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Un ouvrage très intéressant sur le sujet, parfait pour les plus jeunes et les néophytes, j’ai passé un très bon moment avec ce livre autour des dieux et des héros nordiques, des créatures et esprits fantastiques qui peuplent les récits de l’Edda.



Le livre revient non seulement sur différents mythes en nous les contant, mais il permet aussi d’en apprendre plus sur chaque protagoniste important. Il y a donc de très belles fiches sur les dieux et créatures fantastiques, il y a des cartes et des arbres généalogiques pour comprendre comment se compose l’arbre-monde d’Yggdrasil ou encore les liens entre les différents personnages. Au-delà de la narration, l’ouvrage rempli sa fonction d’encyclopédie.



Le texte est soigné, c’est super bien écrit, le glossaire permet de réunir tous les mots qui sont toujours bien expliqués dans le texte, mais un rappel est appréciable. J’aime beaucoup la manière dont les légendes sont contées et j’adore ce mélange entre pédagogie et humour, c’est ludique et passionnant à lire. C’est aussi très accessible, ce qui permettra aux personnes avec peu de connaissances sur le sujet (comme moi) de s’intéresser à cet univers et à mieux le comprendre.



La maquette est merveilleuse. Le livre a un chouette format, la couverture est superbe, le lien entre texte et image est fluide, les pages sont mats, le texte est lisible et aéré. C’est une vraie prouesse de donner autant d’informations sur ce sujet sans se perdre dans trop de détails ou être survolé. Là, j’ai trouvé qu’il y avait un bon équilibre. Encadrés et ornements sublimes les pages d’informations, les différents chapitres suivent un ordre « chronologique », la genèse vient en premier et c’est le Ragnarök qui conclut ce voyage nordique.



Enfin, les illustrations sont magnifiques. Je ne suis pas une fan absolue de ce style graphique, mais je le trouve parfait pour sublimer les textes. C’est simple et précis, suffisamment détaillé pour s’imaginer et identifier lieux et objets, j’adore le design des personnages et je suis fan des couleurs employées, des effets de textures utilisés pour rendre le tout vivant, passionnant à regarder. C’est expressif par les formes, la mise en page et les couleurs, moins dans les émotions, c’est sûr, mais ça permet d’avoir de beaux visuels pour compléter les textes.
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Qui ne connait pas l'étalon noir? Ce fier cheval noir, indomptable, qui n'accepte qu'un seul et unique cavalier, celui qui a partagé le même sort au milieu de l'océan?



J'ai souhaité relire ce roman car les collégiens me demandent souvent des histoires de chevaux. Cette histoire-là m'avait passionnée à leur âge. Je constate avec joie que l'écriture n'a pas vieilli, toujours aussi agréable à lire. Le style est soigné, le vocabulaire riche, mais l'ensemble demeure très abordable et fluide.

J'avais oublié le début de l'histoire, ce sauvetage commun où chacun a pris soin de l'autre à son tour.

Le récit ne manque pas d'actions et d'émotions intenses! Au-delà de la forte amitié qui lie le garçon et le cheval, de vraies valeurs sont défendues par les personnages.



Une belle réussite qui devrait sans nul doute plaire à la jeune génération.

Alors qu’elle attendait la correspondance de son avion pour Bangkok, Gemma est enlevée, volée par Ty. L’adolescente anglaise se réveille au milieu du bush australien : à perte de vue, le sable rouge, et pas une route ni une ligne électrique. Londres est à des milliers de kilomètres et s’enfuir est suicidaire. Gemma refuse d’accepter la situation : même si Ty ne lui veut visiblement aucun mal et affirme l’avoir libérée, elle reste accrochée à l’espoir de retrouver sa famille et ses amis. « J’ai tout fait en fonction de toi, j’ai mis les bouchées doubles pour tout terminer afin de te sauver au plus vite. » (p. 130) Comment quitter le désert brûlant et échapper à l’emprise de ce jeune homme mystérieux ?



Par la lettre qu’elle adresse à Ty, on comprend que Gemma n’est plus captive. L’autrice explore le mécanisme complexe du syndrome de Stockholm, mais elle le mélange à l’attirance que l’adolescente ressent pour le beau Ty. « Le bleu profond de tes yeux refermait des secrets, je les voulais. » (p. 8) C’est précisément ce qui m’a dérangée pendant ma lecture. J’ai le sentiment que l’autrice romantise l’enlèvement et la détention de la jeune fille. Ce récit n’est pas une dark romance ni une énième réécriture du pauvre cliché littéraire qu’est le « haters to lovers », mais je ne sais pas s’il n’est pas aussi dangereux et ambigu. Je ne suis très certainement pas le public cible pour ce texte, mais il est certain que je ne le recommande pas.

Junko Nakamura n'a pas son pareil pour évoquer avec poésie les petites choses du quotidien, celles qui finalement tiennent une grande place dans nos cœurs.

On découvre un enfant gardé par une adulte, un intérieur serein, une famille de chats, le jardin, et le jour qui décline au fur et à mesure de la journée. Il ne se passe pas grand chose et pourtant on ressort de cette lecture grandit, impacté, et en poussant plus loin le questionnement sur le sens du texte on peut s'interroger sur Bergamote. Est-ce l'adulte de la maison ? ou le nom d'un chat ? Ainsi l'histoire est modulable, en fonction de ses envies.

Du côté des illustrations, les tons automnales sont chatoyants. Ils s'en dégagent à la fois une douce atmosphère et une énergie propre à l'enfance.

J'ai vraiment eu un coup de cœur pour cet album et je ne suis pas la seule puisqu'il a reçu le Prix Sorcières Carrément beau mini en 2024.

Deux amis inséparables, Chien et Chat, veulent entrer dans la très select fête des bêtes à cornes. Ils vont pour cela user de ruse et devoir partager. Mais y réussiront-ils vraiment sans mettre en jeu leur amitié ?

Le ton de l'histoire comme les illustrations est résolument humoristique. Ils s'amusent autour des codes des concerts et boîte de nuit pour mieux les détourner.

Il y a vraiment un côté gag qui se dégage rapidement et tire facilement le sourire.

Pas un coup de cœur mais un album que j'ai pris plaisir à lire. Dès 5/6 ans.

Dans cet album, Anne Herbauts raconte à hauteur d'enfant les différences entre deux générations. Les adultes s'inquiètent d'une future pluie à venir, catastrophe annoncée, alors que les enfants rêvent de partir découvrir le monde et sont prêt à braver le temps.

On reconnait tout de suite le trait de l'autrice illustratrice fait d'un mélange de découpage, de dessin aux crayons, de couleurs à l'aquarelle et autres techniques. On reconnait également les thématiques qui lui sont chères et invitent les jeunes lecteurs à grandir par eux mêmes, par l'expérience.

Une belle invitation à voyager. Dès 6/7 ans.

Promenons-nous est le quatrième tome de la série Les Couzz, avec Fanny Joly au scénario et Eglantine Ceulemans aux illustrations.



Les couzz, kézako? Une joyeuse tribu de cousins et cousines qui adorent se réunir chez Mamoush, leur formidable grand-mère, toujours prête à faire moults activités avec eux, le tout dans une ambiance toujours drôle et festive.



Dans cette quatrième histoire, des thématiques propres au Printemps sont mises en lumière : les balades dans la campagne, la nature qui s’épanouit, les animaux qui vont mettre bas, les charmes bucoliques… avec comme toujours la tolérance, le bien vivre ensemble et un seul mot d’ordre : être toujours tous ensemble et faire plaisir à chacun d’entre eux.



Mamoush, emmène ses cinq petits-enfants se promener, certains sont enthousiastes, d’autres nettement moins mais cette balade sera l’occasion pour les enfants de découvrir le bibliobus et la ferme à côté de chez eux et le quotidien du fermier et de sa famille. Les fabuleuses illustrations d’Eglantine Ceulemans nous immergent immédiatement dans cette ambiance champêtre.



Cet album destiné aux 3 / 6 ans nous fait retrouver Mamoush, cette grand-mère que nous aimerions tous avoir et ses petits-enfants, tous très attachants ! Les enfants apprécient toujours de croiser des animaux dans leur lecture et ici ils pourront la brebis et ses agneaux trop craquants.



Le scénario est vraiment chouette et les dessins d’Eglantine Ceulemans sont toujours dynamiques, colorés et fourmillant de détails, imprimant une ambiance délicieusement printanière à ce récit.



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Cocorico! Nous débuterons cette aventure graphique avec un coq très chouette

" Merci douche!

Merci chaleur!

Merci cuillère!

Merci oeuf! ... "

Merci pull!

Le chant du coq. Mais n'est-ce pas le début d'une journée?



" Merci" nous fera penser à "Merci à tous !" d'Isabel Minhós Martins ( Rue du Monde), véritable rituel zen pour accueillir la journée et en retenir tous les petits plaisirs simples.

" Bonjour" d'Icinori et "Merci à tous !" d'Isabel Minhós Martins donneront dans l'action de grâce (Thanksgiving) et la sophrologie, permettant la pensée positive, le recentrement au moment présent et de capter à chaque image la chose agréable.

Ça sera le jeu offert aux petits lecteurs qui s'amuseront à remercier et nommer les éléments sur les images et retrouver leur utilité, leurs bienfaits sur une lecture de groupe ou à deux (il faudra lancer le jeu, messieurs-dames les grands lecteurs mais gage que les enfants comprendront d'eux-même l'invitation avec les représentations très élégantes, colorées, d'éléments du quotidien.

En remerciant chaque chose à partir du saut du lit, les auteur(e)s de l'atelier Icinori vont aussi s'amuser à égréner le temps, l'étendre, le rallentir et nous allons le prendre ce temps.

Mais ça ne sera pas tout, les auteur(e)s ajouteront l'aventure!

" Merci lettre!

Merci carte!

Merci valise..."

Et chaque élément que pensera à prendre le personnage hors champ sera un premier pas vers cette destination que nous ne découvrirons qu'à la fin, une ouverture sur ce que l'on pourrait en faire sur cette mission.

Et puis, nous finirons par le voir ce personnage, adoptant avec l'image l'oeil du "drône" qui surplombe et il va se perdre tout petit dans le paysage qui sera coloré et lui tout noir ( pour le répérer. Une silhouette).

Mais où va t-il?

Où finront ses remerciements?



Un album imagier tout en lithographie, (nous le suposerons. Le rendu de la création en série à partir de pochoir ou de plastique sera plus lisse puisque l'on va imprimer après avoir étalé la couleur (sérigraphie).

La lithographie permettrait de travailler son tampon de pierre et de gratter ses lignes serrées ou croisées que nous appercevons et qui offriront un effet de profondeur en les diversifiant par endroits. C'est joliment décoratif également.

Les premières pages de "Merci" décortiqueront le procédé de départ de façon plaisante et ludique, un procédé d'une empreinte à 3 couleurs (1 tampon bleu,1 rouge et un jaune avec chacun des contours identiques puis quelques motifs complémentaires et une quatrième image rassemblant les trois empreintes sur un même dessin...

Les petits lecteurs peut-être jugeront alors chaque image avec plus d'attention et repenseront à sa création savante.



L'aventure va offrir astucieusement un deuxième temps qui rompra avec l'imagier statique et qui promettra aussi contrairement sa petite dose de suspens.

Un très beau livre à feuilleter pour nommer et imaginer.

Nina Simone, la grande star du jazz, raconte sa propre histoire à sa fille pour l'aider à s'endormir.



***



Voilà un album qui m'a beaucoup plu ! D'abord pour les thématiques abordées : la vie de Nina Simone, son enfance, mais aussi et surtout la vie des Noirs américains au vingtième siècle, la ségrégation raciale et la lutte pour l'égalité. On y croise ainsi Nina dans le bus (et Rosa Parks ! ), Martin Luther King et son rêve. La métaphore des touches de piano est superbe, blanches et noires mêlées pour créer de belles musiques.



De très belles illustrations (en noir et blanc bien sûr), accompagnent le récit. Pleines de douceur, de délicatesse et de poésie, elles dénoncent elles aussi les inégalités et sont tout aussi parlantes que le texte.



Un très bel ouvrage, émouvant et engagé. Un portrait de femme, mais aussi une ode à la musique et surtout, à la tolérance !